Nous avons besoin de votre soutient financière pour ameliorer le blog (achat d'un nom domaine special et payer un service de referencement web

DON

samedi 30 septembre 2017

Lettre de Sidi Ahmed Tijani à un juriste

Parmi les lettres de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) retranscrites dans Djawahirou-l-Ma’ani, se trouve celle adressée à l’un des notables parmi les juristes de la ville de Salé :
Sidi Hajj ‘Ali Harazime (qu’Allah l’agrée) a dit : « Après avoir fait la mention du Nom d’Allah et la prière et le salut sur le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et la louange d’Allah tel qu’Il en est digne, Seïdina Ahmed Tijani a dit : 
« Votre courrier nous est parvenu et nous l’avons lu et nous avons compris ce qu’il renferme, et vous nous avez interrogés au sujet de notre situation et de celle de nos compagnons. Sachez que, par la grâce d'Allah, nous allons bien et nous sommes dans le bien, à lui la Louange et la gratitude jusqu’à Son Agrément et tel qu’Il l’agrée. Il a répandu sur nous et sur nos compagnons ce qu’Il a répandu sur l’ensemble des musulmans et louange à Allah dans toutes les situations et nous demandons à Allah -Glorifié et Exalté- qu’Il nous couvre de Son Attention en ce monde et en l’au-delà, qu’Il nous immerge, ainsi que vous, dans l’élargissement de Sa Bonté et Sa Générosité de cet instant jusqu’à après, pour toujours, sans fin, et qu’Il soit pour nous et pour vous un allié, un secours, un appui dans toutes les situations, de la facilité à la difficulté et qu’Il nous enveloppe ainsi que vous par Sa Protection complète, Sa constante Préservation et sa plus précieuse Sauvegarde, et qu’Il couvre chacune de nos directions de Sa Protection, Il est certes, le Garant en cela et le Capable.
Et la chose que je te conseille et sur laquelle doit se situer ton intérieur et tes actes, c’est que tu accroches fermement ton cœur à Allah autant que possible, et résigne ton cœur en le consolidant dans les voies des Décrets Divins, n’habitue pas ton âme souillée à s’impatienter devant l’Ordre d’Allah, car cela est la destruction du serviteur en ce monde et en l’au-delà. Et si les malheurs s’endurcissent autour de toi et que la situation se resserre pour toi, alors cherche refuge auprès d’Allah -Exalté- et immobilise ta position devant la porte de Sa Bienveillance, et implore, par la plénitude de Sa Bienveillance, le soulagement de ce qui s’est resserré et la dissipation de ce que l’on se remémore, et intensifie la supplication et l’imploration à Allah en cela.
Mais cela doit se faire de ta part dans un état de cœur entièrement absorbé par Allah, isolé de toutes autres distractions. À l’image d’une femme âgée qui ne possède qu’un seul et unique enfant, qu’on lui a arraché des mains pour lui trancher la tête. À ce moment-là, elle implore l’aide par Allah et par les gens afin que soit ôté ce qui vient de s’abattre sur elle, dans cette situation précise elle n’est préoccupée par aucun souci autre que son enfant, son cœur ne s’intéresse à aucune affaire de ce monde et de l’au-delà.
C’est pourquoi celui qui est dans un état semblable et qui cherche refuge auprès d’Allah dans cette limite en ce qui s’est abattu comme malheur et difficultés, et qu’il L’appelle avec son Nom « le Bienveillant » (Al-Lat>if) autant que possible, alors le soulagement lui sera précipité rapidement, mais s’il n’est pas dans cet état en ce cas cette situation s’attardera.
Et prends garde à t’exténuer dans la recherche de ton monde (matériel) jusqu'à outrepasser les limites qu’Allah a fixé dans sa Loi, car tu te détruiras et tu n’auras plus de refuge auprès d’Allah, et comprends la parole prophétique (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) rapportée dans le Sahih : « N’est ce pas que l’Esprit Saint a insufflé dans mon cœur qu’aucune personne ne mourra avant d’avoir épuisé sa subsistance, donc craignez Allah et conduisez-vous décemment dans votre recherche, et ne supposez pas, en estimant voir les choses venir lentement, que vous pourriez les acquérir par la désobéissance à Allah, car on ne peut avoir ce qui se trouve auprès d’Allah que par son obéissance. » Or cet océan est bien celui dans lequel tu vois se noyer et se perdre l’ensemble des créatures sauf ceux qui ont été préservés par sa Grâce.
Ensuite, gare puis gare à rechercher continuellement en chaque malheur le secours d’Allah. Car par cela, ton impatience face à la décision d’Allah deviendra comme une habitude et alors tu ne tireras aucun profit de ta vie. Aussi, cette affaire ne doit se faire que de temps en temps ; un moment tu t’affermis en accord avec la décision d’Allah sans t’impatienter et sans réclamer le soulagement, et à un autre moment tu imploreras le soulagement d’Allah. Celui qui va vers Allah avec cette manière de faire, alors les portes de la félicité lui seront ouvertes dans l’au-delà, et dans sa vie il parviendra à avoir une bonne vie, celle qui est concrétisée dans Sa Parole -Glorifié et Exalté- : « Quiconque, homme ou femme, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie […] » (Sourate 16 Les Abeilles, verset 97). Et ce que nous venons de t’évoquer t’es suffisant et que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur toi. » FIN.
Texte tiré et traduit du livre Djawahirou-l-Ma’ani
Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

vendredi 15 septembre 2017

Exhortations de Sidi Ahmed Tijani qu'Allah l'agrée

00:00 | 00:00
« Après la mention d’Allah et la prière et le salut sur le Messager d’Allah on a dit : Voici des conseils pour tous ceux qui recherchent des conseils pour eux-mêmes, et le conseil de Son Seigneur est défini par la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui dit : « La religion, c’est le bon conseil ». Ils dirent : « Vis-à-vis de qui, Ô Messager d’Allah ? » Il dit : « Pour Allah, son Messager, envers Son Livre, pour l’ensemble des croyants comme pour l’élite ».
Ainsi, le premier d’entre eux, c’est la crainte d’Allah en dehors de qui il n’y a point de divinité autre que Lui tel qu’Ali (qu’Allah l’agrée) a conseillé ses enfants, quand il leur dit : « Ô mes fils, je vous exhorte à la crainte d’Allah l’Immense, en secret et en public, de parler honnêtement dans l’agrément comme dans la colère, d’être juste envers l’ami comme envers l’ennemi, et d’être modéré dans la richesse comme dans la pauvreté ».
Ensuite, il faut se réfugier auprès d’Allah et s’en remettre à Lui face à l’étreinte de toute situation affligeante, et attacher le cœur à Lui (qu’Il soit Exalté) autant que le permet la station à laquelle on est liée. Il faut une réserve respectueuse vis-à-vis de Lui (qu’Il soit Exalté et Glorifié) tel que cela est défini par la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui dit : « Ayez envers Allah une réserve respectueuse véritable ». Ils dirent : « Nous avons cette réserve respectueuse qu’Allah en soit loué ». Il dit : « Ce que vous en dites n’est pas comme ce que j’en dis, car la réserve respectueuse c’est de préserver la tête et ce qu’elle contient, c’est de sauvegarder le ventre et ce qu’il rassemble, c’est de se remémorer la mort et les épreuves et celui qui aspire à l’au-delà délaisse la parure de ce monde, celui qui accomplit tout cela, celui-là possède une réserve respectueuse véritable envers Allah ».
Et cette réserve qu’a mentionné le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est celle qui concerne le commun, quant à la réserve attribuée aux Véridiques est que l’esprit, par crainte révérencielle, baisse la tête face à ce qui est pourtant permis comme le disent les Connaissants :
«  Je le désire ardemment mais voilà ! Quand il se manifeste à moi
Je baisse la tête par révérence !
Nullement de peur ! Mais, par crainte révérencielle !
Et aussi, pour sauvegarder Sa Beauté !
Ainsi, je me détourne de lui en endurant la patience.
Alors que je désire au fond de moi, ne serait-ce que l’ombre de son spectre !
Assurément la mort est dans Sa retraite.
Et la vie par excellence est dans Son approche ».
Comme l’a dit aussi un certain Connaissant (qu’Allah l’agrée) :
« Gloire à celui qui même si on se prosternait à lui avec les yeux !
Et ce, même sur un bord plein d’épines ainsi que sur des aiguilles ardentes !
Cela ne couvrirait point le centième de ses bienfaits !
Ni le dixième de ce centième voir même le millième ! ».
Puis il a récité d’autres vers et il a disparu entre les gens. En effet, cela s’est déroulé dans le rassemblement de ‘Arafat. J’ai interrogé alors les gens à son sujet, on m’a dit que c’était Abou ‘Oubeda Al Khawwas. Assurément, depuis quarante ans, il n’a pas levé la tête vers le ciel par pudeur envers Allah. Indubitablement, cela est la pudeur des Connaissants.
Puis, le fait de se rapprocher d’Allah par l’anéantissement des attaches, la traversée des obstacles, le délaissement de tout ce qui est équivoque, ainsi que toute forme de laisser-aller et d’observation des choses. Tout cela, ne doit pas être en vue de quelques biens, ou alors par ruse envers Allah ; mais dans le but de répondre aux exigences de La Magnificence et de la Grande Majesté Divine et aussi par Amour pour Son Essence.
Cependant, pour chaque personne, cela dépendra de sa station et de son degré, et quant à celui qui a été éprouvé par l’opposition à l’un de ces critères, qu’il retourne à Allah tout en s’humiliant et l’implorant, suppliant Son pardon, en s’écrasant, s’abaissant avec dédain, reconnaissant devant Allah son impuissance et sa faiblesse. Ensuite, il faut rester auprès d’Allah en observant une attitude de soumission et de besoin, concentré dans le dénuement et le désarroi ainsi que la crainte du cœur face au trouble de Son Assaut imprévisible et d’être séparé de Lui par Sa Ruse cachée.
Vous devez vous imposer l’agrément et la soumission pour Lui (Glorifié et Exalté) en tout ce qui survient sans troubles, ni vacillements, ni sans désirs de voir cela disparaître sauf quand cela est l’œuvre de son nafs, qu’il s’empresse au repentir en tout ce qui a pu survenir comme œuvre s’opposant à la Loi, car il ne lui est pas permis de persister à l’endosser, même s’il ne sait pas qu’il s’agit là d’un ordre d’Allah, il n’a pas d’excuses dans le fait de délaisser la demande de repentir.
Qu’il œuvre aussi, à certains de ses moments, pour faire profiter de ce qu’il détient entre ses mains. Que ce profit soit envers les serviteurs d’Allah, pas à l’ensemble, mais à des particuliers, et de proche en proche, sans excès ni négligence. Il faut qu’il ait une haute préoccupation à respecter les droits de ses frères en sa Tariqa, droits qu’il n’est pas possible de retarder, mais auxquels on se doit de toujours répondre sans désertion.
Chaque personne sensée se doit d’avoir des moments où il s’isole avec son Seigneur, moments que l’on ne doit pas repousser ou en être distraits, et des moments où il s’assoit avec ses frères dans la voie d’Allah pour un rappel ou un enseignement ou un profit en des sciences qu’il ne possède pas, sans excès ni négligence. Ensuite, qu’il profite des meilleurs moments pour s’isoler avec Allah comme au milieu de la nuit, après que les gens se soient endormis jusqu’à l’aube, ainsi qu’après la prière du Soubh jusqu’à l’heure du Douha, et après la prière du ‘Asr jusqu’à la prière du ‘Icha.
Il œuvre à cela, avec bon sens et en conciliant avec sa connaissance entre ce qu’il peut faire et ce qu’il doit accorder comme relâchement à son Nafs sans provoquer la lassitude, se conformant au cadre d’action de la parole prophétique qui dit : « La religion c’est l’aisance, si une personne veut rivaliser avec la religion, elle le vaincra…. » Et sa parole : « Cette religion est inébranlable, saisissez-la avec douceur… » Et sa parole : « Prenez des œuvres ce dont vous êtes capable, car Allah ne se lasse pas jusqu’à ce que vous vous lassiez ».
Qu’il prenne extrêmement garde aux assises, et à la source du savoir dans l’attente d’une emprise sur le commun des gens, ou pour détenir une influence dans les affaires de l’État. Celui qui s’en tient à cela, il ne réussira ni dans ce monde ni dans l’au-delà, mais sa préoccupation ne doit être que de se saisir sur ce qui le concerne personnellement. Et il ne doit pas laisser sous-entendre, dans le profit fourni à ses frères, que c’est parce qu’il en est le plus digne en cela, mais seulement qu’il considère que lui-même ne peut se passer de ce moment.
Malek (qu’Allah l’agrée) a dit lorsqu’il fut interrogé sur la recherche du savoir : « C’est une bonne chose, mais sache ce que tu dois accomplir de ton matin à ton soir et accomplis-le ». Il a insisté sur les devoirs individuels de la personne dans ce qu’Allah réclame de lui et en lesquels Il ne lui autorise pas l’abandon. Et celui qui s’en détourne prétextant sa recherche du savoir, il a ruiné sa vie ici-bas et celle de l’au-delà, et sa parole est véridique en cela.
Tu n’as qu’Allah -Glorifié et Exalté-, alors ne te détourne pas de Lui pour un autre et ne cherche pas de recours autre que Lui, ni de prétexte pour te détourner de Sa porte, ni d’autres refuges que Lui face aux difficultés, aux détresses et aux malheurs, sans diminuer dans l’observance de Sa gratitude pour l’abondance et la succession de Ses bienfaits. La situation dans ce domaine correspond à la parole de Abou-l-‘Abbas Mursi qui a dit :
« Les instants du serviteur se départagent en quatre, sans cinquième, et ce sont :
- Soit tu te trouves dans un instant d’aisance, et alors le Vrai t’exige de faire preuve de reconnaissance.
- Soit tu te trouves dans un instant de difficulté, et alors le Vrai t’exige de faire preuve de patience.
- Soit tu te trouves dans un instant de désobéissance, et alors le Vrai t’exige de faire preuve de repentir.
- Soit tu te trouves dans un instant d’obéissance, et alors le Vrai t’exige de faire preuve d’espérance ».
Ces classifications évoquées incluent l’ensemble des moments du serviteur, et ce fut mentionné dans la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Celui qui reçoit et qui est reconnaissant, qui est éprouvé et qui patiente, qui est injuste et qui demande pardon, qui est opprimé et qui pardonne » ; ensuite, il se tut jusqu’au moment où certains membres de l’assise lui demandèrent : « Qu’ont-ils donc, ô envoyé de Dieu ? » Il dit : « Voilà ceux qui récoltent le salut et qui sont bien guidés ».
Il veut dire (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) par « récoltent le salut », qu’ils sont en sûreté contre le châtiment d’Allah dans l’au-delà et ils sont bien guidés en ce monde, mais en prenant en considération, pour chacune des choses évoquées, que cela soit accomplit sincèrement pour Allah, sans le mélanger à d’autres choses qu’Allah, (Exalté) et ces conseils concernent les gens voilés […] »
Texte tiré du livre Djawahirou-l-Ma’ani
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

mardi 12 septembre 2017

La Djaouharatou-l-Kamel fi Mêd-hi Seïdi Rijel

La Perle de la Perfection dans l’éloge du seigneur des hommes
Sidi Cheikh Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a reçu des secrets dont profitent tous les disciples, même les novices. Il s’agit entre autres des deux prières sur le Prophète (que la prière et la paix d’A
La Perle de la Perfection dans l’éloge du seigneur des hommes
Sidi Cheikh Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a reçu des secrets dont profitent tous les disciples, même les novices. Il s’agit entre autres des deux prières sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : La Salât Fatihi et la Djaouharatou-l-Kamel (perle de la perfection), renfermant de grands secrets et le Nom Suprême d’Allah (Ismou llah el A’dham).
Nous allons voir ici ce qui concerne la prière Djaouharatou-l-Kamal.
Avant tout, il faut savoir qu’elle fait partie des formules traditionnelles optionnelles particulières qui sont réservées à des personnes particulières et non pas des formules générales exigées à l’ensemble de la communauté.
Il est rapporté dans le livre Djawahirou-l-Ma’ani que cette prière a été dictée par le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Sidi Hajj ‘Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) a interrogé Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sur ce dont nous informe le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) après sa mort, est-ce le même statut que pour ce dont il nous a informés de son vivant ?
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a répondu qu’en ce qui concerne les affaires communes à toute la communauté cela a été exposé et a été comblé une fois pour toutes par la mort du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Par contre, il subsiste les affaires particulières que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transmet à des particuliers que ce soit de son vivant comme après sa mort et cela ne s’interrompt jamais.
Quant à celui qui s’imagine que toute l’irrigation prophétique envers sa communauté s’est interrompue par sa mort comme à l’instar de l’ensemble des autres morts, c’est qu’il est ignorant de son degré et il n’a pas fait preuve du respect incombant au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Pour celui-là on craint qu’il ne meure mécréant s’il ne se repent pas d’une telle croyance et nous cherchons protection auprès de Celui qui fait clémence à ses serviteurs.
La perle de la perfection fait partie de ce que notre très saint Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dicté à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), lui évoquant également certains de ses particularités et mérites :
- L’évocation d’une fois la Djaouharatou-l-kamel équivaut en récompense à trois fois la glorification du monde entier.
- Celui qui la récite de sept fois à plus, alors l’esprit béni du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et des quatre Khalifes (qu’Allah les agrée) viennent en sa présence tant qu’il l’évoque.
- Celui qui la récite régulièrement plus de sept fois alors le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’aimera d’un amour particulier et il ne mourra qu’en étant un wali.
- Celui qui la récite sept fois avant de dormir, mais dans une pureté complète, sur un lit (une couche) propre, celui-ci verra le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).
La Perle de la Perfection
« Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Miséricorde Divine (1) et au diamant étincelant versé indéfiniment dans la vérité(2). Celui qui est au centre de toutes formes de compréhensions et de significations.
Il est la lumière des êtres en cours de formation humaine, il possède la Vérité Divine tel l’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (3) des Miséricordes Divines, qui emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites(4).
Il est Ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux(5).
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Vérité(6) qui est à l’origine des connaissances les plus justes(7), tel ton sentier parfaitement droit(8) par lequel se manifestent les majestueuses Réalités.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde ton salut à la manifestation de la Vérité par la Vérité (9), au trésor le plus sublime(10), au flux venant de toi et retournant vers toi(11), et à la quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance(12).
Que Dieu répande ses grâces sur lui et sur sa famille, grâces par lesquelles, Ô mon Dieu, Tu nous le feras connaître. »
Explication de la perle
(1)- La source de la Miséricorde Divine ('aïni rahmati rabbaniyati)
Si on prend l’exemple d’une source d’irrigation dans laquelle se déverse le flux Divin, tous ceux à qui Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a décrété le breuvage, s’abreuvent de ce flux. En conséquence, tu comprends la signification de la parole prophétique qui dit : « Je ne suis qu’un répartiteur et le véritable donateur est Allah », et la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Certainement nous t’avons envoyé comme miséricorde pour les mondes » (sourate 21 Les prophètes, verset 107)
(2)- Le diamant étincelant versé indéfiniment dans la Vérité (al yaqoutati-l-moutahaqiqati)
Comme il est une évidence que certains métaux en dépassent d’autres en valeur, le diamant est une pierre précieuse qui dépasse en estime toute autre pierre non précieuse. Les hommes se différencient les uns par rapport aux autres de la même sorte.
Le cas du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est celui d’un serviteur créé qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a honoré et ennobli par des dons immenses. La connaissance de la mort est une science certaine, la vision d’un mourant est une vision avec l’œil de la certitude et enfin la mort est la véritable certitude, car nous réalisons son goût.
Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est arrivé au summum de toutes les connaissances et grâces. Il détient la science des premiers et des derniers par l’enseignement d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté). Ainsi, sa science est au-delà de toute limite, car il possède l’essence de la compréhension et du savoir.
Il est certainement la lumière de la Vérité par laquelle Allah dévoile les ténèbres qui obscurcissent les cœurs. Ce dévoilement se réalise par la lumière qu’il a révélée et par l’amour qu’on lui voue, car cela est une guérison pour les cœurs.
La lumière de la Vérité désigne la Lumière Mohammedienne qui est à l’origine de toute la création elle est certainement parfaite et pure de toute souillure.
À ce sujet, on rapporte un hadith de Jaber (qu’Allah l’agrée) dans lequel il dit :
« Ô messager d’Allah, informe-moi au sujet de la première chose qu’Allah a créé ? » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a répondu : « Ô Jaber, Allah a créé avant toute chose la lumière de ton Prophète de sa propre lumière »
À cause de l’esprit du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Dieu a honoré les esprits et à cause de son humanité, Dieu a honoré les hommes même s’il n’est qu’un serviteur créé.
(3)- L’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (al barqi-l-asta'i bi mouzouni-l-arbahi)
C’est-à-dire, les nuages remplis de profits, accordant à chaque degré ce qu’il mérite en tant que dons.
(4)- Emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites (al mali-ati li koulli mouta'aridin mina-l-bouhouri wa-l-awani)
Les grandes étendues d’eau (al bouhouri) symbolisent les cœurs des grands Connaissants de Dieu. Les petites étendues d’eau (al awani) symbolisent les saints. Ainsi, la lumière Mohammedienne avec tout ce qu’elle contient en tant qu’eaux, secrets, flux, théophanies, savoirs et connaissances, irrigue les cœurs des grands Pôles, des Connaissants et des saints.
(5)- Il est ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transcende de loin tous les degrés de toutes les créatures. Ainsi, il concrétise la servitude particulière puisqu’il a accès à la Présence de la Singularité (Al Hadratou Al Fardaniyati). Cette Présence lui permet la plus grande proximité avec son Seigneur. Ce privilège est réservé exclusivement à sa personne.
(6)-Source de la Vérité (‘aïnou-l-Haqqi)
Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) ne déverse dans cette source que la Vérité pure de laquelle se ramifient les véracités. De cette source, toutes les créatures tirent leurs breuvages, puis certainement le croyant exclut à son Seigneur tout ce qui ne Lui est pas digne.
(7)- Origine des connaissances les plus justes (‘aïni-l-ma’arifi al aqwam)
La source de la rectitude la plus parfaite.
(8)- Ton sentier parfaitement droit (siratika tammi-l-asqam)
C’est-à-dire ton chemin parfaitement juste et dépourvu de toutes déviances.
ASQAM appartient à un registre linguistique rare, Saqama, Yasqoumou a le même schème et la même signification que ‘Adala, Ya’dilou.
Quand les Arabes disent Saqamta, ils veulent dire que tu as adopté une attitude juste, cette expression est encore d’usage auprès des Arabes du Maghreb. Cependant, ASQAM ne découle pas des schèmes Saqima et Saqouma qui veulent dire « être souffrant », car certains se sont trompés en estimant que ASQAM provient de malade. Même si la maladie n’est guère une faiblesse pour les prophètes (paix sur eux).
Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit à propos de Jonas (paix sur lui) : « Nous l’avons éprouvé dans la nudité et la maladie ». Et il est rapporté dans un hadith authentique du Sahih de Boukhari que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Certainement je souffre comme deux personnes parmi vous ». Ainsi, il se révèle que sa grande maladie est une perfection.
Ô mon Seigneur, prie sur celui dont tous les états sont excellences même la rudesse de la maladie, car il y a en cela une leçon de courage pour ceux qui souffrent au sein de la communauté Mohammedienne.
Pourtant, ce n’est pas le sens escompté dans cette prière, car AL ASQAM veut dire « Le plus juste ».
(9)- La manifestation de la Vérité (tal’ati-l-haqqi)
Celui que Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a embelli par les qualités de la perfection, tel que cela est concevable pour la création. Enfin, Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) est certainement son allié.
(10)- Le trésor le plus sublime (al kanzi-l-a’dham)
L’essence des secrets particuliers.
(11- Le flux venant de Toi et retournant à Toi (ifadatika minka ilaïka)
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est créé pur de toute imperfection, ses agissements sont exclusivement en vue de son Seigneur, dans tous les états.
(12)- La quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance (ihatati-l-nouri al moutalsam)
Celui dont la station n’est connue que de Dieu seul, il détient les sciences des premiers et des derniers, il est certainement la créature qui craint le plus Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Craignez Allah et Allah vous enseignera ».
MOUTALSAM : Ce mot trouve sa racine linguistique dans Tarsama, tel qu’il est rapporté dans Lisan al ‘Arab, et cela veut dire Cacher.
Tarsama al tariqa : signifie cacher la voie.
Tarsama a-rajlou : signifie l’homme a baissé sa tête.
Quant au mot TALSAM, il a le même sens.
Al Moutalsam veut dire le caché, celui qui est arrivé à un degré très élevé et inaccessible, c’est pour cette raison que le Prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) dans son excellence parfaite est dissimulé à la connaissance de la création.
Points à éclaircir
Question : Est-il vrai que les disciples Tidjani affirment que le statut de la Djaouharatou-l-Kamel est plus important que celui du Saint Coran ?
Réponse : Cette affirmation est fausse. Il est incontestable que le statut du Coran est plus important que celui de Djaouharatou-l-Kamel et cela pour trois raisons principales :
1- Le Coran est la parole de l’Essence Divine, par suite, elle est donc la plus importante forme de Dhikr.
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit dans Djawahirou-l-Ma’ani :
« La prééminence du Coran sur toutes autres paroles d’évocations et formules de prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes même de la Chari’a. »
2- La condition de purification exclusivement par l’eau pour pouvoir réciter cette prière n’induit pas la supériorité de Djaouharatou-l-Kamel sur le Coran, car le particularisme n’implique pas forcément la supériorité.
On peut confronter à titre d’illustration deux hadiths prophétiques, l’un est celui où la mère des croyants ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Je vous assure que je vois les diables, qu’ils soient de l’espèce des Djinns ou de l’espèce humaine, prendre la fuite devant ‘Omar ».
Quant à l’autre, il s’agit du hadith où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) déclare à ses compagnons que la nuit dernière un démon s’est jeté sur lui alors qu’il priait, puis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’a terrassé et ligoté avant de le libérer.
Est-ce que cela voudrait donc dire que ‘Omar (qu’Allah l’agrée) est supérieur au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), car les démons n’osent pas s’approcher de ‘Omar (qu’Allah l’agrée) alors que l’un d’entre eux n’a pas hésité à s’attaquer au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ? Loin de nous cette pensée, il s’agit là seulement de particularité qui n’implique en rien la supériorité.
Il y a aussi ce qu’à rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Mou’adh ibn Jabal (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
« J’ai entendu le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire : « Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Ceux qui s’aiment en Ma Majesté auront des chaires de lumière que leur envieront les prophètes et les martyrs. »Tirmidhi a dit : « C’est un hadith bon (Hasan) - authentique (Sahih) ». Tous les rapporteurs sont des gens sûrs.
Il est rapporté aussi :
« Il y a parmi les serviteurs d’Allah des gens qui ne sont pas des prophètes, mais qui seront enviés par les prophètes et les martyrs. » Ils demandèrent : « Qui sont-ils ? Peut-être les aimerons-nous ? » Il dit : « Ce sont des gens qui s’aiment par la lumière d’Allah sans aucun lien de parenté ou lien tribal, leurs visages sont de lumières. Assis sur des chaires de lumières, ils n’auront point peur lorsque les autres auront peur, et ne seront point attristés lorsque les autres s’attristeront ». Puis, il récita : « N’est-ce pas que les alliés d’Allah n’auront ni crainte, ni tristesse, ceux qui ont cru et eu la certitude » (Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs).
Ceux qui prétendent que ce surplus qu’Allah accorde à Ses alliés, qui s’aiment en Sa Majesté et qui sont enviés par les prophètes (paix sur eux), implique qu’ils sont meilleurs que les prophètes (paix sur eux), alors que ces derniers sont assurément les meilleures créatures d’Allah, ceux-là ont une croyance corrompue.
Il y a aussi le hadith rapporté par les deux Cheikhs selon Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
« Par Allah ! Les compagnons du Prophète savent que je suis celui d’entre eux qui connaît le mieux le Livre d’Allah alors que je ne suis point meilleur qu’eux ».
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « On tire de cela qu’un surplus de mérite, dans une valeur d’entre les valeurs, n’implique point un mérite global. Une meilleure connaissance dans le Livre d’Allah n’implique pas une meilleure connaissance globale ».
Il y a aussi le hadith rapporté par Boukhari selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) – qui est élevé jusqu’au Prophète -Marfou’an- :
« Ô Oum Salama, ne fais point du tort à travers ‘Aïcha car certes je jure par Allah que la révélation ne m’est pas descendue alors que je me trouvais auprès d’une de vous d’entre mes femmes sauf pour elle ».
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Ce hadith est utilisé pour induire le mérite supérieur de ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) par rapport à Khadîdja (qu’Allah l’agrée).
Or cela n’est point nécessaire en raison de deux faits : le premier est de supposer que Khadîdja (qu’Allah l’agrée) n’est pas incluse, mais que le terme « auprès d’une de vous » ne désigne que l’interlocutrice en l’occurrence ici Oum Salama (qu’Allah l’agrée) et celle qui l’a envoyé ou bien celles qui étaient présentes d’entre ses femmes à ce moment-là.
Le second, à supposer qu’elle soit incluse, et bien la spécificité dans un mérite n’induit pas forcément la supériorité générale comme le hadith qui dit :
« Le meilleur récitateur est Oubay et le meilleur connaisseur de la Loi est Zayd »
De même, il y a encore le hadith de Boukhari selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui est élevé (Marfou’) jusqu’au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :
« Le premier qui sera vêtu le Jour Dernier ce sera Ibrahim »
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Cette particularité qui lui est désignée n’implique point qu’il soit supérieur à notre Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) car Le Bienfaiteur a voulu le particulariser par quelque chose pour lui, mais n’impliquant point sa supériorité absolue »
Il y a ce qu’a rapporté l’Imam Ahmed dans son Mousnad et Darimi dans ses Sunan selon Ibn Mouhariz qui a dit :
J’ai demandé à Abi Jama’a : « Parle-nous de ce que tu as entendu du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ». Il dit : « Oui je vais te raconter une bonne parole. Nous avons déjeuné avec le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et avec nous il y avait Abou Oubeïda ibn El Jarah qui a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Y a-t-il quelqu’un meilleur que nous, sachant que nous nous sommes soumis à toi et nous avons combattu à tes côtés ? » Il répondit : « Oui, un peuple qui viendra après vous et qui croira en moi alors qu’ils ne m’ont pas vu »
Et dans la version rapportée par Tabarani et Ibn Chahin il est ajouté :
« Ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous »(Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs, El Hakem l’a authentifié dans El Moustadrak et Dhahabi l’a confirmé.)
Il y a aussi ce qu’a rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Abou Tha’laba Khachani qui rapporte que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il y a des jours de patience qui viennent après vous, durant ceux-là c’est comme empoigner une braise, ceux qui œuvreront à ce moment-là auront la récompense de cinquante hommes qui œuvreront comme vous »
Abdallah ibn Moubarak a dit :
« Il a été ajouté par autre que ‘Otba qu’on a dit : « Ô Messager d’Allah ! La récompense de cinquante d’entre nous ou bien d’entre eux ? » Il dit : « Non, mais bel et bien de cinquante d’entre vous » Tirmidhi a dit qu’il s’agit d’un hadith bon et singulier (hasan-gharib) il est bon (hasan) par lui-même et authentique (Sahih) avec l’appui dans sa conformité.
Ainsi malgré la supériorité de leur récompense cela n’implique nullement qu’ils sont supérieurs aux valeureux compagnons (qu’Allah les agrée).
Ainsi pour tel compagnon, le Trône d’Allah a tremblé à sa mort, pour tel autre se sont les anges qui ont fait son lavage mortuaire, pour tout un groupe de compagnons Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) leur a donné le prodige de marcher sur l’eau et le Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) n’était pas avec eux, alors que le prophète Moussa (paix sur lui) et son peuple ont dû traverser la mer avec le contact de la terre ferme.
Les exemples de particularités abondent et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) fait certes ce qu’Il veut sans que personne ne soit en droit de lui en demander la raison.
3- Comment pourrait-on prétendre que Djaouharatou-l-Kamel est supérieur au Coran alors que celle-ci a un équivalent qui est la récitation de vingt Salat Fatihi alors que le Coran, lui, n’a aucun équivalent et rien ne peut le remplacer ? Cette différence réfute donc cette accusation, tout en sachant qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) met sévèrement en garde celui qui délaisse le Coran.
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe
llah soient sur lui) : La Salât Fatihi et la Djaouharatou-l-Kamel (perle de la perfection), renfermant de grands secrets et le Nom Suprême d’Allah (Ismou llah el A’dham).
Nous allons voir ici ce qui concerne la prière Djaouharatou-l-Kamal.
Avant tout, il faut savoir qu’elle fait partie des formules traditionnelles optionnelles particulières qui sont réservées à des personnes particulières et non pas des formules générales exigées à l’ensemble de la communauté.
Il est rapporté dans le livre Djawahirou-l-Ma’ani que cette prière a été dictée par le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Sidi Hajj ‘Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) a interrogé Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sur ce dont nous informe le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) après sa mort, est-ce le même statut que pour ce dont il nous a informés de son vivant ?
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a répondu qu’en ce qui concerne les affaires communes à toute la communauté cela a été exposé et a été comblé une fois pour toutes par la mort du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Par contre, il subsiste les affaires particulières que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transmet à des particuliers que ce soit de son vivant comme après sa mort et cela ne s’interrompt jamais.
Quant à celui qui s’imagine que toute l’irrigation prophétique envers sa communauté s’est interrompue par sa mort comme à l’instar de l’ensemble des autres morts, c’est qu’il est ignorant de son degré et il n’a pas fait preuve du respect incombant au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Pour celui-là on craint qu’il ne meure mécréant s’il ne se repent pas d’une telle croyance et nous cherchons protection auprès de Celui qui fait clémence à ses serviteurs.
La perle de la perfection fait partie de ce que notre très saint Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dicté à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), lui évoquant également certains de ses particularités et mérites :
- L’évocation d’une fois la Djaouharatou-l-kamel équivaut en récompense à trois fois la glorification du monde entier.
- Celui qui la récite de sept fois à plus, alors l’esprit béni du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et des quatre Khalifes (qu’Allah les agrée) viennent en sa présence tant qu’il l’évoque.
- Celui qui la récite régulièrement plus de sept fois alors le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’aimera d’un amour particulier et il ne mourra qu’en étant un wali.
- Celui qui la récite sept fois avant de dormir, mais dans une pureté complète, sur un lit (une couche) propre, celui-ci verra le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).
La Perle de la Perfection
« Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Miséricorde Divine (1) et au diamant étincelant versé indéfiniment dans la vérité(2). Celui qui est au centre de toutes formes de compréhensions et de significations.
Il est la lumière des êtres en cours de formation humaine, il possède la Vérité Divine tel l’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (3) des Miséricordes Divines, qui emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites(4).
Il est Ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux(5).
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Vérité(6) qui est à l’origine des connaissances les plus justes(7), tel ton sentier parfaitement droit(8) par lequel se manifestent les majestueuses Réalités.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde ton salut à la manifestation de la Vérité par la Vérité (9), au trésor le plus sublime(10), au flux venant de toi et retournant vers toi(11), et à la quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance(12).
Que Dieu répande ses grâces sur lui et sur sa famille, grâces par lesquelles, Ô mon Dieu, Tu nous le feras connaître. »
Explication de la perle
(1)- La source de la Miséricorde Divine ('aïni rahmati rabbaniyati)
Si on prend l’exemple d’une source d’irrigation dans laquelle se déverse le flux Divin, tous ceux à qui Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a décrété le breuvage, s’abreuvent de ce flux. En conséquence, tu comprends la signification de la parole prophétique qui dit : « Je ne suis qu’un répartiteur et le véritable donateur est Allah », et la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Certainement nous t’avons envoyé comme miséricorde pour les mondes » (sourate 21 Les prophètes, verset 107)
(2)- Le diamant étincelant versé indéfiniment dans la Vérité (al yaqoutati-l-moutahaqiqati)
Comme il est une évidence que certains métaux en dépassent d’autres en valeur, le diamant est une pierre précieuse qui dépasse en estime toute autre pierre non précieuse. Les hommes se différencient les uns par rapport aux autres de la même sorte.
Le cas du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est celui d’un serviteur créé qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a honoré et ennobli par des dons immenses. La connaissance de la mort est une science certaine, la vision d’un mourant est une vision avec l’œil de la certitude et enfin la mort est la véritable certitude, car nous réalisons son goût.
Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est arrivé au summum de toutes les connaissances et grâces. Il détient la science des premiers et des derniers par l’enseignement d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté). Ainsi, sa science est au-delà de toute limite, car il possède l’essence de la compréhension et du savoir.
Il est certainement la lumière de la Vérité par laquelle Allah dévoile les ténèbres qui obscurcissent les cœurs. Ce dévoilement se réalise par la lumière qu’il a révélée et par l’amour qu’on lui voue, car cela est une guérison pour les cœurs.
La lumière de la Vérité désigne la Lumière Mohammedienne qui est à l’origine de toute la création elle est certainement parfaite et pure de toute souillure.
À ce sujet, on rapporte un hadith de Jaber (qu’Allah l’agrée) dans lequel il dit :
« Ô messager d’Allah, informe-moi au sujet de la première chose qu’Allah a créé ? » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a répondu : « Ô Jaber, Allah a créé avant toute chose la lumière de ton Prophète de sa propre lumière »
À cause de l’esprit du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Dieu a honoré les esprits et à cause de son humanité, Dieu a honoré les hommes même s’il n’est qu’un serviteur créé.
(3)- L’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (al barqi-l-asta'i bi mouzouni-l-arbahi)
C’est-à-dire, les nuages remplis de profits, accordant à chaque degré ce qu’il mérite en tant que dons.
(4)- Emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites (al mali-ati li koulli mouta'aridin mina-l-bouhouri wa-l-awani)
Les grandes étendues d’eau (al bouhouri) symbolisent les cœurs des grands Connaissants de Dieu. Les petites étendues d’eau (al awani) symbolisent les saints. Ainsi, la lumière Mohammedienne avec tout ce qu’elle contient en tant qu’eaux, secrets, flux, théophanies, savoirs et connaissances, irrigue les cœurs des grands Pôles, des Connaissants et des saints.
(5)- Il est ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transcende de loin tous les degrés de toutes les créatures. Ainsi, il concrétise la servitude particulière puisqu’il a accès à la Présence de la Singularité (Al Hadratou Al Fardaniyati). Cette Présence lui permet la plus grande proximité avec son Seigneur. Ce privilège est réservé exclusivement à sa personne.
(6)-Source de la Vérité (‘aïnou-l-Haqqi)
Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) ne déverse dans cette source que la Vérité pure de laquelle se ramifient les véracités. De cette source, toutes les créatures tirent leurs breuvages, puis certainement le croyant exclut à son Seigneur tout ce qui ne Lui est pas digne.
(7)- Origine des connaissances les plus justes (‘aïni-l-ma’arifi al aqwam)
La source de la rectitude la plus parfaite.
(8)- Ton sentier parfaitement droit (siratika tammi-l-asqam)
C’est-à-dire ton chemin parfaitement juste et dépourvu de toutes déviances.
ASQAM appartient à un registre linguistique rare, Saqama, Yasqoumou a le même schème et la même signification que ‘Adala, Ya’dilou.
Quand les Arabes disent Saqamta, ils veulent dire que tu as adopté une attitude juste, cette expression est encore d’usage auprès des Arabes du Maghreb. Cependant, ASQAM ne découle pas des schèmes Saqima et Saqouma qui veulent dire « être souffrant », car certains se sont trompés en estimant que ASQAM provient de malade. Même si la maladie n’est guère une faiblesse pour les prophètes (paix sur eux).
Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit à propos de Jonas (paix sur lui) : « Nous l’avons éprouvé dans la nudité et la maladie ». Et il est rapporté dans un hadith authentique du Sahih de Boukhari que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Certainement je souffre comme deux personnes parmi vous ». Ainsi, il se révèle que sa grande maladie est une perfection.
Ô mon Seigneur, prie sur celui dont tous les états sont excellences même la rudesse de la maladie, car il y a en cela une leçon de courage pour ceux qui souffrent au sein de la communauté Mohammedienne.
Pourtant, ce n’est pas le sens escompté dans cette prière, car AL ASQAM veut dire « Le plus juste ».
(9)- La manifestation de la Vérité (tal’ati-l-haqqi)
Celui que Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a embelli par les qualités de la perfection, tel que cela est concevable pour la création. Enfin, Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) est certainement son allié.
(10)- Le trésor le plus sublime (al kanzi-l-a’dham)
L’essence des secrets particuliers.
(11- Le flux venant de Toi et retournant à Toi (ifadatika minka ilaïka)
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est créé pur de toute imperfection, ses agissements sont exclusivement en vue de son Seigneur, dans tous les états.
(12)- La quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance (ihatati-l-nouri al moutalsam)
Celui dont la station n’est connue que de Dieu seul, il détient les sciences des premiers et des derniers, il est certainement la créature qui craint le plus Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Craignez Allah et Allah vous enseignera ».
MOUTALSAM : Ce mot trouve sa racine linguistique dans Tarsama, tel qu’il est rapporté dans Lisan al ‘Arab, et cela veut dire Cacher.
Tarsama al tariqa : signifie cacher la voie.
Tarsama a-rajlou : signifie l’homme a baissé sa tête.
Quant au mot TALSAM, il a le même sens.
Al Moutalsam veut dire le caché, celui qui est arrivé à un degré très élevé et inaccessible, c’est pour cette raison que le Prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) dans son excellence parfaite est dissimulé à la connaissance de la création.
Points à éclaircir
Question : Est-il vrai que les disciples Tidjani affirment que le statut de la Djaouharatou-l-Kamel est plus important que celui du Saint Coran ?
Réponse : Cette affirmation est fausse. Il est incontestable que le statut du Coran est plus important que celui de Djaouharatou-l-Kamel et cela pour trois raisons principales :
1- Le Coran est la parole de l’Essence Divine, par suite, elle est donc la plus importante forme de Dhikr.
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit dans Djawahirou-l-Ma’ani :
« La prééminence du Coran sur toutes autres paroles d’évocations et formules de prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes même de la Chari’a. »
2- La condition de purification exclusivement par l’eau pour pouvoir réciter cette prière n’induit pas la supériorité de Djaouharatou-l-Kamel sur le Coran, car le particularisme n’implique pas forcément la supériorité.
On peut confronter à titre d’illustration deux hadiths prophétiques, l’un est celui où la mère des croyants ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Je vous assure que je vois les diables, qu’ils soient de l’espèce des Djinns ou de l’espèce humaine, prendre la fuite devant ‘Omar ».
Quant à l’autre, il s’agit du hadith où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) déclare à ses compagnons que la nuit dernière un démon s’est jeté sur lui alors qu’il priait, puis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’a terrassé et ligoté avant de le libérer.
Est-ce que cela voudrait donc dire que ‘Omar (qu’Allah l’agrée) est supérieur au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), car les démons n’osent pas s’approcher de ‘Omar (qu’Allah l’agrée) alors que l’un d’entre eux n’a pas hésité à s’attaquer au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ? Loin de nous cette pensée, il s’agit là seulement de particularité qui n’implique en rien la supériorité.
Il y a aussi ce qu’à rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Mou’adh ibn Jabal (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
« J’ai entendu le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire : « Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Ceux qui s’aiment en Ma Majesté auront des chaires de lumière que leur envieront les prophètes et les martyrs. »Tirmidhi a dit : « C’est un hadith bon (Hasan) - authentique (Sahih) ». Tous les rapporteurs sont des gens sûrs.
Il est rapporté aussi :
« Il y a parmi les serviteurs d’Allah des gens qui ne sont pas des prophètes, mais qui seront enviés par les prophètes et les martyrs. » Ils demandèrent : « Qui sont-ils ? Peut-être les aimerons-nous ? » Il dit : « Ce sont des gens qui s’aiment par la lumière d’Allah sans aucun lien de parenté ou lien tribal, leurs visages sont de lumières. Assis sur des chaires de lumières, ils n’auront point peur lorsque les autres auront peur, et ne seront point attristés lorsque les autres s’attristeront ». Puis, il récita : « N’est-ce pas que les alliés d’Allah n’auront ni crainte, ni tristesse, ceux qui ont cru et eu la certitude » (Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs).
Ceux qui prétendent que ce surplus qu’Allah accorde à Ses alliés, qui s’aiment en Sa Majesté et qui sont enviés par les prophètes (paix sur eux), implique qu’ils sont meilleurs que les prophètes (paix sur eux), alors que ces derniers sont assurément les meilleures créatures d’Allah, ceux-là ont une croyance corrompue.
Il y a aussi le hadith rapporté par les deux Cheikhs selon Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
« Par Allah ! Les compagnons du Prophète savent que je suis celui d’entre eux qui connaît le mieux le Livre d’Allah alors que je ne suis point meilleur qu’eux ».
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « On tire de cela qu’un surplus de mérite, dans une valeur d’entre les valeurs, n’implique point un mérite global. Une meilleure connaissance dans le Livre d’Allah n’implique pas une meilleure connaissance globale ».
Il y a aussi le hadith rapporté par Boukhari selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) – qui est élevé jusqu’au Prophète -Marfou’an- :
« Ô Oum Salama, ne fais point du tort à travers ‘Aïcha car certes je jure par Allah que la révélation ne m’est pas descendue alors que je me trouvais auprès d’une de vous d’entre mes femmes sauf pour elle ».
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Ce hadith est utilisé pour induire le mérite supérieur de ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) par rapport à Khadîdja (qu’Allah l’agrée).
Or cela n’est point nécessaire en raison de deux faits : le premier est de supposer que Khadîdja (qu’Allah l’agrée) n’est pas incluse, mais que le terme « auprès d’une de vous » ne désigne que l’interlocutrice en l’occurrence ici Oum Salama (qu’Allah l’agrée) et celle qui l’a envoyé ou bien celles qui étaient présentes d’entre ses femmes à ce moment-là.
Le second, à supposer qu’elle soit incluse, et bien la spécificité dans un mérite n’induit pas forcément la supériorité générale comme le hadith qui dit :
« Le meilleur récitateur est Oubay et le meilleur connaisseur de la Loi est Zayd »
De même, il y a encore le hadith de Boukhari selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui est élevé (Marfou’) jusqu’au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :
« Le premier qui sera vêtu le Jour Dernier ce sera Ibrahim »
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Cette particularité qui lui est désignée n’implique point qu’il soit supérieur à notre Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) car Le Bienfaiteur a voulu le particulariser par quelque chose pour lui, mais n’impliquant point sa supériorité absolue »
Il y a ce qu’a rapporté l’Imam Ahmed dans son Mousnad et Darimi dans ses Sunan selon Ibn Mouhariz qui a dit :
J’ai demandé à Abi Jama’a : « Parle-nous de ce que tu as entendu du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ». Il dit : « Oui je vais te raconter une bonne parole. Nous avons déjeuné avec le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et avec nous il y avait Abou Oubeïda ibn El Jarah qui a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Y a-t-il quelqu’un meilleur que nous, sachant que nous nous sommes soumis à toi et nous avons combattu à tes côtés ? » Il répondit : « Oui, un peuple qui viendra après vous et qui croira en moi alors qu’ils ne m’ont pas vu »
Et dans la version rapportée par Tabarani et Ibn Chahin il est ajouté :
« Ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous »(Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs, El Hakem l’a authentifié dans El Moustadrak et Dhahabi l’a confirmé.)
Il y a aussi ce qu’a rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Abou Tha’laba Khachani qui rapporte que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il y a des jours de patience qui viennent après vous, durant ceux-là c’est comme empoigner une braise, ceux qui œuvreront à ce moment-là auront la récompense de cinquante hommes qui œuvreront comme vous »
Abdallah ibn Moubarak a dit :
« Il a été ajouté par autre que ‘Otba qu’on a dit : « Ô Messager d’Allah ! La récompense de cinquante d’entre nous ou bien d’entre eux ? » Il dit : « Non, mais bel et bien de cinquante d’entre vous » Tirmidhi a dit qu’il s’agit d’un hadith bon et singulier (hasan-gharib) il est bon (hasan) par lui-même et authentique (Sahih) avec l’appui dans sa conformité.
Ainsi malgré la supériorité de leur récompense cela n’implique nullement qu’ils sont supérieurs aux valeureux compagnons (qu’Allah les agrée).
Ainsi pour tel compagnon, le Trône d’Allah a tremblé à sa mort, pour tel autre se sont les anges qui ont fait son lavage mortuaire, pour tout un groupe de compagnons Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) leur a donné le prodige de marcher sur l’eau et le Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) n’était pas avec eux, alors que le prophète Moussa (paix sur lui) et son peuple ont dû traverser la mer avec le contact de la terre ferme.
Les exemples de particularités abondent et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) fait certes ce qu’Il veut sans que personne ne soit en droit de lui en demander la raison.
3- Comment pourrait-on prétendre que Djaouharatou-l-Kamel est supérieur au Coran alors que celle-ci a un équivalent qui est la récitation de vingt Salat Fatihi alors que le Coran, lui, n’a aucun équivalent et rien ne peut le remplacer ? Cette différence réfute donc cette accusation, tout en sachant qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) met sévèrement en garde celui qui délaisse le Coran.
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

Secret mystique attirance sexuelle

 Pour envouter une femme où un homme pour lui pousser à avoir un désire sexuel vraiment irrésistible en vers vous thierno bah vous fait le t...