
Comment faire les dou’a ?
  
Les dou’as on peut les faire à n’importe  quel moment de la journée, pas uniquement après une prière, Allah aime  que Son serviteur l’invoque, Il a dit à ce sujet: « invoquez moi et je vous exaucerai« 
  
Quand on fait une dou’a, on joint et on ouvre les mains comme un livre, et on demandes tout ce que l’on souhaites.
Avant et après chaque dou’a, on récite une prière sur le Prophète
« Allahouma sali ‘ala sayiddina Muhammad wa ‘ala alihi wa sahbihi wa salam »
« Mon Dieu, prie sur notre Prophète Muhammad et sur sa famille et ses compagnons et accorde leurs la paix »
Car le Prophète a dit : « Et tant qu’aucune  prière sur moi n’est dite pendant une dou’a, il y a un voile entre  cette invocation et le Ciel. Quand la prière sur moi est dite, le voile  est enlevé et la Dou’a est accepté« .
Deux manière valable pour faire une dou’a
1 - Pour ce qui  est de faire des dou’as en étant prosterné, cette position est celle de  la soumission et de l’humilité devant le Seigneur des seigneur, on pose  ce que l’être humain a de plus chère (sa face, sa tète et aussi son  cerveau (intelligence) à terre en signe de soumission absolue.
Description : Quand  on se prosterne, on dit la prière sur le Prophète (pbsl) « Allahouma  sali ‘ala sayiddina Muhammad wa ‘ala alihi wa sahbihi wa salam », puis  on demande ce que l’on veut (l’argent, l’amour …), puis on dit amine et  on redit la prière sur le Prophète (pbsl)
2 - Pour ce qui  est des mains tendus et ouvertes, il est dit dans un hadith qu’Allah en  raison de Son immense Miséricorde ne laissera pas les mains tendues  ouvertes vers Lui vides de réponse.
Description : Quand  on fait une dou’a après la prière, on es à genoux et on joint les mains  ouvertes (comme un livre ouvert), on dit la prière sur le Prophète  (pbsl) « Allahouma sali ‘ala sayiddina Muhammad wa ‘ala alihi wa sahbihi  wa salam », puis on demande ce que l’on veut (l’argent, l’amour …),  puis on dit amine et on redit la prière sur le Prophète (pbsl)
Sinon à chaque moment de la journée tu peut faire des dou’a
Pour ce qui est des invocations faites la nuit, c’est sur qu’il y a  plusieurs indications que ce soit dans le saint Coran ou dans la  tradition de notre vénéré Prophète qui montre que la prière  surérogatoire de la nuit ou les invocations de la nuit sont d’une grande  valeur pourquoi parce que le fidèle est seul avec son Créateur, donc il  ya une proximité  avec Allah qui ne peut se réaliser que la nuit.
Sur le fait d’ouvrir ses mains comme un livre pour invoquer notre Seigneur.
Dans les lignes suivantes, je vais citer quelques un de ces Hadiths:
1- Abou Houreïra rapporte que Toufaïl Ibn Amr Ad Dawsi (ra) vint auprès  du Prophète Muhammad (saw) et lui dit: « Ô Messager de Dieu ! Les  « Daws » (sa tribu) ont désobéi et ont refusé (d’accepter l’Islam).  Implore donc Allah contre eux. » Le Prophète Muhammad (saw) se mit alors  face à la Qibla et leva ses mains. Les gens pensaient qu’il allait les  maudire (c’est à dire les « Daws » ). Il dit: « Ô Allah ! Guide les  « Daws » . » (Boukhâri et Mouslim)
2- Dans le Sahîh Mouslim, il y a un Hadith assez long dans lequel il  est mentionné que le Prophète Mohammad (saw) est allé visiter le  « Djannatoul Baqi' » (cimetière de Médine), où il est resté longtemps  debout, puis a levé ses mains en trois fois. (Mouslim – Volume 2 / Page  670)
En commentant cette Tradition, l’Imâm Nawawi a écrit notamment ceci:
« (…) Il y a dans ce Hadith la recommandation d’allonger les  invocations, de les répéter et de lever les mains durant celles-ci (…) »
3- Enfin, on peut également citer un autre Hadith, rapporté par  Salmân (ra) et qui est assez explicite sur le fait de lever les mains  durant les invocations en général. celui-ci relate que le Prophète  Mouhammad (saw) a dit:
« Certes, Votre Seigneur est « pudique » et généreux (« hayyiyyoun  karîmoun » ); Il est « gêné » (yastahyî » ), lorsqu’un serviteur lève  les mains vers Lui, de les retourner vides. »
(Cité par Ibn Hadjar r.a. dans son « Bouloûgh oul Marâm », qui indique  que le Hadith est présent dans les trois sounan (Tirmidhi, Abou Dâoûd et  Nasaï ) et a été authentifié par Hâkim. Pour information, Adh Dhahabi. a  confirmé ici l’authentification de Hâkim. Ce Hadith a également été  authentifié. dans  « Sahîh sounan Tirmidhi » – Hadith 2819, « Sahîh  sounan Ibn Mâdja » – Hadith 3117 et « Sahîh sounan Abi Dâoûd » – Hadith  1320)
En considérant tout ce qui a été énoncé jusqu’à présent, je ne pense  vraiment pas qu’il soit raisonnable de considérer que le fait de lever  les mains durant les invocations est une pratique qui n’est pas fondée  et qu’il s’agit d’une Bid’ah…
J’ajouterai encore, au sujet de l’Imâm An Nawawi , qu’il a intitulé  ainsi un court chapitre de son ouvrage « Al Adhkâr »: « Lever les mains  durant les invocations, puis les passer sur le visage. » Il y cite un  Hadith -rapporté par Oumar et présenté par l’Imâm Tirmidhi r.a.- qui dit  en ce sens que le Prophète Mouhammad (saw), lorsqu’il levait les mains  durant les invocations, ne les rabaissait pas sans les avoir au  préalable passé sur le visage.)  C’est la raison pour laquelle Ibnou  Hadjar a écrit, dans son « Boloûgh oul Marâm », qu’en raison de ces  différentes versions concordantes, on peut considérer ce Hadith comme  fiable (« Hassan » ) (« Bâb oudh dikri wad douâ » – Page 446).
Enfin, il y a -au moins- une Tradition qui indique assez clairement  que le Prophète Mouhammad (saw) levait les mains lorsqu’il faisait des  invocations après la Salât.
Mouhammad Ibn Abi Yahyâ Al Aslami dit en ce sens qu’il a assisté une  fois à la scène suivante: Abdoullâh Ibn Zoubayr  a vu un homme lever ses  deux mains pour faire des invocations avant qu’il ne complète sa Salât.  Lorsqu’il eut terminé celle-ci, Abdoullâh Ibn Zoubayr  lui dit que le  Prophète Mouhammad (saw) ne levait pas ses mains tant qu’il n’avait pas  fini sa Salât. (Rapporté par Tabrâniy. Hâfidh Al Haythami .
Et Dieu est Plus Savant !
Une invocation qui résume toutes les autres
« L’Envoyé d’Allâh (sallallâhu ‘alayhi wa sallam) faisait de  nombreuses invocations mais je n’en retenais aucune. Aussi, lui  demandai-je un jour : Ô Envoyé d’Allâh, tu as fréquemment invoqué  [Allâh] mais nous n’avons rien retenu ! Il me répondit : Voulez-vous que  je vous indique une invocation qui résume toutes les autres ? Tu diras :
Ô Allâh ! Je te demande le meilleur de  ce que T’as demandé Ton Prophète Muhammad et je te demande de me  préserver de ce dont le  Prophète Muhammad T’as demandé de le préserver.  Tu es le Seul secours  et c’est à Toi qu’il revient d’exaucer.  Il n’est de force ni de puissance que par Allâh. »
Allâhumma innî as-aluka min khayri mâ sa-alaka minhu nabiyyuka Muhammad sallallâhu ‘alayhi wa sallam  wa na’ûdhu bika min charri mâ-s-ta’âdhaka minhu nabiyyuka Muhammad sallallâhu ‘alayhi wa sallam  wa Anta-l-Musta’ân wa ‘alayka-l-balâgh(u)  wa lâ hawla wa lâ quwwata illa billâh
  
 
Définition et valeur des Dou’a
 Le Dou’a est une imploration, une prière de demande, une  supplication que nous adressons à Dieu pour qu’il satisfasse nos  besoins, nous accorde ses bienfaits, pardonne nos péchés, nous aide à  surmonter nos difficultés, à résoudre nos problèmes, à corriger nos  défauts, à nous rapprocher de Lui, à trouver le droit chemin et la paix  intérieure.
 L ’Islam recommande aux Croyants d’emprunter ce moyen de  communication avec Dieu pour arriver à bon port. Ainsi, le Coran nous  informe que Noé, Abraham, Moise, Ayyoub, Zakariyyâ et d’autres messagers  pratiquaient le Dou’a. Il nous suggère par là-même de prendre  conscience de la valeur du Dou’a et de l’importance de cette forme  d’adoration dans la relation entre l’homme et le Seigneur, ainsi que de  son enracinement dans la notion de la Foi, puisque même les Prophètes  qui représentent le sommet de l’humanité quant à leur proximité de Dieu  et leur lien avec Lui, y recouraient.
 Le Prophète Muhammad (ç) a dit:
 “Le meilleur acte d’adoration est, après la lecture du Coran, le Dou’a ”.
 Cette recommandation trouve sa confirmation dans divers versets  coraniques à travers lesquels Allah Lui-même exhorte les croyants à Lui  adresser leurs prières de demande pour qu’Il les exauce:
“Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur  Moi! Alors que Je suis tout proche! Je réponds à l’appel de qui fait  appelle quand il M’appelle. Qu’ils cherchent donc à répondre à Mon  appel, et qu’ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien dirigés!” (Coran, II, 186)
et :
“Votre Seigneur a dit: “Interrogez-moi et  Je vous exaucerai. Ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer entreront  bientôt, humiliés, dans la Géhenne”. (Coran XL, 60)
Ces deux versets montrent deux aspects de l’importance de la Douha. Dans  le premier verset, Dieu compatit à la détresse des serviteurs et les  encourage à faire appel à Lui, et II leur promet qu’II leur viendra en  aide et qu’II satisfera leurs besoins. Dans le second verset, le Douha  est présenté comme un acte d’adoration par lequel les hommes doivent  témoigner de leur servitude envers Dieu, sous peine de paraître hautains  envers Lui et de mériter donc Son terrible Châtiment.
 Le Dou’a apparaît ainsi comme un moyen d’atteindre le salut dans ce  bas-monde et dans l’Au-delà, et une ligne de démarcation entre la  croyance et l’incroyance, le Paradis et l’Enfer.
 Notre besoin de Dou’a, c’est notre besoin d’exprimer cette foi en  Dieu, et d’oeuvrer en vue de la maintenir vivante à l’intérieur de  nous-mêmes, de la renouveler à tout moment, et de la consolider  constamment.
C’est pourquoi, il est dit dans le Hadith que le Dou’a est “la moelle de  l’adoration”, car il exprime la signification profonde de la servitude,  de la soumission et du recueillement qu’incarne l’adoration, et sans  lui, celle-ci équivaudrait à un corps sans âme; c’est pourquoi aussi, le  Dou’a sort du cadre d’un simple rite traditionnel que l’homme pratique  par pure habitude, sans compréhension et sans conscience. Pour que le  Dou’a produise les effets escomptés et que les demandes qui y sont  formulées soient exaucées, il est vivement recommandé que le solliciteur  sache le sens des mots qu’il prononce et soit conscient de l’importance  du Dou’a et de sa signification générale. Selon l’Imam Ali, “ il n’y a  rien à espérer d’un acte d’adoration sans une connaissance profonde, ni  d’une lecture (récitation) sans un esprit de suite”. De même, on peut  lire dans le Dou’a quotidien du mois de Rajab: “O Mon Dieu! Je te  demande par le sens de tout ce par quoi Tes représentants Te prient…”,  ce qui montre que la compréhension du sens de ce qu’on lit dans le  Do`â’, est en soi, un facteur d’exaucement des demandes qui y sont  formulées.
 Toutefois, cela ne doit nullement nous décourager de lire le Dou’a,  lorsque nous ne pouvons pas en comprendre la signification. Lire le  Dou’a est en soi, une prise de conscience de notre besoin constant de  Dieu, de l’importance du Dou’a pour nous, et un premier pas vers la  compréhension de son contenu.
 La Valeur et la Portée du Dou’a
 Le Dou’a est un moyen d’obtenir de Dieu qu’II exauce et satisfasse  nos besoins au sens le plus large du terme. C’est donc un facteur  susceptible d’influer même sur notre sort et de modifier notre destinée.  La raison en est que, plus les croyants s’approchent de Dieu, plus ils  méritent Sa Bonté et Sa Miséricorde. Or, le Dou’a c’est ce qui rapproche  le plus l’homme de son Seigneur.
Certes, Dieu est toujours “ plus proche de l’homme que la veine de son  cou” mais l’homme se laisse souvent distraire de Dieu et perd ainsi  l’avantage de cette proximité. Pour pallier à cette distraction, la  Charîah a pris un soin particulier du Dou’a et elle a désigné pour les  différents moments et circonstances de la vie du croyant des Dou’a  spéciaux, afin que ce dernier reste plus souvent en contact conscient  avec Dieu. Ainsi, il y a un Dou’a pour chaque jour du mois, d’autres  encore pour chacun des besoins de l’homme dans ce monde et dans l’Autre  monde.
 Tout en encourageant le croyant à L’invoquer par “crainte  révérencielle” ou pour les besoins personnels, Dieu lui demande de  L’invoquer aussi par pur esprit religieux et d’une façon désintéressée.  II désigne du doigt ceux qui se contentent de L’implorer lorsqu’ils se  trouvent dans l’adversité, mais qui L’oublient, dès qu’II les en sort: “Quand  un malheur atteint un homme, il invoque son Seigneur, il revient  repentant vers Lui. Quand ensuite, Dieu lui accorde un bienfait, il  oublie le mal dont il avait auparavant demandé d’être délivré…” (Sourate 39, verset 8)
 Partant de là, la Sunnah du Prophète et les Hadith des Imams  d’Ahl-ul-Bayt ont appelé les Musulmans à invoquer Dieu non seulement  pour eux-mêmes, mais également en faveur de leurs frères de religion,  afin qu’ils obtiennent de Lui plus qu’ils n’en obtiennent lorsqu’ils  L’invoquent uniquement pour eux-mêmes. Ce faisant, I’Islam cherche à  faire naître chez le Musulman un sentiment fraternel intime qui le  conduit à ressentir devant Dieu et intimement les besoins de ses frères  avant de penser à ses propres besoins.
 En témoigne cette parole de I’Imam Zayn al-`Abidine: “ Lorsque les  Anges entendent le croyant prier intimement pour son frère ou qu’il lui  souhaite du bien, ils disent: “Quel bon frère tu es pour ton frère! Tu  lui souhaites le bien (en invoquant Dieu), alors qu’il est absent et tu  l’évoques en bien! Dieu te donnera le double de ce que tu as demandé  pour ton frère et le bien qu’II dira de toi sera le double du bien que  tu as dit de lui. Tu lui auras rendu en outre une faveur qu’il te  devra…”.
 Cette façon de prier pendant le Dou’a, pour autrui peut permettre au  Croyant de transcender son égo et d’atteindre à un altruisme absolu qui  le conduit à s’occuper des autres plus qu’il ne s’occupe de lui-même.
 L’exemple le plus touchant fut celui de Fâtimah al-Zahrâ’ dont son  fils, l’Imam al-Hassan Ibn Ali a dit: « Elle passait la nuit à adorer  Dieu et à prier pour les croyants et les Croyantes, sans prier pour  elle-même. Lorsque je lui ai demandé : Pourquoi ne pries-tu pour toi-même ?, elle m’a répondu: Le prochain (le voisin) avant soi-même”.
 Pourquoi Dieu demande-t-Il au croyant de prier pour ses frères, alors  qu’Il peut tout naturellement venir de Lui-même à l’aide de ces  derniers, sans l’intervention de la prière d’un serviteur? Sans doute,  l’Islam vise-t-il, par ce moyen, à développer chez le Musulman le sens  des valeurs, un sens des valeurs plus fort et plus profond, lorsqu’il  naît de l’intérieur de l’homme que lorsqu’il est inculqué par les  prédications, donc difficilement assimilable, parce que venant de  l’extérieur.
 Le Dou’a ne remplace pas l’effort et l’action
 Pendant le Dou’a, le Croyant qui prend conscience de sa dépendance  totale à l’égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa  Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu’II satisfasse ses besoins  les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et  morales et pour qu’II lui accorde le salut dans ce monde et dans  l’Autre monde. Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant  le Dou’a, de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la  prospérité, la bonne conduite etc… et il s’attend légitimement que Dieu  exauce ses voeux et subvienne à ses besoins. Mais le recours au Dou’a,  ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner  dans un attentisme passif et dans l’inaction totale en comptant sur  Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins. Une telle  conception du Dou’a est tout à fait erronée, car l’Islam ne croit pas au  miracle dans la vie générale de l’homme, mais à la loi de causalité  dont Dieu a doté les choses. Dieu a mis une cause à l’origine de toutes  choses: la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la  richesse, la victoire et la défaite. II a appelé l’homme à tenir compte  des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu’II écarte  les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts  ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés.  L’homme doit tout d’abord utiliser à fond les capacités intellectuelles  et physiques dont Dieu l’a dotées, lorsqu’il désire obtenir ou  atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de  s’occuper de ce qui dépasse ses capacités. Cette façon de se fier à Dieu  aide le Croyant à faire face à son sentiment d’impuissance devant les  forces occultes de l’inconnu. Donc le recours au Dou’a, loin de nous  inciter à l’inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et  dans le sentiment d’impuissance devant les forces qui nous dépassent.  Car, dès lors que nous sentons la Toute-Puissance de Dieu avec nous et  que nous avons le sentiment qu’Elle pallie à notre impuissance, nous  pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre  l’échec et sans être découragés préalablement par les menaces de  l’inconnu.
 Abstraction faite de tous les besoins que nous demandons à Dieu de  satisfaire pendant que nous faisons le Dou’a, celui-ci est en soi, un  besoin intérieur et naturel du Croyant. En effet, le Croyant qui récuse  toute forme de servitude en dehors de sa servitude à Dieu, éprouve  parfois ce besoin de Dou’a à l’intérieur de lui-même, tout comme il  ressent le picotement de la faim lorsque son organisme a besoin de  nourriture. Le Dou’a est pour ainsi dire la faim (du croyant) de  tendresse et de paix dont ont souvent besoin le coeur et l’âme. Dans  l’adversité, devant la pression des problèmes qui l’accablent et lors de  l`accumulation des crises intérieures et extérieures, l’homme a besoin  d’exprimer et d’extérioriser les douleurs qui le rongent et le  déchirent, et les sentiments effervescents qui l’agitent, sans entamer  sa fierté, ni blesser sa dignité. Pour se soulager et se défouler, tout  en préservant sa dignité, le Croyant trouve dans le Dou’a un milieu  naturel et un climat sain qui lui permet de se présenter devant Dieu  avec une âme d’enfant, une âme limpide, pure, simple, spontanée,  innocemment révoltée. II n’épargne aucun effort pour montrer l’étendue  de sa faiblesse, une faiblesse dont il se réjouit, et se veut fier,  étant convaincu qu’elle le rapproche de la Source du Pouvoir Absolu dont  il peut tirer la force de faire face aux difficultés inépuisables de la  vie. Si la nature de l’homme est faite de telle sorte qu’elle a besoin  souvent de montrer sa faiblesse, il est rare que faiblesse rime avec  fierté. La seule faiblesse dont on peut être fier est celle dont fait  montre la créature devant le Créateur.
 Ainsi, le Dou’a est, en dernière analyse, un facteur de  renouvellement de la force de vivre chez l’homme. II évite à ce dernier  de sombrer dans l’angoisse, de s’étouffer sous le fardeau de ses  problèmes et la pression de sa fierté et de devenir un homme démoralisé  et complexé.
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