L'évocation en groupe et à voix haute
Sache
que le Dhikr en groupe est recommandé par la Loi, encouragé
par le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
et les œuvres des imams de la voie s’y sont conformées,
parmi les gens de Dieu, qu’ils soient de l’orient ou de
l’occident.
Il
est rapporté par Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassa-i, Ibn
Majah et d’autres, qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
a dit :
« Je
suis conforme à la bonne opinion que se fait de Moi mon
serviteur et Je suis avec lui s’il M’évoque, s’il
M’évoque en lui-même Je l’évoquerai
en Moi-même, et s’il M’évoque en assemblée,
Je l’évoquerai dans une bien meilleure assemblée ».
Il
est rapporté par Tabarani avec une chaîne bonne (Hassan)
qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
a dit :
« Tant
que le serviteur M’évoque en lui-même, Je
l’évoquerai dans l’assemblée des anges et
tant qu’il M’évoque en assemblée, Je
l’évoquerai dans le plus haut des degrés ».
L’imam
Ahmed a rapporté d’Abou Saïd el Khoudri (qu’Allah
l’agrée) que
le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Il
n’y a pas un peuple qui se réunit pour évoquer
Allah, ne désirant de cela que sa noble Face, sans qu’un
héraut appelle à partir du ciel disant :
“Levez-vous, vous avez été pardonnés, et
vos fautes ont été changées en bonnes actions” »
Il
est rapporté par Abou Ya’la et Bazzar, Tabarani, Baïhaqi
selon Abdallah ibn Maghfal et Sahl ibn Handhala (qu’Allah
les agrée) que le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Il
n’y a pas un peuple qui s’est assis dans une assemblée
pour évoquer Allah et qui ensuite se lève, sans qu’il
leur soit dit : “Levez-vous ! Allah vous a pardonné
et Il a changé vos fautes en bonnes actions” »
Selon
Abdallah ibn Omar (qu’Allah
l’agrée) il a
dit :
« J’ai
demandé : “Ô messager d’Allah !
Quel est le butin des assemblées de Dhikr ? ”
Il a dit (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui): “Le butin des assemblées de Dhikr est le paradis” » (Rapporté
par Ahmed avec une chaîne bonne).
Selon
Jaber (qu’Allah
l’agrée) il a
dit :
« Le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
est sorti vers nous et nous a dit : " Ô vous les
gens ! Il y a des escadrons d’anges qui descendent et
s’arrêtent aux assemblées de Dhikr sur terre,
empressez-vous vers les jardins du paradis” ils dirent :
“Et où sont les jardins du paradis ?” Il dit
(que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
: “Ce sont les assemblées de Dhikr, allez-y matin et
soir et rappelez-vous à vous-même, celui qui veut savoir
son degré auprès d’Allah, qu’il regarde
quel est le degré d’Allah auprès de lui, le
serviteur s’éloigne de Lui autant qu’il s’en
éloigne en lui-même (en oubliant de le mentionner) " »
(Rapporté
par Ibn Abi Dounia, Abou Ya’la, Bazzar, Tabarani, El Hakem et
Baïhaqi, El Hakem déclare que la chaine est authentique).
Selon
Abou Darda (qu’Allah
l’agrée) il a
rapporté que le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Allah
ressuscitera des peuples le jour du Jugement avec une lumière
sur le visage et qui seront sur des chaires en perle, les gens les
envieront, ils ne sont ni des prophètes, ni des martyrs »
un bédouin s’agenouilla alors et dit : « Ô
messager d’Allah ! Décris-les pour nous les faire
connaître » il dit (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :
« Ce sont ceux, qui de diverses tribus et de divers pays
s’aiment mutuellement pour Allah et se rassemblent pour évoquer
Allah et ils l’évoquent » (Rapporté
par Tabarani avec une chaîne bonne).
Selon
‘Amrou ibn Anabissa (qu’Allah
l’agrée) il a
dit :
« J’ai
entendu le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
dire : ‘Il y aura à la droite du
Tout-Miséricordieux – et ses deux mains sont droites –
des hommes qui ne sont ni des prophètes, ni des martyrs. Leurs
visages sont envahis de clarté pour ceux qui les regarderont,
les prophètes et les martyrs les envieront en raison de leur
place et de leur degré de proximité auprès
d’Allah’ il lui fut demandé : ‘Ô
messager d’Allah ! Mais qui sont-ils ? ’
Il dit (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
: ‘Ce sont des groupes de différentes tribus qui se
rassemblent pour l’évocation d’Allah et qui
prononcent les meilleurs propos comme on choisit les meilleures
dattes’ »(Rapporté
par Tabarani).
Selon
Anas ibn Malik (qu’Allah
l’agrée) le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a
dit :
« Si
vous passez près d’un jardin du paradis, cueillez-en
leurs fruits », ils demandèrent : « Et
quels sont les jardins du paradis ? » Il répondit :
« Les assemblées de Dhikr »(Rapporté
par Tirmidhi).
Il
est rapporté ceci d’Hassan Basri (qu’Allah
l’agrée):
« Le
Dhikr est un bien sans aucun doute, il efface les péchés
et n’en contient aucun ».
Selon
Abdrahman Djili, un parmi les suivants (Tabi’ine), il dit :
« Lorsqu’un
groupe se rassemble pour évoquer Allah, chaïtan et ses
partisans sortent par la porte de la mosquée leur disant :
« Regardez ! Se sont-ils levés ? »
Ils dirent : « Non » il se frappe alors
avec sa main, ils lui demandent : « Mais qu’as-tu
donc ? » Il répond : « Je
crains que la miséricorde ne descende sur eux et alors ils ne
seront jamais châtiés ».
Ibn
‘Abbas (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Je
ne connaissais pas de gens à l’époque du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui partaient après les prières sans faire le Dhikr »
(Rapporté par Boukhari).
Dans
le Qawa’id
de Cheikh Zarrouq (qu’Allah
l’agrée) il
est dit :
« Donner
une règle à caractère général
n’entraîne pas sa validité pour les cas
particuliers, c’est pourquoi cela nécessite une preuve
de la particularité et parmi ceux-là se trouve le cas
de faire le Dhikr ou dou’a à haute voix et le fait de se
regrouper pour le faire. Quant au Dhikr, sa preuve est le hadith qui
dit : « Celui
qui m’évoque dans une assemblée, Je l’évoquerai
dans une assemblée meilleure qu’elle ».
Parmi
les preuves il y a le verset qui dit : « Mentionnez
Allah comme vous mentionnez vos parents ou plus intensément »
(Sourate 02 La vache, verset 200).
Boukhari (qu’Allah
l’agrée) a
rapporté aussi des cas pour faire le Dhikr à voix haute
tel que durant le ‘Aïd après les prières,
pendant la guerre, et durant les voyages.
Le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a mentionné à voix haute plusieurs évocations et
invocations, dans diverses situations et divers lieux. De même
pour les pieux ancêtres.
Parmi
ceux-là, il y a le hadith authentique qui est une réponse
pour les gens de Khandaq lorsqu’il a dit (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
:
« Ô
mon Seigneur ! Il n’y a de bien qu’en l’au-delà,
pardonne aux Ansars et aux Exilés ».
Tous
ces arguments concernent la possibilité d’élever
la voix pendant l’évocation, l’invocation ou la
lecture.
Quant
à ce qui concerne la possibilité de se rassembler pour
évoquer Allah, il y a le hadith unanime rapporté par
Abou Hourayra (qu’Allah
l’agrée):
« Allah
a des anges qui circulent à la recherche des assemblées
de Dhikr » jusqu’à la fin du hadith « Allah
demande aux anges : "qu‘est-ce que disent mes
serviteurs ?" » Ils répondent :
« Ils Te glorifient, Te louangent, Te magnifient et
attestent de Ton unicité ».
Ce
hadith incite clairement aux bienfaits de se rassembler pour le Dhikr
et la preuve est le fait qu’à la fin les anges disent à
Allah qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
qu’il y a parmi eux des gens qui ne font pas partie d’eux.
Alors, Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
leur répond :
« Ce
sont des gens que lorsqu’une personne s’assoit en leur
compagnie, elle ne sera pas lésée ».
Ce
hadith affirme aussi clairement que le Dhikr peut se faire en groupe
et à voix haute, un autre hadith dit :
« Il
n’y a pas de musulmans qui s’assoient dans une assemblée
où ils évoquent Allah sans que les anges les entourent,
que la sérénité descende sur eux, que la
miséricorde les couvre, et qu’Allah les mentionne auprès
de Lui ».
Il
a été interprété selon deux avis :
il y a des gens qui disent qu’il s’agit là des
assemblées de science ; et d’autres qui disent que
c’est le fait de mentionner Allah et ses bienfaits.
Si
on suit le premier point de vue alors on est obligé d’affirmer
que cette assemblée de science se fait obligatoirement à
voix haute sinon ça ne servirait à rien.
Si
on suit le second point de vue alors pour mentionner Allah et ses
bienfaits on commence par l’évoquer par la parole pour
aboutir à la mention par les pensées.
Dans
le livre Miftah el falah
de Ibn ‘Ata Allah, il est mentionné dans le chapitre
concernant les bienfaits du Dhikr et les assemblées de Dhikr,
parmi les hadiths évoqués dans la porte du Dhikr à
haute voix il y a celui-ci :
Il
est rapporté qu’Abou Bakr (qu’Allah
l’agrée)
faisait sa prière nocturne à voix basse sans l’élever
et ‘Omar la faisait quant à lui à haute voix. Le
Prophète >(que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
demanda alors à Abou Bakr (qu’Allah
l’agrée)
la cause, il a répondu : « Celui avec qui je
dialogue entend mes propos ». Puis le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
demanda aussi à ‘Omar (qu’Allah
l’agrée)
qui a répondu : « Moi je réveille celui
qui dort, je chasse chaïtan et je contente le Miséricordieux ».
Le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
ordonna à Abou Bakr (qu’Allah
l’agrée)
d’élever sa voix et il ordonna à ‘Omar (qu’Allah
l’agrée)
de baisser légèrement la voix, mais pas de le faire à
voix basse. Tout cela concerne la récitation du Qoran or il
s’agit là du meilleur Dhikr, ainsi tout cela reste
valable pour toutes les autres formes de Dhikr.
Quant
à ce qui concerne la parole d’Ibn Mess’oud
(qu’Allah
l’agrée) qui
a rencontré des gens s’étant réuni pour
faire du Dhikr et à qui il a dit :
« Vous
avez fait une innovation injuste ou vous avez dépassé
les compagnons du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
dans le domaine de la science ».
La
réponse est que, soit, Ibn Mess’oud (qu’Allah
l’agrée)
n’était pas au courant des hadiths qui incitent à
se réunir pour le Dhikr, soit, il était au courant et
il a alors critiqué leur attitude sans viser pour cela le fait
qu’ils se soient réunis pour le Dhikr, car il ne peut
pas nier la possibilité de se réunir pour le Dhikr en
tenant compte de l’authenticité du hadith incitant
justement à cela.
Selon Taj Din ibn ‘Ata Allah il a dit :
« Celui
qui mentionne Allah alors qu’il est seul, s’il fait
partie des élites qu’il baisse la voix, mais s’il
fait partie du commun des gens il se doit d’élever la
voix ». Il dit : « Si c’est un
groupe, il est préférable pour eux d’élever
la voix harmonieusement de façon à n’entendre
qu’une seule voix ».
Le
Dhikr en groupe est plus efficace et plus puissant pour enlever les
voiles du cœur par rapport au Dhikr fait seul, ainsi chacun
d’entre eux recevra sa récompense et la récompense
de l’écoute du Dhikr d’autrui.
Allah
(qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
dans le Qoran compare les cœurs durs à des pierres : « Puis
vos cœurs, après cela, se sont endurcis. Ils sont comme
de la pierre ou plus dur encore » (Sourate 02 La Vache,
verset 74). Et
les pierres ne se cassent qu’avec force, ainsi de même
pour la dureté du cœur elle ne s’enlève que
par le Dhikr fait fortement.
En
ce qui concerne la situation où le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a vu un groupe de ses compagnons (qu’Allah
les agrée) en train
de faire du Dhikr à voix haute, mais avec excès, il
leur a dit : « Cessez
pour vous-même parce que Celui que vous invoquez n’est ni
sourd, ni absent ».
Dans
cette parole, le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
n’a pas interdit d’invoquer Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté),
ni le fait de le faire à voix haute parce que s’il avait
voulu interdire l’invocation à voix haute il aurait dû
dire alors : « Retenez votre voix et faites-le
secrètement, ne le faites pas à voix haute ».
S’il
avait voulu interdire l’invocation d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
il aurait dû dire alors : « Taisez-vous »,
mais il les a orienté et incité à se traiter
eux-mêmes avec douceur, en élevant la voix mais sans
qu’ils ne se fassent du mal, car il est le maître des
médecins, le plus raisonnable des savants et plus
miséricordieux envers les membres de sa communauté que
ne le seraient leurs pères et mères, comme Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
l’a décrit dans le Qoran : « Voilà
qu’il vous est venu un messager de votre race. Il lui coûte
de vous voir peiner, il veille jalousement à votre sauvegarde
et il est plein de compassion et de miséricorde pour les
croyants » (Sourate 09 Tawbah, verset 128).
Dans
le livre Kachf el Qina’,
on a demandé à El Hafidh Jalaldin Souyouti (qu’Allah
l’agrée) à
propos des habitudes des soufis qui se réunissent dans une
mosquée pour faire le Dhikr à voix haute, est-ce
blâmable (makrouh) ou non ?
Il
a répondu qu’il n’y a rien de blâmable en
cela, il y a beaucoup de hadiths qui affirment la préférence
pour hausser la voix durant le Dhikr et d’autres hadiths pour
le faire à voix basse. La conclusion des deux est que cela
dépend en fait des situations et des personnes comme l’a
fait Nawawi (qu’Allah
l’agrée) en
réunissant les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à
voix haute et les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à
voix basse.
L’Imam
Souyouti (qu’Allah
l’agrée) a
dit, après avoir mentionné de nombreux hadiths qui sont
pour le fait d’élever la voix :
« Si
on observe bien tout ce qu’on a ramené comme hadiths, tu
reconnaîtras qu’il n’y a rien de blâmable
dans le fait de faire le Dhikr à voix haute, et pour répondre
à l’opposition du hadith qui dit :
" Le meilleur Dhikr est celui qui est fait à voix basse"
c’est la même réponse que l’opposition entre
les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à voix haute et
les hadiths qui disent : "
Celui qui est discret dans sa lecture du Qoran est comme celui qui
est discret dans l’aumône"».
Nawawi (qu’Allah
l’agrée) a
conclu que le fait de le faire à voix basse est meilleur pour
éviter l’ostentation ou pour éviter de nuire aux
gens qui prient ou qui dorment, mais le fait de le faire à
voix haute est préférable dans toutes les autres
situations parce qu’il demande plus d’effort et le profit
atteint même les gens qui écoutent, ça éveille
le cœur et aide à la concentration, il attire l’ouïe,
il repousse le sommeil et renforce la vitalité.
Il
a dit encore que certains disent qu’il est préférable
que la lecture d’une partie du Qoran se fasse à haute
voix et qu’une partie se fasse à voix basse parce que
celui qui lit à voix basse peut s’ennuyer et se lasser
alors il reprend à voix haute, et celui qui commence à
voix haute lorsqu’il se fatigue il continue à voix basse
pour se reposer, cela est pareille pour le Dhikr et de cette façon
tous les hadiths sont valables.
Si
tu dis qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
a dit : « Et
évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et
crainte, à mi-voix le matin et le soir » (Sourate
07 Al A’raf, verset 205).
Sache
qu’il y a trois aspects concernant la signification de ce
verset :
Le
premier aspect est que ce verset date de la période Mecquoise
tout comme le verset de la Sourate L’Ascension qui dit :
« N’élève
pas la voix dans ta prière et ne l’y abaisse pas trop… »
(Sourate 17 Le voyage nocturne, verset 110).
Ce
verset a été révélé parce que le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
récitait le Qoran à voix haute et les associateurs
l’entendaient et insultaient le Qoran et Celui qui le révélait.
De
ce fait, Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
ordonna de ne pas réciter à voix haute afin de ne pas
leur fournir de prétexte tout comme Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
avait interdit d’insulter leurs idoles pour la même
raison comme l’indique le verset qui dit : « N’insultez
pas ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah sinon ils
insulteraient Allah par transgression et manque de savoir »
(Sourate 06 Al Anam, verset 108).
Ainsi,
le sens de ce verset n’est plus en vigueur comme l’a
stipulé Ibn Kathir dans son exégèse.
Le
second aspect est, que certains commentateurs, parmi eux Abdrahman
ibn Zayd ibn Aslam, le Cheikh de l’imam Malik, ainsi qu’Ibn
Jarir, ont soutenu que ce verset ne concerne que le cas où le
Dhikr est effectué en présence de la récitation
du Qoran. Alors, on se doit de l’accomplir comme il est
mentionné dans le verset par respect envers la récitation
du Qoran, devant lequel il ne faut pas élever la voix. Cet
aspect est renforcé par le verset qui le précède :
« Quand
on lit le Qoran écoutez-le et taisez-vous, peut-être
serez-vous touchés de la grâce » (Sourate 07
Al A’raf, verset 204).
Du
fait qu’il est ordonné de se taire, il est craint que
l’on ne soit plus attentif et pour cela même si on est
ordonné de se taire par la langue, on se doit d’évoquer
par le cœur afin de ne pas faire partie des insouciants par
rapport à l’évocation d’Allah, c’est
pour cela que le verset en question se termine par : « […]
et ne sois pas parmi les insouciants » (Sourate 07 Al
A’raf, verset 205).
Quant
au troisième aspect, c’est ce qui a été
expliqué par les soufis : que le premier verset cité
est descendu spécifiquement pour le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui),
qui est parfait et complet, mais quant aux autres personnes elles
sont le siège des mauvaises pensées et des
insufflations sataniques, il leur est ordonné de le faire à
voix haute, car plus efficace pour repousser ces symptômes-là.
Et
si tu dis qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
a dit : « Invoquez
votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec
discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs »
(Sourate 07 Al A’raf, verset 55) et que le commentaire sur le
terme « transgression » signifie le fait de
faire les supplications (Dou’a) à voix haute, sache
alors que la réponse a deux aspects :>
La
première explication du terme « transgression »
signifie qu’il transgresse la Loi en faisant des invocations
contraires à la Loi.
La
deuxième explication tend sur le fait que le verset parle de
supplication (Dou’a) et non d’évocation (Dhikr).
Or il est préférable que la supplication se fasse en
secret puisque cela est plus proche de l’acceptation. C’est
le même cas pour le fait de prononcer la formule de protection
contre le démon dans la prière, les savants sont
unanimes pour qu’elle se fasse de préférence à
voix basse du fait qu’il s’agit d’une invocation ».
Si
tu dis qu’il a été rapporté d’Ibn
Mess’oud (qu’Allah
l’agrée) qu’il a vu des gens évoquer avec la parole Lê
ilêha ila Allah en élevant la voix dans la mosquée
et qu’il leur a dit : « Je
vois en vous des innovateurs »
puis il les a sortis de la mosquée, sache alors que cela est
un Athar (parole ou fait attribué à un compagnon du
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui))
remontant à Ibn Mess’oud qui a besoin d’être
clarifié au niveau de sa chaîne de transmission.
Et
que, même s’il a été rapporté par
des Imams (Hafidh), dans leurs livres en évoquant
l’éventualité de son acceptation, d’autres
hadiths nombreux et sûrs s’opposent à cet Athar et
ils sont prioritaires. De plus, certains dénient le fait que
cela soit attribué à Ibn Mess’oud (qu’Allah
l’agrée).
Il
a été rapporté de l’Imam Ahmed (qu’Allah
l’agrée),
dans le livre Zouhd selon Housseïne ibn Mohamed, selon El Mass’oudi, selon
‘Amer ibn Chaqiq, selon Abi Wa-il qu’il a dit : « Que
ceux qui prétendent qu’Abdallah (ibn Mess’oud
(qu’Allah
l’agrée))
blâmait le Dhikr sachez que chaque fois qu’Abdallah s’est
assis dans une assemblée, il y évoquait Allah ».
Fin de citation de l’Imam Souyouti.
Sidi
Mohamed El Hafidh Tidjani (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« On
se doit de mentionner l’erreur de ceux qui rapportent comme
argument la parole attribuée à Ibn Mess’oud
(qu’Allah
l’agrée)
qu’il aurait dit à un groupe évoquant Allah
ensemble et à voix haute dans la mosquée : « Vous
accomplissez là une obscure innovation ou alors c’est
que vous avez dépassé les compagnons de Mohammed (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
en science » comme mentionné par Darami, Tabarani
et Abou Nou’aïm.
En
effet, il n’est pas authentifié que cette parole
provienne d’Ibn Mess’oud (qu’Allah
l’agrée) car
il comporte dans sa chaîne de transmission Moujaled ibn Sa’id,
qui est contesté comme garant, Ibn ‘Adi a dit à
son sujet : « La
majorité de ce qu’il a rapporté n’est pas
fiable » et
l’imam Ahmed a dit : « Moujaled
ibn Sa’id n’est rien ».
Et
c’est à travers une telle parole que certains veulent
contester les hadiths sûrs provenant du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
comme celui-ci :
Il
y a ce que l'imam Ahmed a rapporté dans son Mousnad
ainsi que Tabarani et Nassa-i et autres, selon Ya'la Ibn Chaddad Ibn
Aous (qu’Allah
l’agrée) qui
a dit :
Il
m'a été dit par Abi Chaddad Ibn Aous (qu’Allah
l’agrée) et
Oubada Ibn Samat (qu’Allah
l’agrée) qu’ils dirent :
« Nous
étions auprès du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
lorsqu'il nous dit : " Y a-t-il des étrangers parmi
vous ? " C'est à dire des gens du livre, nous
avons répondu : " Non ! Ô Messager
d'Allah ! " Et il ordonna de fermer la porte puis il
dit : « Levez vos mains et dîtes Lê ilêha
ila llah » nous levâmes nos mains un moment ensuite
le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a baissé ses mains puis a dit : « Louange à
Allah ; Ô Mon Seigneur ! Tu m'as envoyé avec
cette parole et tu me l'as ordonné et tu m'as promis par elle
le paradis et certes Tu ne manques pas à Ta promesse »
puis il nous dit : « Recevez la bonne nouvelle
qu'Allah vous a pardonné » (Rapporté par
Ahmed, Tabarani, Nassa-i et autres).
Dans
une autre version que cite Ibn Hajr El ‘Asqalani, rapporté
par Ahmed selon une chaîne bonne (Hassan) et Tabarani, il est
ajouté:
Le
Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a levé ses mains et nous avons levé nos mains ensuite
il a dit : « Baissez vos mains et recevez la bonne nouvelle que
vous avez été pardonné ».
Parmi
les paroles d’‘Ali Khawwas (qu’Allah
l’agrée) il y
a :
« Le
disciple se doit d’évoquer de toutes ses forces à
voix haute, car cela a plus d’effet pour orienter le cœur,
il se doit aussi d’évoquer en groupe parce que le Dhikr
en groupe est plus efficace pour ôter les voiles.
Allah
a comparé le cœur à des pierres et on sait que
les pierres ne peuvent se casser qu’avec la force du groupe. Et
bien c’est le même cas pour la dureté du cœur,
elle ne s’enlève qu’avec le Dhikr en groupe en
s’unissant comme un seul cœur, la force du groupe est
plus intense que la force d’une seule personne.
En
ce qui concerne le mérite de la récompense, chaque
personne reçoit sa propre récompense plus la récompense
de l’écoute d’autrui ».
L’honorable
Cheikh Youssuf El ‘Ammyi a dit, dans sa lettre sur le chapitre
des convenances du Dhikr :
« Certaines
personnes méritantes sont contre le fait d’élever
la voix et ils apportent comme justification la parole d’Allah
qui dit :« Et
évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et
crainte, à mi-voix, le matin et le soir, et ne sois pas du
nombre des insouciants » (Sourate 07 Al A’raf,
verset 205).
Et
ainsi que la parole du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)>
qui dit : « Le
meilleur Dhikr est celui qui est fait en secret ».
La
réponse est qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté),
lorsqu’il s’adresse au commun des gens, Il leur parle
comme suit : « Ne
considèrent-ils pas les chameaux, comment ils ont été
crées » (Sourate 88 Al Ghachiya, verset 17).
Et
lorsqu’il s’adresse à l’élite,
Il leur parle comme suit : « Ne
méditent-ils pas sur le Qoran » (Sourate 04 Les
femmes, verset 82).
Ainsi,
lorsqu’Il s’adresse au maître de l’existence (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) après qu’il ait connu son Seigneur et sa propre personne
en lui montrant comment Il a étendu l’ombre, Il lui
parle comme suit : « Et
invoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et
crainte, à mi-voix » (Sourate 07 Al A’raf,
verset 205).
Et : « N’as-tu
pas vu comment ton Seigneur étend l’ombre »(Sourate 25 Le discernement, verset 45).
De
ce fait, celui qui ne connaît pas son Seigneur ni sa propre
personne et qui n’a pas vu comment on étend l’ombre,
comment celui-là pourrait-il évoquer Allah en secret ?
Ceux-là sont plutôt concernés par le message qui
suit : « Ô
vous qui croyez ! Évoquez Allah d’une façon
abondante » (Sourate 33 Les coalisés, verset 41).
En
ce qui concerne le Dhikr en secret c’est qu’il est caché
par rapport aux anges scribes et cette forme de Dhikr est réservée
au Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
et à l’élite.
De
là, on peut donc conclure que les évocateurs lorsqu’ils
sont réunis en groupe, il est préférable pour
eux d’élever la voix et d’évoquer avec
force, mais si l’évocateur est seul et qu’il fait
partie des élites alors il est préférable qu’il
le fasse en secret, par contre s’il fait partie du commun il
est préférable pour lui d’élever la voix.
L’imam
Ghazzali (qu’Allah
l’agrée) a
comparé l’évocateur seul et ceux qui se
regroupent à celui qui appelle à la prière seul
et ceux qui appellent à plusieurs. Il ne fait aucun doute que
la voix du groupe parcourt une distance plus grande que celle de
l’homme seul.
C’est
pareil pour le Dhikr en groupe, son impact est plus efficace sur le
cœur pour enlever les voiles par rapport à celui qui
évoque seul. De plus, en ce qui concerne le mérite,
chacun a le mérite de sa propre évocation plus le
mérite de l’évocation des autres.
Le
maître des Mohadith, le connaisseur Chihabdin Ahmed Ibn Hajr
‘Asqalani, qu’Allah sanctifie son secret, a été
interrogé sur un groupe de musulmans qui se rassemblent à
la mosquée pour faire la prière obligatoire, qui après
évoquent Allah, le glorifient, le louangent, le magnifient
selon ce qui a été enseigné par la Sunna et par
les pieux ancêtres.
Par
la suite, ils se rassemblent pour réciter ensemble la Fatiha
et évoquer avec la parole : « Lê ilèha
ila Allah » en groupe, ce qui engendre la tendresse de
leur cœur et les pousse à l’extase, au désir
ardent, à l’immersion dans l’unicité de
leur Adoré.
Parmi
eux on entend ceux qui ne disent que : « Allah !
Allah ! » et d’autres qui disent « Ah !
Ah ! ». Lorsqu’ils finissent, ils clôturent
avec « Lê ilèha ila Allah Mohamadan
rassouloullah » et, à la fin, avec la Fatiha.
Ensuite, ils invoquent et se dispersent. Ainsi sont leurs états
et leurs habitudes.
Certains
disent que cette réunion ainsi que le fait d’élever
la voix sont des innovations. Certains disent que ce ne sont que des
chiens qui aboient et d’autres disent que le Dhikr à
voix haute n’a aucun fondement conformément à la
parole d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
qui dit : « Et
évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et
crainte, à mi-voix » (Sourate 07 Al A’raf,
verset 205), et
la parole du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
qui dit : « Le
meilleur Dhikr est celui qui est fait en secret ».
Est-ce
que tout ce qu’a fait ce groupe, de cette manière, et à
haute voix est permis ou est-ce recommandé ou non ?
Ensuite,
quelques-unes de ces personnes qui les critiquaient ont voulu aller
auprès d’eux, pendant qu’ils évoquaient,
afin de réciter le Qoran en disant que s’ils ne
s’arrêtent pas d’évoquer pour écouter
le Qoran alors ils vont à l’encontre de la parole
d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
qui dit : « Et
quand on récite le Qoran, prêtez-lui l’oreille
attentivement et observez le silence » (Sourate 07 Al
A’raf, verset 204).
Et
par conséquent, disent-ils, ils s’opposent à
Allah. Je voudrais savoir si ce qu’ils disent est exact ou non.
L’évocateur doit-il obligatoirement se taire et écouter
lors de la récitation du Qoran et encourt-il de commettre un
péché s’il ne le fait pas ? Veuillez nous
faire profiter de votre science, qu’Allah vous récompense.
Sa
réponse fut, qu’Allah lui fasse miséricorde :
« Oui,
il est permis d’évoquer à voix haute même
si le fait de le faire à voix basse est préférable
et cette préférence ne se fonde pas sur la discrétion
elle-même, mais afin d’éviter l’ostentation
et si on s’assure d’être à l’abri de
l’ostentation à ce moment-là le Dhikr à
voix haute est bien meilleur, si on ajoute à cela le fait de
réveiller l’endormi ou d’attirer l’attention
de l’insouciant, le Dhikr à voix haute est largement
recommandé.
Quant
à ceux qui affirment que l’évocation à
voix haute est une innovation, ils se sont trompés, car il a
été certifié dans le Sahih selon le hadith
rapporté par Ibn ‘Abbas (qu’Allah
l’agrée) que
lever la voix en faisant le Dhikr existait à l’époque
du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
lorsque les gens finissaient la prière prescrite.
Quant
à ceux qui traitent les gens qui élèvent la voix
de chiens qui aboient, ceux-là se sont gravement trompés
et par ces propos ils se sont approchés de la mécréance.
D'ailleurs, ces mêmes propos leur conviennent plus
particulièrement à eux. Pour celui qui affirme que le
Dhikr à voix haute n’a aucun fondement, celui-là
aussi s’est trompé, car au contraire il a des origines
bien enracinées dans la Loi.
Quant
à celui qui fait exprès d’aller lire le Qoran à
voix haute à côté des assemblées de Dhikr
afin de les inciter à interrompre leurs évocations, il
s’est égaré par cette œuvre, car ceux qui
font le Dhikr sont en adoration et la lecture du Qoran est aussi une
adoration et on ne peut laisser l’une pour l’autre sauf
si le Dhikr se prolonge jusqu’à l’heure de la
prière et qu’il dérange les prieurs, dans cette
situation il faut prendre en compte le droit des prieurs.
En
ce qui concerne celui qui dit qu’en s’abstenant d’écouter
le Qoran ils vont à l’encontre de la parole d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
qui dit :« Et
quand on récite le Qoran, prêtez-lui l’oreille
attentivement et observez le silence… » (Sourate 07
Al A’raf, verset 204).
Il
faut savoir que les savants divergent dans le fait qu’il
s’agisse d’un acte obligatoire ou recommandé pour
tous les cas ou bien qu’il n’est obligatoire que dans
certains cas de figure.
Par
contre, ils sont unanimes pour le cas de la lecture du Qoran durant
la prière et certains ajoutent aussi durant les sermons.
Certains autres ont dit que ce n’était que pour le cas
de la lecture du Qoran pendant les prières obligatoires comme
l’ont rapporté Ibn Jarir et Tabarani selon les hommes de
confiance.
Il
a été rapporté par Talha ibn ‘Abdallah ibn
Kouraïz qu’il a vu ‘Abdallah et ‘Ata-a
discutant durant un discours, Talha leur dit : « Pourquoi
n’écoutez-vous donc pas ? » Ils le
regardèrent et ensuite retournèrent à leur
discussion et la même scène se déroula trois
fois. Ils finirent par lui expliquer que l’ordre incitant à
se taire lors de la lecture du Qoran (sourate 07 Al A’raf,
verset 204) n’est que pour le cas de la prière comme il
a été rapporté par quelques personnes
honorables.
Cependant,
l’ordre d’écouter le Qoran lorsqu’il est lu
était particulier au Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
car il lui a été ordonné de bien écouter
lors de la révélation conformément à la
parole d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
qui dit : « Quand
donc Nous le récitons, suis sa récitation »
(Sourate 75 La résurrection, verset 18).
Ibn
‘Abbas (qu’Allah
l’agrée) a
dit qu’après la descente de ce verset chaque fois que la
révélation descendait le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
écoutait attentivement. Dans tous les cas, pour celui qui a
une bonne religion, il ne lui convient pas d’être la
cause d’interruption de gens qui sont en adoration.
Les
savants disent de celui qui prie dans un passage emprunté par
des piétons alors qu’il avait la possibilité de
prier ailleurs, que les piétons n’encourent aucun péché
du fait de passer devant lui, car la faute incombe à celui qui
a prié à cet endroit.
C’est
le même cas pour celui qui fait exprès d’aller
lire le Qoran à voix haute afin d’inciter les autres à
interrompre leur Dhikr et à écouter le Qoran se disant
qu’ils sont obligés de le faire alors que dans ce cas
ils ne sont pas du tout obligés de le faire. Les savants ont
dit que celui qui est en pleine invocation (Dou’a) il ne lui
est pas permis de saluer et de rendre le salut et c’est de même
pour celui qui fait le Dhikr ».
Lorsqu’Ibn
Hajr (qu’Allah
l’agrée) a
répondu à ces différentes questions posées,
de nombreux savants des quatre écoles ont attesté de la
justesse et de la fiabilité de ces réponses et voici
quelques-uns des témoignages :
Parmi
ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et
Cheikh El Islam Kameldin El Qadiri Chafi’i :
« Après
la louange d’Allah et la prière sur le Prophète
(paix
sur lui), j’ai eu
accès aux écrits de ‘Asqalani, lui qui est élevé
dans son degré, qu’Allah multiplie la récompense
des évocateurs et qu’il fasse perdurer le châtiment
sur ceux qui s’opposent à eux, et comment peut-on
s’opposer alors qu’Allah a mentionné les
évocateurs dans le Qoran, mais seuls les gens doués de
cerveau se rappellent.
Les
savants ont répondu de façon cohérente et ils
ont été guidé vers la vérité,
celui qui aborde cet écrit et ce qu’il contient comme
nobles hadiths et qui a compris les subtiles indications celui-là
certainement connaîtra la vérité qui doit être
Parmi
ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et
Cheikh El Islam Nouredin Taraboulsi El Hanafy :
« Louange
à Allah le Très-Haut, ma réponse face à
ces questions est la même que le Cheikh Ibn Hajr El
‘Asqalani ».
Parmi
ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et
Cheikh El Islam Charafdin Adoumayri El Maliky :
« Louange
à Allah qui connaît la réalité des choses
telles qu’elles sont, ensuite j’ai eu accès à
ces écrits et j’ai constaté ce qu’ils
contiennent d’harmonieux et de cohérent, toutes ses
bonnes expressions éloquentes et ses hadiths nobles et
authentiques ainsi que les réponses de nos guides, savants de
l’Islam. Tout ce qui a été rapporté et
développé est sans aucun doute juste, on demande à
Allah la meilleure fin et qu’Il nous traite par sa grâce
Parmi
ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et
Cheikh El Islam Chamsoudin El Foutihi El Hanbaly :
« Louange
à Allah, Lui qui a la grâce entre ses mains et qui la
donne à qui Il veut. Ensuite, après avoir lu ce que
contient cet écrit comme paroles de nos savants qui ont
explicitement montré la vérité par leur plume,
ma réponse est la même. Qu’Allah les récompense
de notre part en bien dans la demeure du Paradis ».
Il
a été rapporté dans le livre Lawaqih
El Anwar Qoudsiya que l’imam
Ibn Choureïh a dit une fois à Djuneïd :
- Le fait que vous éleviez la voix durant vos Dhikr nuit à
notre assemblée
- Il répondit : il convient donc d’avoir de
l’égard envers celle des deux voies qui est la plus
proche d’Allah
- Ibn Choureïh lui dit alors : il convient donc d’avoir
de l’égard envers nous, car notre assemblée est
plus proche d’Allah que votre assemblée
- Djuneïd lui demanda : quel est donc le signe de la
proximité ?
- Ibn Choureïh lui dit : c’est que l’on soit
dominé par la contemplation de la Vérité
- Djuneïd lui répondit : ce que tu viens de dire est
en votre défaveur et non pas en votre faveur, car ce qui vous
domine ce sont les règles de la religion d’Allah et non
pas Allah
- Ibn Choureïh lui dit : je veux que l’on résolve
cela à travers une épreuve
- Djuneïd lui dit : prends ce caillou et jette-le dans cette
assemblée de disciples. Il le fit et ils s’écrièrent :
« Allah ! Allah ! »
- Ensuite Djuneïd lui dit : prends maintenant ce caillou
et jette-le sur ces étudiants qui apprennent la science. Il le
fit et ils s’écrièrent : « Cela
est un acte illicite ! »
- Ibn Choureïh dit alors à Djuneïd : « La
vérité est avec toi, ô Aboul Qacem ».
Recherche et Traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe