Les mérites de l'évocation - Fadaïl Dhikr
Sache que l’évocation est la plus honorable des adorations,
car l’ensemble des adorations va s’achever avec la fin de
ce bas monde sauf l’évocation d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté).
En
effet, il est cité par Chihab-Din ibn Hajr el ‘Asqalani (qu’Allah l’agrée)
ceci :
« Les
gens du paradis seront constamment dans l’évocation
d’Allah, car l’ensemble des adorations s’achèvera
avec la fin de ce bas monde, sauf le Dhikr d’Allah qui ne
s’achèvera pas, il persiste pour les croyants dans ce
monde et l’au-delà, qu’Allah fasse de nous des
évocateurs, des gagnants joyeux, apaisés, pour qui il
n’y a ni crainte, ni tristesse ».
Puis
il ajouta : « Il a été rapporté
que pour les habitants du Paradis, il leur sera inspiré la
louange et la glorification comme nous est inspirée la
respiration. Ils diront : ‘Gloire et pureté à
Allah et louange à Allah’ par délice non par
dévotion, comme se régale celui qui est assoiffé
lorsqu’il boit de l’eau fraîche ».
L’imam
Fakhr Din Razi a dit dans Asrar
Tanzil :
« Sache
que toutes les adorations cesseront le jour du Jugement Dernier.
Quant à l’adoration par la formule « Lè
ileha ila llah » et « Louange à Allah »,
elles ne cesseront pas pour les croyants. Et comment serait possible
leur disparition en ce jour alors que le Coran montre qu’ils
sont continuellement dans la louange. Et l’implication de la
continuité de la louange est donc la continuité du
Dhikr.
Nous
avons dit la continuité de la louange en raison de la parole
d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
racontant à propos des croyants dans le paradis :
« Louange
à Allah […] tristesse » (Sourate 35 Fatir,
verset 34). Et
Il dit (qu’Il
soit Glorifié et Exalté) : « Leurs
invocations sont : « Gloire et pureté à
toi Ô mon seigneur et leur salut est « paix » »
(Sourate 10 Younous, verset 10)
Et
le verset :« Le
Ilêha Ilê houwa à lui la louange au début
et dans l’au-delà » >affirme la
continuité du Dhikr. Ainsi par cela, on constate que toutes
les adorations s’achèveront, sauf celles concernant le
Dhikr ».
Certains
commentateurs ont dit à propos de la parole d’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté) : « Leur
invocation est : « Gloire et pureté à
toi ô mon Seigneur ».
C’est un signe entre les habitants du paradis et ceux qui sont
à leur service pour la nourriture. Ainsi, s’ils désirent
manger ils disent « Gloire
et Pureté... »
Et les serviteurs leur préparent alors au moment voulu ce
qu’ils désirent, sur des tables.
Chaque
table fait mille sur mille, et sur chaque table se trouvent 70 000
plats et sur chaque plat il y a des mets qui ne ressemblent à
aucun des autres plats. Lorsqu’ils finissent de manger, ils
louangent Allah. C’est pour cela qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
dit : « leurs
invocations […] et leur salut est Paix et leur dernière
invocation est « Louange à Allah, Seigneur des
mondes » ».
Puisque
cela est établi, sache que le Dhikr est la cause du bonheur en
ce monde et dans l’au-delà, il chasse Chaïtan, il
satisfait le Seigneur (qu’Il
soit Glorifié et Exalté).
Il attire et facilite la subsistance, il habille l’évocateur
de vénération, il lui fait hériter du retour et
de la proximité du Seigneur (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
et il ouvre la porte de la connaissance. Il fait hériter au
serviteur le respect du Seigneur et par cela, le Seigneur évoque
le serviteur.
De
plus, le Dhikr fait revivre le cœur comme la semence revit par
l’eau ; il est la nourriture des esprits et il ôte
la rouille du cœur. Il donne la lumière à la
réflexion, il efface les péchés, il fait
disparaître l’isolement entre le serviteur et son
Seigneur.
Pour
le serviteur, il est la cause qui fait descendre la sérénité.
Aussi, les anges recouvrent de leurs ailes celui-ci et la miséricorde
l’enveloppe. Il empêche l’être humain de
calomnier, de mentir et tout ce qui est vain.
L’évocateur
guérit celui qui s’assoit avec lui et leur assise n’aura
aucun regret le Jour du Jugement. L’évocateur qui pleure
sera sous l’ombre du Trône et celui qui a été
empêché de demander à cause de son évocation
il lui sera donné bien mieux que ce qu’il voulait
demander.
Le
Dhikr est la plantation du Paradis, l’affranchissement du feu
et la protection contre l’oubli. Il est une lumière
pour le serviteur dans ce bas monde, dans sa tombe, lors de la
résurrection, développant sa sainteté. Le Dhikr
élève le serviteur si celui-ci pénètre
dans le cœur et l’envahit complètement. Il
rapproche de son cœur le désir de l’au-delà
et l’éloigne de l’attrait de ce bas monde en le
préparant pour ce qui doit arriver. Il produit la
connaissance, la sainteté, la grâce et la protection.
Il
équivaut à l’affranchissement des esclaves, au
combat dans la voie d’Allah et à la dépense de
l’or. Il est à la tête de la reconnaissance, il
fait entrer au Paradis et il fait disparaître la dureté
du cœur.
Le
Dhikr est la guérison des cœurs et il est à la
base de l’alliance avec Allah le Très-Haut. Quant à
l’insouciance, elle est à la base de son hostilité.
Les assemblées de Dhikr sont les jardins du Paradis et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté)
fait l’éloge des évocateurs auprès de ses
anges dans le ciel, il renforce les membres et ouvre les portes
fermées, il est une protection, un succès et une épée.
Il
est une barrière entre le serviteur et le feu. Il affermit les
lumières dans le cœur, les anges demandent pardon pour
le serviteur qui s’impose l’accomplissement du Dhikr. La
terre et les montagnes se vantent de lui quand il passe à côté
d’eux. Le Dhikr est le caractère naturel du croyant, il
ressent certainement son goût, plus que celui des boissons et
de la nourriture.
Le
visage et le cœur de l’évocateur sont habillés,
dans ce monde, de lumière et dans l’au-delà leur
visage sera plus éclatant que la lune. Il sera élevé
au plus haut degré. L’évocateur est vivant même
s’il est mort tandis que l’insouciant est mort même
s’il est vivant. L’évocateur sera étanché
de sa soif au moment de la mort.
Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté)
dit : « Ô
vous qui avez cru ! Évoquez Allah abondamment »
(Sourate 33 Les Coalisés, verset 41) ; « Évoquez-moi,
je vous évoquerai » (Sourate 02 La vache, verset
152) ; « N'est-ce pas que par l’évocation
d’Allah les cœurs se tranquillisent ? »
(Sourate 13 Le Tonnerre, verset 28) ; « Évoquez
Allah abondamment peut-être récolterez vous le succès »
(Sourate 62 le vendredi, verset 10) ; « Les musulmans
et les musulmanes (jusqu’au verset) et les évocateurs
abondants d’Allah et les évocatrices, Allah leur a
préparé un pardon et un salaire immense »
(Sourate 33 Les coalisés, verset 35)
Boukhari
et Mouslim rapportent que le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Vous
informerai-je sur la meilleure de vos œuvres, et la plus pure
auprès de votre Maître. Celle qui élève le
plus votre degré, et meilleure pour vous que de dépenser
votre or et votre argent, et meilleure pour vous que de rencontrer
vos ennemis, d’en frapper leur cou et qu’ils frappent les
vôtres ? ». Ils ont dit : « Oh que
oui ! ». Il répondit : « L’évocation
d’Allah ».
Il
est rapporté par Ibn Hibban, l’imam Ahmed, Abou Ya’la
et Al Hakem selon une chaîne authentique, que le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit : « Faîtes
abondamment le Dhikr d’Allah jusqu’à ce qu’on
vous traite de fou ».
Il
est rapporté par Ibn Majah et Ibn Hibban dans son Sahih
qu’Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
a dit : « Je
suis avec mon serviteur tant qu’il m’évoque et que
ses lèvres bougent ».
Il
est rapporté par Tirmidhi et Ibn Hibban dans leur Sahih, ainsi
qu’Ibn Majah qui authentifie la chaîne, qu’un homme
a demandé au Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
:
« Ô
messager d’Allah ! Les prescriptions de l’Islam sont
trop nombreuses pour moi, donne-moi une chose à laquelle je
puisse m’attacher ». Il lui dit : « Que
ta langue ne cesse d’être imbibée par l’évocation
d’Allah ».
Il
est rapporté par Ibn Abi Dounia, Tabarani et Bazzar selon
Mou’adh ibn Jabel (qu’Allah
l’agrée) qui
a dit :
« Les
dernières paroles que m’a dites le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lorsque je lui ai demandé : " Quelle œuvre
est la plus aimée d’Allah ?" ». Il
me répondit : « Que tu meures alors que ta
langue est imbibée du Dhikr d’Allah ».
Il
est rapporté par Mouslim et Boukhari que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« L’exemple
entre celui qui évoque Allah et celui qui ne l’évoque
pas est comme l’exemple entre le vivant et le mort ».
Il
est rapporté par Tabarani et Baïhaqi que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Faites
le Dhikr d’Allah jusqu’à ce que les hypocrites
disent que vous exagérez ».
Il est rapporté par Ibn Abi Dounia :
« Il
n’y a pas un jour ou une nuit qui passe sans qu’Allah
donne une aumône à qui Il veut d’entre ses
serviteurs et il n’y a pas meilleur don d’Allah sur son
serviteur tel que celui de lui inspirer son évocation ».
Il
est rapporté par l’imam Ahmed et Tabarani qu’un
homme demanda :
« Ô
Prophète d’Allah, quel est le combattant qui a la plus
grande récompense ? » Il répondit :
« Celui qui évoque le plus Allah ».
Ensuite il demanda : « Quel est le jeûneur qui
a la plus grande récompense ? » Il répondit :
« Celui qui évoque le plus Allah ».
Ensuite il demanda pour la prière, la zakat, le hajj, l’aumône
et à chacun le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
répondit : « Celui qui évoque le plus
Allah ». Abou Bakr(qu’Allah
l’agrée) a alors dit à ‘Omar (qu’Allah
l’agrée): « Ô Abou Hafs, les évocateurs ont remporté
tout le bien ». Et le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
d’affirmer : « En effet ! ».
Il
est rapporté par Tabarani et Baïhaqi que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Les
gens du Paradis ne regretteront que le temps qui est passé
sans qu’ils aient évoqué Allah ».
Il
est rapporté par Tirmidhi selon Abou Sa’id el Khoudri (qu’Allah l’agrée), que
le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a été interrogé sur les serviteurs qui ont les
meilleurs et les plus hauts degrés auprès d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté)
le jour de la résurrection, il a répondu :
« Les
évocateurs abondant d’Allah ». Ils ont
demandé : « Ô Prophète d’Allah,
plus que le combattant dans la voie d’Allah ? ».
Le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) répondit : « S’il frappe de son épée
jusqu’à ce qu’elle se casse et que son sang coule
et bien l’évocateur d’Allah est meilleur que lui
d’un degré ».
Il
rapporté par Tabarani que le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a dit :
« Celui qui ne fait pas de Dhikr abondamment est loin de la foi ».
Il
est rapporté dans Lawaqih
el anwar qoudsiya : J’ai
entendu ‘Ali Khawwas (qu’Allah l’agrée)
dire :
« Il
n’y a pas un prodige offert aux serviteurs meilleur que le
Dhikr d’Allah, car il est assis auprès de la vérité
autant que dure son Dhikr ».
Un disciple est resté en isolation une année entière
et il n’a pas constaté de prodiges en lui-même, il
en a parlé à son cheikh qui lui dit alors :
« Tu
veux un plus grand prodige que l’assise auprès
d’Allah ? » ensuite
il lui dit : « Tu
n’as pas remarqué que le plus grand voile qui
t’empêchait de voir le plus grand prodige ce n’était
que toi-même, et ce, durant une année entière ».
Qouchaïri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le
Dhikr est non seulement le pilier solide dans la voie de la vérité,
mais il est son soutien principal. Personne ne peut arriver à
Allah sans la perpétuelle pratique du Dhikr. Le Dhikr de la
langue fait arriver le serviteur au Dhikr du cœur. Et s’il
devient évocateur par la langue et par le cœur, alors il
devient parfait dans son cheminement »
Abou ‘Ali Daqqaq (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le
Dhikr développe la sainteté, celui qui a la grâce
de faire le Dhikr a en fait, la cause pour se développer.
Celui qui est dépouillé de Dhikr est en fait mis à
l’écart de la sainteté. Le Dhikr d’Allah
par le cœur est l’épée tranchante des
disciples par laquelle ils tuent leurs ennemis et par le Dhikr ils
repoussent les calamités qui se dirigent vers eux. Si les
malheurs couvrent le serviteur et qu‘il vide son cœur
pour Allah, alors Allah lui ôte sur l’instant même
tout ce qu‘il détestait »
Dhoul Noun el Misri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Celui
qui évoque Allah d’une véritable évocation,
oubliant toute autre chose, Allah le protégera contre toute
chose et lui suffira face à toute chose ».
Chibli (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Allah
ne dit-il pas : « Je suis assis auprès de
celui qui m’évoque » ? Pourquoi donc ne
profitez-vous pas des assises auprès de la vérité
et des particularités du Dhikr qui n’ont pas de temps
déterminé ? »
Le
serviteur se doit de l’évoquer à tout instant,
soit dans les actes obligatoires, soit dans les actes surérogatoires.
Alors que même la prière, qui est la plus honorable
adoration, n’est pas permise à certaines heures.
Le
Dhikr par le cœur continue dans l’ensemble des
situations. Allah (qu’Il
soit Glorifié et Exalté) dit : « ceux
qui évoquent Allah, debout, assis, et allongés sur
leurs côtés » (Sourate 03 La famille de
‘Imran, verset 191).
La
particularité du Dhikr est le fait que celui qui évoque
Allah, Allah l’évoque à cause de cela. Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté)
dit : « Évoquez-moi et Je vous évoquerai » (Sourate 02 La vache, verset 152).
Qouchaïri (qu’Allah l’agrée) a
dit :
« L’ange
de la mort demande d’abord à l’évocateur
avant de se saisir de son esprit »
Suhrawardi (qu’Allah l’agrée) a
rapporté que le Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
a rapporté de la part de son Seigneur (qu’Il
soit Glorifié et Exalté)
:
« Si
je suis la préoccupation de mon serviteur, je ferais que son
souci et son délice soient dans mon évocation, et si Je
mets son souci et son délice dans mon évocation alors
il me désire ardemment et Je le désire ardemment. Et
J’enlèverai ce qui s’interpose entre moi et lui,
il ne m’oublie pas lorsque les autres m’oublient. Leurs
paroles sont celles des prophètes. Ce sont eux les véritables
vainqueurs et substituts (ABDAL), ce sont par eux que lorsque Je
désire châtier les habitants de la terre ou les punir,
Je me souviens d’eux et J’ôte alors tout cela »
Qouchaïri (qu’Allah
l’agrée) a dit qu’il est écrit dans l’évangile :
« Souviens-toi
de moi pendant tes moments de colère et Je me souviendrais de
toi pendant ma colère, et satisfais-toi de mon aide pour toi,
car mon aide pour toi est meilleure que ton aide envers toi-même »
Il
a été dit à un moine : « Jeûnes-tu ? ».
Il a répondu : « Je
jeûne par Son évocation et si j’évoque
autre que LUI alors j’ai rompu mon jeûne ».
Il
a été dit : « Si le Dhikr est établi
dans le cœur et qu’il bourdonne, chaïtan est alors
terrassé comme l’homme est terrassé par chaïtan
lorsqu’il lui bourdonne, les démons se rassemblent alors
autour de lui et disent : « Qu’as
donc ce démon ? »
Il leur est répondu : « L’homme
l’a terrassé ».
Djuneïd (qu’Allah
l’agrée) a vu
Iblis en rêve, il lui demanda :
« Peux-tu
passer dans les assemblées d’évocations ? ».
Il lui dit : « Quand quelqu’un d’entre
nous passe auprès d’un d’entre vous et qu’il
le touche, il devient fou et gît à terre. Et bien
lorsque l’un d’entre nous passe dans les assemblées
de Dhikr, il est terrassé et on dit alors qu’il a été
frappé par un homme comme vous vous dîtes d’un
homme terrassé qu’il a été frappé
par un djinn ».
Sahl
ibn Abdallah (qu’Allah
l’agrée) a
dit : « Je
n’ai jamais vu de désobéissance plus répugnante
que d’oublier son Seigneur »
Il
est dit : « Le Dhikr fait en secret n’est pas
élevé par un ange, car il ne peut avoir accès à
ce qu’il fait, mais en fait ça reste un secret entre le
serviteur et Allah »
Hariri (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Il
y avait une personne parmi nos compagnons qui disait abondamment :
« Allah ! Allah ! ». Un jour, il
s’est blessé à la tête et du sang a coulé
écrivant par terre : « Allah, Allah ».
Sahl
ibn Abdallah (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
Il
n’y a pas un jour qui passe sans que le Majestueux appelle en
ces termes : « Mon serviteur tu n’es pas juste
envers Moi, Je t’évoque et tu M’oublies, Je
t’appelle à Moi tandis que tu pars vers autrui, J’ôte
de toi les malheurs alors que tu persistes dans tes fautes. Ô
fils d’Adam ! Que diras-tu demain si tu viens à
Moi ? »
Il est rapporté par Ibn Abi chaïba (qu’Allah
l’agrée):
« Chaque
être humain a dans son cœur deux demeures : Dans
l’une d’entre elles se trouve un ange et dans l’autre
un démon. S’il évoque Allah alors le démon
est écrasé, mais s’il n’évoque pas
Allah le démon dépose son mal dans son cœur et
lui fait des insufflations ».
Dhoul
Noun el Misri (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« L’évocation
d’Allah par le cœur est l’épée
tranchante des disciples par lequel ils combattent leurs ennemis et
repoussent les maladies ».
Abou
Souleïman Darani (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Au
Paradis, il y a des plaines dans lesquelles les anges plantent des
arbres à chaque fois que l’évocateur fait son
évocation »
EL Hakim Tirmidhi (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« L’évocation
d’Allah rafraîchit et adoucit le cœur. Si le cœur
est vide d’évocations alors le Nafs l’entaille et
le feu de la passion l’endurcit et le sèche, et de ce
fait les ennemis lui barrent le chemin de l’obéissance ».
Madaïn
Telemsani (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Le
plus grand voyage pour le disciple est dans le Dhikr ».
« Personne ne pourra atteindre la Présence Divine
qu’à travers le Dhikr ». « Celui
dont le Dhikr est constant, ses secrets seront purs et auprès
de la Présence Divine est sa stabilité ».
Subki (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Celui
qui tolère l’insouciance et qui ne la trouve pas pire
pour lui que d’être frappé par les épées,
celui-là est un menteur et il ne lui parviendra rien de la
voie ».
Cheikh
Abou Mawaheb Chadhili (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Si
le connaissant délaisse le Dhikr l’instant d’un ou
deux souffles, Allah lui décrète un démon qui
devient son compagnon ».
Sidi
Ibrahim Mabtouli (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Le
Dhikr précipite plus l’ouverture que n’importe
laquelle des autres adorations ».
« Allah
ne rapproche pas son serviteur auprès de la Présence
Divine tant que la pudeur de ce dernier envers Allah n’est pas
véritable, et il ne pourra véritablement s’éveiller
à cette pudeur que s’il a le dévoilement, et il
ne peut avoir le dévoilement que par la constance dans le
Dhikr ».
« Personne
n’atteindra la station de la pure sincérité qu’à
travers le Dhikr, car la première chose qui se manifeste au
serviteur qui est préoccupé par le Dhikr, c’est
l’unicité dans l’action Divine. Et si l’unicité
dans l’action de Dieu lui est manifestée il sortira
alors avec dévoilement et certitude de la méprise de
croire qu’il est en train d’œuvrer pour Dieu et il
cessera aussi de demander les récompenses et de plus il sera à
l’abri de l’orgueil, de la suffisance et de
l’ostentation ».
‘Ali
Khawwas (qu’Allah
l’agrée) a
dit :
« Par
la constance dans le Dhikr, les maladies intérieures sont
supprimées parmi lesquelles se trouvent l’orgueil, la
suffisance, l’ostentation, l’hypocrisie, les mauvais
caractères, la jalousie, la haine, la rancune, l’amour
du pouvoir, le penchant pour se faire embrasser les mains et pour
diriger les assemblées, cela permet aussi de mettre fin aux
pensées sataniques et d’affaiblir le Nafs ».
« Par
la constance du Dhikr disparaissent l’anxiété et
le souci, car le souci et l’anxiété sont des
conséquences de l’insouciance envers Allah. Donc que le
serviteur ne s’en prenne qu’à lui-même s’il
est suivi par le souci et l’anxiété, car ceci est
la conséquence de sa part d’opposition à Allah.
Celui
qui désire continuellement être heureux qu’il soit
constant dans le Dhikr ; Certains disciples se sont contentés
des assemblées de Dhikr le matin et le soir, tout en étant
insouciants entre ces deux moments, or il est dit dans le hadith :
« Si le serviteur évoque son Seigneur au début
de la journée un moment et à la fin de la journée
un moment, il lui est alors pardonné ce qui se trouve entre
ces deux moments ».
Recherche et Traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe