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mardi 15 mai 2018

Les mérites de l'évocation - Fadaïl Dhikr

Les mérites de l'évocation - Fadaïl Dhikr

 

 

Sache que l’évocation est la plus honorable des adorations, car l’ensemble des adorations va s’achever avec la fin de ce bas monde sauf l’évocation d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté).
En effet, il est cité par Chihab-Din ibn Hajr el ‘Asqalani (qu’Allah l’agrée) ceci :
« Les gens du paradis seront constamment dans l’évocation d’Allah, car l’ensemble des adorations s’achèvera avec la fin de ce bas monde, sauf le Dhikr d’Allah qui ne s’achèvera pas, il persiste pour les croyants dans ce monde et l’au-delà, qu’Allah fasse de nous des évocateurs, des gagnants joyeux, apaisés, pour qui il n’y a ni crainte, ni tristesse ».
Puis il ajouta : « Il a été rapporté que pour les habitants du Paradis, il leur sera inspiré la louange et la glorification comme nous est inspirée la respiration. Ils diront : ‘Gloire et pureté à Allah et louange à Allah’ par délice non par dévotion, comme se régale celui qui est assoiffé lorsqu’il boit de l’eau fraîche ».
L’imam Fakhr Din Razi a dit dans Asrar Tanzil :
« Sache que toutes les adorations cesseront le jour du Jugement Dernier. Quant à l’adoration par la formule « Lè ileha ila llah » et « Louange à Allah », elles ne cesseront pas pour les croyants. Et comment serait possible leur disparition en ce jour alors que le Coran montre qu’ils sont continuellement dans la louange. Et l’implication de la continuité de la louange est donc la continuité du Dhikr.
Nous avons dit la continuité de la louange en raison de la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) racontant à propos des croyants dans le paradis : « Louange à Allah […] tristesse » (Sourate 35 Fatir, verset 34). Et Il dit (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Leurs invocations sont : « Gloire et pureté à toi Ô mon seigneur et leur salut est « paix » » (Sourate 10 Younous, verset 10)
Et le verset :« Le Ilêha Ilê houwa à lui la louange au début et dans l’au-delà » >affirme la continuité du Dhikr. Ainsi par cela, on constate que toutes les adorations s’achèveront, sauf celles concernant le Dhikr ».
Certains commentateurs ont dit à propos de la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Leur invocation est : « Gloire et pureté à toi ô mon Seigneur ». C’est un signe entre les habitants du paradis et ceux qui sont à leur service pour la nourriture. Ainsi, s’ils désirent manger ils disent « Gloire et Pureté... » Et les serviteurs leur préparent alors au moment voulu ce qu’ils désirent, sur des tables.
Chaque table fait mille sur mille, et sur chaque table se trouvent 70 000 plats et sur chaque plat il y a des mets qui ne ressemblent à aucun des autres plats. Lorsqu’ils finissent de manger, ils louangent Allah. C’est pour cela qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit : « leurs invocations […] et leur salut est Paix et leur dernière invocation est « Louange à Allah, Seigneur des mondes » ».
Puisque cela est établi, sache que le Dhikr est la cause du bonheur en ce monde et dans l’au-delà, il chasse Chaïtan, il satisfait le Seigneur (qu’Il soit Glorifié et Exalté). Il attire et facilite la subsistance, il habille l’évocateur de vénération, il lui fait hériter du retour et de la proximité du Seigneur (qu’Il soit Glorifié et Exalté) et il ouvre la porte de la connaissance. Il fait hériter au serviteur le respect du Seigneur et par cela, le Seigneur évoque le serviteur.
De plus, le Dhikr fait revivre le cœur comme la semence revit par l’eau ; il est la nourriture des esprits et il ôte la rouille du cœur. Il donne la lumière à la réflexion, il efface les péchés, il fait disparaître l’isolement entre le serviteur et son Seigneur.
Pour le serviteur, il est la cause qui fait descendre la sérénité. Aussi, les anges recouvrent de leurs ailes celui-ci et la miséricorde l’enveloppe. Il empêche l’être humain de calomnier, de mentir et tout ce qui est vain.
L’évocateur guérit celui qui s’assoit avec lui et leur assise n’aura aucun regret le Jour du Jugement. L’évocateur qui pleure sera sous l’ombre du Trône et celui qui a été empêché de demander à cause de son évocation il lui sera donné bien mieux que ce qu’il voulait demander.
Le Dhikr est la plantation du Paradis, l’affranchissement du feu et la protection contre l’oubli. Il est une lumière pour le serviteur dans ce bas monde, dans sa tombe, lors de la résurrection, développant sa sainteté. Le Dhikr élève le serviteur si celui-ci pénètre dans le cœur et l’envahit complètement. Il rapproche de son cœur le désir de l’au-delà et l’éloigne de l’attrait de ce bas monde en le préparant pour ce qui doit arriver. Il produit la connaissance, la sainteté, la grâce et la protection.
Il équivaut à l’affranchissement des esclaves, au combat dans la voie d’Allah et à la dépense de l’or. Il est à la tête de la reconnaissance, il fait entrer au Paradis et il fait disparaître la dureté du cœur.
Le Dhikr est la guérison des cœurs et il est à la base de l’alliance avec Allah le Très-Haut. Quant à l’insouciance, elle est à la base de son hostilité. Les assemblées de Dhikr sont les jardins du Paradis et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) fait l’éloge des évocateurs auprès de ses anges dans le ciel, il renforce les membres et ouvre les portes fermées, il est une protection, un succès et une épée.
Il est une barrière entre le serviteur et le feu. Il affermit les lumières dans le cœur, les anges demandent pardon pour le serviteur qui s’impose l’accomplissement du Dhikr. La terre et les montagnes se vantent de lui quand il passe à côté d’eux. Le Dhikr est le caractère naturel du croyant, il ressent certainement son goût, plus que celui des boissons et de la nourriture.
Le visage et le cœur de l’évocateur sont habillés, dans ce monde, de lumière et dans l’au-delà leur visage sera plus éclatant que la lune. Il sera élevé au plus haut degré. L’évocateur est vivant même s’il est mort tandis que l’insouciant est mort même s’il est vivant. L’évocateur sera étanché de sa soif au moment de la mort.
Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit : « Ô vous qui avez cru ! Évoquez Allah abondamment » (Sourate 33 Les Coalisés, verset 41) ; « Évoquez-moi, je vous évoquerai » (Sourate 02 La vache, verset 152) ; « N'est-ce pas que par l’évocation d’Allah les cœurs se tranquillisent ? » (Sourate 13 Le Tonnerre, verset 28) ; « Évoquez Allah abondamment peut-être récolterez vous le succès » (Sourate 62 le vendredi, verset 10) ; « Les musulmans et les musulmanes (jusqu’au verset) et les évocateurs abondants d’Allah et les évocatrices, Allah leur a préparé un pardon et un salaire immense » (Sourate 33 Les coalisés, verset 35)
Boukhari et Mouslim rapportent que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Vous informerai-je sur la meilleure de vos œuvres, et la plus pure auprès de votre Maître. Celle qui élève le plus votre degré, et meilleure pour vous que de dépenser votre or et votre argent, et meilleure pour vous que de rencontrer vos ennemis, d’en frapper leur cou et qu’ils frappent les vôtres ? ». Ils ont dit : « Oh que oui ! ». Il répondit : « L’évocation d’Allah ».
Il est rapporté par Ibn Hibban, l’imam Ahmed, Abou Ya’la et Al Hakem selon une chaîne authentique, que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Faîtes abondamment le Dhikr d’Allah jusqu’à ce qu’on vous traite de fou ».
Il est rapporté par Ibn Majah et Ibn Hibban dans son Sahih qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Je suis avec mon serviteur tant qu’il m’évoque et que ses lèvres bougent ».
Il est rapporté par Tirmidhi et Ibn Hibban dans leur Sahih, ainsi qu’Ibn Majah qui authentifie la chaîne, qu’un homme a demandé au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :
« Ô messager d’Allah ! Les prescriptions de l’Islam sont trop nombreuses pour moi, donne-moi une chose à laquelle je puisse m’attacher ». Il lui dit : « Que ta langue ne cesse d’être imbibée par l’évocation d’Allah ».
Il est rapporté par Ibn Abi Dounia, Tabarani et Bazzar selon Mou’adh ibn Jabel (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
« Les dernières paroles que m’a dites le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lorsque je lui ai demandé : " Quelle œuvre est la plus aimée d’Allah ?" ». Il me répondit : « Que tu meures alors que ta langue est imbibée du Dhikr d’Allah ».
Il est rapporté par Mouslim et Boukhari que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« L’exemple entre celui qui évoque Allah et celui qui ne l’évoque pas est comme l’exemple entre le vivant et le mort ».
Il est rapporté par Tabarani et Baïhaqi que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Faites le Dhikr d’Allah jusqu’à ce que les hypocrites disent que vous exagérez ».
Il est rapporté par Ibn Abi Dounia :
« Il n’y a pas un jour ou une nuit qui passe sans qu’Allah donne une aumône à qui Il veut d’entre ses serviteurs et il n’y a pas meilleur don d’Allah sur son serviteur tel que celui de lui inspirer son évocation ».
Il est rapporté par l’imam Ahmed et Tabarani qu’un homme demanda :
« Ô Prophète d’Allah, quel est le combattant qui a la plus grande récompense ? » Il répondit : « Celui qui évoque le plus Allah ». Ensuite il demanda : « Quel est le jeûneur qui a la plus grande récompense ? » Il répondit : « Celui qui évoque le plus Allah ». Ensuite il demanda pour la prière, la zakat, le hajj, l’aumône et à chacun le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) répondit : « Celui qui évoque le plus Allah ». Abou Bakr(qu’Allah l’agrée) a alors dit à ‘Omar (qu’Allah l’agrée): « Ô Abou Hafs, les évocateurs ont remporté tout le bien ». Et le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) d’affirmer : « En effet ! ».
Il est rapporté par Tabarani et Baïhaqi que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Les gens du Paradis ne regretteront que le temps qui est passé sans qu’ils aient évoqué Allah ».
Il est rapporté par Tirmidhi selon Abou Sa’id el Khoudri (qu’Allah l’agrée), que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a été interrogé sur les serviteurs qui ont les meilleurs et les plus hauts degrés auprès d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) le jour de la résurrection, il a répondu :
« Les évocateurs abondant d’Allah ». Ils ont demandé : « Ô Prophète d’Allah, plus que le combattant dans la voie d’Allah ? ». Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) répondit : « S’il frappe de son épée jusqu’à ce qu’elle se casse et que son sang coule et bien l’évocateur d’Allah est meilleur que lui d’un degré ».
Il rapporté par Tabarani que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Celui qui ne fait pas de Dhikr abondamment est loin de la foi ».
Il est rapporté dans Lawaqih el anwar qoudsiya : J’ai entendu ‘Ali Khawwas (qu’Allah l’agrée) dire :
« Il n’y a pas un prodige offert aux serviteurs meilleur que le Dhikr d’Allah, car il est assis auprès de la vérité autant que dure son Dhikr ».
Un disciple est resté en isolation une année entière et il n’a pas constaté de prodiges en lui-même, il en a parlé à son cheikh qui lui dit alors :
« Tu veux un plus grand prodige que l’assise auprès d’Allah ? » ensuite il lui dit : « Tu n’as pas remarqué que le plus grand voile qui t’empêchait de voir le plus grand prodige ce n’était que toi-même, et ce, durant une année entière ».
Qouchaïri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le Dhikr est non seulement le pilier solide dans la voie de la vérité, mais il est son soutien principal. Personne ne peut arriver à Allah sans la perpétuelle pratique du Dhikr. Le Dhikr de la langue fait arriver le serviteur au Dhikr du cœur. Et s’il devient évocateur par la langue et par le cœur, alors il devient parfait dans son cheminement »
Abou ‘Ali Daqqaq (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le Dhikr développe la sainteté, celui qui a la grâce de faire le Dhikr a en fait, la cause pour se développer. Celui qui est dépouillé de Dhikr est en fait mis à l’écart de la sainteté. Le Dhikr d’Allah par le cœur est l’épée tranchante des disciples par laquelle ils tuent leurs ennemis et par le Dhikr ils repoussent les calamités qui se dirigent vers eux. Si les malheurs couvrent le serviteur et qu‘il vide son cœur pour Allah, alors Allah lui ôte sur l’instant même tout ce qu‘il détestait »
Dhoul Noun el Misri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Celui qui évoque Allah d’une véritable évocation, oubliant toute autre chose, Allah le protégera contre toute chose et lui suffira face à toute chose ».
Chibli (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Allah ne dit-il pas : « Je suis assis auprès de celui qui m’évoque » ? Pourquoi donc ne profitez-vous pas des assises auprès de la vérité et des particularités du Dhikr qui n’ont pas de temps déterminé ? »
Le serviteur se doit de l’évoquer à tout instant, soit dans les actes obligatoires, soit dans les actes surérogatoires. Alors que même la prière, qui est la plus honorable adoration, n’est pas permise à certaines heures.
Le Dhikr par le cœur continue dans l’ensemble des situations. Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit : « ceux qui évoquent Allah, debout, assis, et allongés sur leurs côtés » (Sourate 03 La famille de ‘Imran, verset 191).
La particularité du Dhikr est le fait que celui qui évoque Allah, Allah l’évoque à cause de cela. Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit : « Évoquez-moi et Je vous évoquerai » (Sourate 02 La vache, verset 152).
Qouchaïri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« L’ange de la mort demande d’abord à l’évocateur avant de se saisir de son esprit »
Suhrawardi (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a rapporté de la part de son Seigneur (qu’Il soit Glorifié et Exalté) :
« Si je suis la préoccupation de mon serviteur, je ferais que son souci et son délice soient dans mon évocation, et si Je mets son souci et son délice dans mon évocation alors il me désire ardemment et Je le désire ardemment. Et J’enlèverai ce qui s’interpose entre moi et lui, il ne m’oublie pas lorsque les autres m’oublient. Leurs paroles sont celles des prophètes. Ce sont eux les véritables vainqueurs et substituts (ABDAL), ce sont par eux que lorsque Je désire châtier les habitants de la terre ou les punir, Je me souviens d’eux et J’ôte alors tout cela »
Qouchaïri (qu’Allah l’agrée) a dit qu’il est écrit dans l’évangile :
« Souviens-toi de moi pendant tes moments de colère et Je me souviendrais de toi pendant ma colère, et satisfais-toi de mon aide pour toi, car mon aide pour toi est meilleure que ton aide envers toi-même »
Il a été dit à un moine : « Jeûnes-tu ? ». Il a répondu : « Je jeûne par Son évocation et si j’évoque autre que LUI alors j’ai rompu mon jeûne ».
Il a été dit : « Si le Dhikr est établi dans le cœur et qu’il bourdonne, chaïtan est alors terrassé comme l’homme est terrassé par chaïtan lorsqu’il lui bourdonne, les démons se rassemblent alors autour de lui et disent : « Qu’as donc ce démon ? » Il leur est répondu : « L’homme l’a terrassé ».
Djuneïd (qu’Allah l’agrée) a vu Iblis en rêve, il lui demanda :
« Peux-tu passer dans les assemblées d’évocations ? ». Il lui dit : « Quand quelqu’un d’entre nous passe auprès d’un d’entre vous et qu’il le touche, il devient fou et gît à terre. Et bien lorsque l’un d’entre nous passe dans les assemblées de Dhikr, il est terrassé et on dit alors qu’il a été frappé par un homme comme vous vous dîtes d’un homme terrassé qu’il a été frappé par un djinn ».
Sahl ibn Abdallah (qu’Allah l’agrée) a dit : « Je n’ai jamais vu de désobéissance plus répugnante que d’oublier son Seigneur »
Il est dit : « Le Dhikr fait en secret n’est pas élevé par un ange, car il ne peut avoir accès à ce qu’il fait, mais en fait ça reste un secret entre le serviteur et Allah »
Hariri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Il y avait une personne parmi nos compagnons qui disait abondamment : « Allah ! Allah ! ». Un jour, il s’est blessé à la tête et du sang a coulé écrivant par terre : « Allah, Allah ».
Sahl ibn Abdallah (qu’Allah l’agrée) a dit :
Il n’y a pas un jour qui passe sans que le Majestueux appelle en ces termes : « Mon serviteur tu n’es pas juste envers Moi, Je t’évoque et tu M’oublies, Je t’appelle à Moi tandis que tu pars vers autrui, J’ôte de toi les malheurs alors que tu persistes dans tes fautes. Ô fils d’Adam ! Que diras-tu demain si tu viens à Moi ? »
Il est rapporté par Ibn Abi chaïba (qu’Allah l’agrée):
« Chaque être humain a dans son cœur deux demeures : Dans l’une d’entre elles se trouve un ange et dans l’autre un démon. S’il évoque Allah alors le démon est écrasé, mais s’il n’évoque pas Allah le démon dépose son mal dans son cœur et lui fait des insufflations ».
Dhoul Noun el Misri (qu’Allah l’agrée) a dit :
« L’évocation d’Allah par le cœur est l’épée tranchante des disciples par lequel ils combattent leurs ennemis et repoussent les maladies ».
Abou Souleïman Darani (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Au Paradis, il y a des plaines dans lesquelles les anges plantent des arbres à chaque fois que l’évocateur fait son évocation »
EL Hakim Tirmidhi (qu’Allah l’agrée) a dit :
« L’évocation d’Allah rafraîchit et adoucit le cœur. Si le cœur est vide d’évocations alors le Nafs l’entaille et le feu de la passion l’endurcit et le sèche, et de ce fait les ennemis lui barrent le chemin de l’obéissance ».
Madaïn Telemsani (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le plus grand voyage pour le disciple est dans le Dhikr ». « Personne ne pourra atteindre la Présence Divine qu’à travers le Dhikr ». « Celui dont le Dhikr est constant, ses secrets seront purs et auprès de la Présence Divine est sa stabilité ».
Subki (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Celui qui tolère l’insouciance et qui ne la trouve pas pire pour lui que d’être frappé par les épées, celui-là est un menteur et il ne lui parviendra rien de la voie ».
Cheikh Abou Mawaheb Chadhili (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Si le connaissant délaisse le Dhikr l’instant d’un ou deux souffles, Allah lui décrète un démon qui devient son compagnon ».
Sidi Ibrahim Mabtouli (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Le Dhikr précipite plus l’ouverture que n’importe laquelle des autres adorations ».
« Allah ne rapproche pas son serviteur auprès de la Présence Divine tant que la pudeur de ce dernier envers Allah n’est pas véritable, et il ne pourra véritablement s’éveiller à cette pudeur que s’il a le dévoilement, et il ne peut avoir le dévoilement que par la constance dans le Dhikr ».
« Personne n’atteindra la station de la pure sincérité qu’à travers le Dhikr, car la première chose qui se manifeste au serviteur qui est préoccupé par le Dhikr, c’est l’unicité dans l’action Divine. Et si l’unicité dans l’action de Dieu lui est manifestée il sortira alors avec dévoilement et certitude de la méprise de croire qu’il est en train d’œuvrer pour Dieu et il cessera aussi de demander les récompenses et de plus il sera à l’abri de l’orgueil, de la suffisance et de l’ostentation ».
‘Ali Khawwas (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Par la constance dans le Dhikr, les maladies intérieures sont supprimées parmi lesquelles se trouvent l’orgueil, la suffisance, l’ostentation, l’hypocrisie, les mauvais caractères, la jalousie, la haine, la rancune, l’amour du pouvoir, le penchant pour se faire embrasser les mains et pour diriger les assemblées, cela permet aussi de mettre fin aux pensées sataniques et d’affaiblir le Nafs ».
« Par la constance du Dhikr disparaissent l’anxiété et le souci, car le souci et l’anxiété sont des conséquences de l’insouciance envers Allah. Donc que le serviteur ne s’en prenne qu’à lui-même s’il est suivi par le souci et l’anxiété, car ceci est la conséquence de sa part d’opposition à Allah.
Celui qui désire continuellement être heureux qu’il soit constant dans le Dhikr ; Certains disciples se sont contentés des assemblées de Dhikr le matin et le soir, tout en étant insouciants entre ces deux moments, or il est dit dans le hadith : « Si le serviteur évoque son Seigneur au début de la journée un moment et à la fin de la journée un moment, il lui est alors pardonné ce qui se trouve entre ces deux moments ».
Recherche et Traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

jeudi 28 décembre 2017

Lettre de Sidi Ahmed Tijani au Sultan Souleiman

« Après la louange d’Allah à la mesure de l’ensemble des hommages qu’Il s’adresse à Lui-même au sein de la Sainte Présence inaccessible de Son Essence Élevée, magnifiée est Sa Grandeur, puissante est Sa Splendeur, exaltée est Sa Puissance, sanctifiée sont Sa Majesté et Sa Générosité, cet écrit est adressé au joyau sans pareil, la brise généreuse, détenteur des qualités nobles et majestueuses, au caractère honorable et agréable, à la nature large et protectrice, la perle précieuse qui garde dans sa coquille tous les êtres vivants, aux attributs aimables, noble de caractère et de mérite, le devancier dans l’obtention de tout ce qui est précieux, celui qui s’élève dans les plus hautes sphères de la considération, celui qui a porté haut l’étendard de la noblesse, qui s’est rehaussé par son aspiration loin des lieux de la bassesse et de la suspicion, celui qu’Allah entoura de toutes parts par les armées de la puissance et de l’affermissement, celui vers qui se précipite la majesté et la singularité, celui dont le soleil de la félicité s’est levé jusqu’au ciel de la majesté et de la dignité, et dont la clarté de sa pleine lune a illuminé les ténèbres de l’époque, et on désigne par là l’Émir des croyants, le lieutenant du Seigneur des mondes, notre maître et seigneur Souleïman fils de notre maître Mohammed, le noble Chérif, à la majesté enracinée, que la paix soit sur vous ainsi que la Miséricorde d’Allah et Sa Bénédiction de la part de celui qui vous écrit, le pauvre en Allah, Ahmed ibn Mohammed Tidjani el Hassani.
Avec cela on demande à Allah, Magnifiée est Sa Grandeur, et Sanctifiés sont Ses Noms et Ses Attributs, qu’Il fasse perdurer sur notre maître le souffle des vents impétueux de Son Secours et de Son Affermissement, et qu’Il lui accorde dans les jardins de la guidée un emplacement d’Aide et de Droiture, et qu’Il remplisse son cœur de crainte d’Allah en secret et en public, car ce n’est que par elle que fut obtenu la station de ceux qui réussirent dans les deux Demeures. Ce n’est que par elle que réussirent en ce monde et en l’au-delà ceux qui ont remporté l’Agrément d’Allah, et quelle station plus qu’elle élève le serviteur au plus haut et le purifie des caractères ignobles qui l’avilissent au plus bas, c’est Lui l’Allié en cela et le Capable. Ensuite :
Ce que je te conseille vivement et qui est même nécessaire, car c’est en y contrevenant qu’on tombe dans la perte, c’est de dissimuler ce que l’on a évoqué précédemment, de tout cacher sans exception. Certainement les secrets ont pour tombeau la poitrine des gens purs, et les secrets ont pour tombeau la poitrine des vertueux, et les secrets ont pour tombeau la poitrine des élites. L’un des grands Hommes a récité ces vers :
Le secret auprès de moi est cloîtré dans une pièce fermée
Dont les clefs ont été perdues et la porte cadenassée
Ne peuvent dissimuler un secret que les détenteurs de noblesses
Car le secret chez les gens vils est gaspillé.
Et personne ne peut se passer du conseil d’autrui, ni le généreux, ni le parfait.
Sache qu’Allah le Très Haut, Glorifié et Honoré, t’a certainement confié la situation de ses créatures et t’a délégué le dépôt de Sa terre et de Ses gens. Tu fais partie des intendants d’Allah chargés de la terre d’Allah et de ses serviteurs, certes Allah t’interrogera sur son dépôt et sur tes agissements avec celui-ci.
Prends garde qu’Allah ne te trouve négligeant et distrait sur Son affaire. On ne peut la parfaire sur tous ses aspects en raison de l’époque, de la situation, du manque de moyen ainsi que de l’état des gens, alors ta démarche doit se limiter à la parole d’Allah : « Craignez Allah autant que vous le pouvez » (Sourate 64 La grande perte, verset 16) et à la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Si je vous ordonne une chose faites-en ce que vous pouvez et si vous je vous interdis une chose alors délaissez-la. »
Je te mets en garde au sujet des particularités qu’Allah le Très Haut t’a octroyé par Sa Grâce, ne te crois pas immunisé contre la ruse d’Allah dans toute les situations, Allah le Très Haut a dit : « Seuls les gens perdus se sentent à l’abri de la ruse d’Allah » (Sourate 07 Al-Araf, verset 99) » car certes Allah – qu’Il soit Exalté-, au-delà de Ses bienfaits particuliers, possède une ruse, une intrigue et une jalousie par laquelle Il se saisit de Son serviteur d’où il ne s’attend pas et même s’il fait partie de ceux qui ont reçu des particularités. 
Je te conseille de prendre soin des faibles parmi les créatures, car ils sont la cible du regard Divin parmi ses créatures et ta station s’élèvera à la mesure de ta sollicitude envers eux. Je te conseille de prendre soin des opprimés, car le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit dans le sens que celui qui se voit confié par Allah la charge de régner puis se cache à ceux qui sont dans le besoin pour ne pas s'en occuper, Allah se cachera à lui. C'est-à-dire que lorsqu’il aura besoin d’Allah pour une affaire qui s’est abattue sur lui et qu’il présentera sa demande à Allah implorant son secours pour ce qui s’est abattu sur lui, Allah ne s’en occupera pas et ne se tournera pas vers lui, Il ne se souciera guère de son invocation et de son imploration. Par Allah ! Allah ! Réfléchis bien à la façon de satisfaire Allah en prenant soin du besoin des opprimés, sans insouciance, ni négligence.
Et que la paix soit sur vous ainsi que la Miséricorde d’Allah et Sa bénédiction, et qu’Allah prie sur notre maître Mohammed, sa famille et ses compagnons et les salue »
Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

jeudi 23 novembre 2017

Conseils de Sidi Ahmed Tijani - L'Attachement en ALLAH

« Après l’évocation du Nom d’Allah et la prière et la paix sur le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), ensuite :
Ce à quoi je t’exhorte et te conseille c’est de prendre garde à Allah (Glorifié et Exalté), en secret et en public, en purifiant ton cœur de toute opposition à Son ordre, de te fier à Allah par ton cœur, d’agréer Sa décision pour chacune de tes affaires, d’endurer les voies de Son décret dans toutes les situations, et aide-toi pour tout cela par le biais de l’abondance d’évocation, avec la présence du cœur, autant que faire se peut ; cela te sera un soutien dans ce que je t’ai conseillé.
Et sache que la plus considérable évocation d’Allah dans le profit, qui est plus élevé en efficacité et en avantage, c’est la prière sur le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avec la présence du cœur, elle se charge de tout ce qui est demandé en ce monde et en l’au-delà, pour repousser ou attirer en toute chose, et celui qui abonde dans son usage, il devient alors parmi les plus grands amis sincères d’Allah.
La seconde affaire en laquelle je t’exhorte c’est d’abandonner l’usage de l’argent déclaré illicite par la Loi, pour manger, s’habiller et se loger, car le licite est le Pôle autour duquel l’ensemble des astres de l’adoration sont en orbites, et celui qui le délaisse (le licite), il a alors délaissé le gain de l’adoration, et garde-toi bien de déclarer : « Mais où se trouve-t-il ? ». Certes, il existe en abondance sur chaque terre et à chaque époque, mais seulement il ne se trouve qu’en recherchant à s’acquitter parfaitement des commandements d’Allah, extérieurement et intérieurement ; et vu les nécessités du moment si on ne trouve pas ce qui est incontestablement licite, alors dans ce domaine cela réclame un savoir scrupuleux en jurisprudence et une connaissance étendue des prescriptions de la Loi. Celui qui agira ainsi ne rencontrera pas de difficultés à trouver ce qui est licite.
Quant à l’affaire qu’il est indispensable de disposer après tout cela, et qui est le commencement de l’ensemble des situations et leur aboutissement, c’est d’accrocher le cœur à Allah, le choisissant comme refuge, en retournant à Lui et en délaissant tout autre que Lui en général comme en détail.
Si le serviteur se peut de ramener son cœur à Allah en chaque aspect et pour chaque situation, en percevant l’impulsion du cœur, ce serait là l’objectif ; mais s’il n’en est pas capable alors qu’il accomplit après chaque prière cette invocation trois ou sept fois, et qu’il la fasse se mouvoir dans son cœur, en dehors des prières, l’imposant à son Nefs, cela le conduira à une issue. L’invocation est celle-ci :
« Ô Allah ! C’est à Toi que je me fie, c’est auprès de Toi qu’est mon refuge et auprès de Toi qu’est mon retranchement. C’est auprès de Toi qu’est ma foi et ma confiance et sur Ta force et Ta puissance que je compte. J’agrée toutes les vicissitudes de Tes décrets. Je reconnais la parfaite implication de Ta subsistance en toute chose et la négation de toute possibilité qu’une chose négligeable ou importante sorte de la portée de Ta Science ou de Ta Domination et ce, jusqu’au dernier instant de ma vie ».
S’il persiste à la faire et qu’à chaque fois qu’il constate, des états de son Nefs, ce qui n’est pas conforme à cette invocation, et que dans ce cas il lui impose la remémoration du sens contenu dans cette invocation en y persévérant, dans ces conditions il lui sera plus facile de ramener son cœur à Allah, en abandonnant tout autre que Lui.
Il s’agit là de la grande porte de la science que connaissent ceux qui ont goûté quelque chose de la science des hommes (c'est-à-dire les Connaissants), ils en connaissent la valeur. Ne le néglige pas, tu te dois de t’assainir autant que possible, car certes la durée de vie est courte, le voyage est long, les obstacles sont insurmontables, la charge est lourde, et les comptes auprès d’Allah sont rigoureux or l’accomplissement des commandements est ce qui permet de réchapper à toutes ces situations.
Le saint cheikh faisant partie de l’élite de premier rang, le connaissant en Allah Sidi Mohammed Sammak a dit (qu’Allah l’agrée) : « Celui qui s’adonne à Allah avec son cœur, Allah s’adonne à lui avec Sa Miséricorde et oriente les faces des gens vers lui. Quant à celui qui se détourne d’Allah, Allah se détourne de lui complètement. Or, celui qui s’adonne à Lui de temps en temps, Allah lui accordera Sa Miséricorde à un moment ou un autre ».
Ainsi, ce qui est exigé de la part d’Allah, est le refus de tout ce qui est en dehors de Lui. Cependant, si tu es éprouvé par le fait de traiter affaires avec les gens et par le fait de les fréquenter, en ce cas fréquente-les donc, et agis envers eux en vue d’Allah ! Car, certainement Allah aime le fait d’être bienfaisant envers Sa créature.
Et la chose à laquelle Il t’a le plus incité, c’est le fait de prier sur le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), avec la présence du cœur ; car c’est le trésor suprême et la plus excellente des provisions ». Ainsi s’achèvent ses dires.
Extrait de Djawahirou-l-Ma’ani
Recherche et Traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

samedi 28 octobre 2017

Lettre de Sidi Ahmed Tijani - Epreuves et Soulagements


Lettre de Sidi Ahmed Tijani - Epreuves et Soulagements

 

 

Parmi les lettres que Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) envoya à l’ensemble des disciples, il y a :
« De par le Nom d’Allah et la prière sur le Prophète et après la louange à Allah – Exalté est Son éloge : Cet écrit est adressé à l’ensemble de nos bien-aimés disciples et à chacun personnellement sans différence – que la paix soit sur vous ainsi que la Miséricorde d’Allah et Sa bénédiction de la part d’Ahmed ibn Mohamed Tidjani, ensuite :
On demande à Allah pour l’ensemble d’entre vous et vos élites, qu’Il déverse sur vous les océans de Sa Sollicitude et de Son Agrément –qu’Il soit Glorifié et Exalté- à la mesure de ceux dont furent pourvu les plus grands Connaissants d’entre Ses serviteurs et des Gens Exceptionnels. Et ce, jusqu’à ce que l’ensemble de vos méfaits en soit effacé et qu’aucun d’entre eux ne soit une cause de reproche. Que la totalité de vos péchés et des traces de vos négligences soient accueillies par le pardon et Son indulgence et que vous n’y soyez pas confronté.
On Lui demande également –qu’Il soit Glorifié et Exalté- qu’Il vous inscrive tous dans le registre des gens de la félicité dans lequel ne sont inscrits que les plus grands d’entre Ses Alliés (Aouliya) et de Ses Gens exceptionnels pour lesquels il n’y a plus ni modification, ni changement. Qu’Il enduise vos regards du Kohol de Ses Lumières, celles qu’Il a déversé sur les esprits dans la Préexistence et qu’Il vous expose à Sa Grâce en ce monde ainsi que dans l’au-delà et qu’Il vous regarde de par Son Regard de Miséricorde par lequel celui qui est vu est alors écarté de l’ensemble des désagréments de ce monde et de l’au-delà.
Mais avec cela sachez tout de même que l’ensemble des serviteurs en cette demeure doit prendre part aux tribulations de l’époque, soit par un mal l’atteignant, soit par la privation d’un bienfait, soit par la tristesse engendrée par la mort d’un aimé ou par une destruction ou tout autre chose qui ne peut être entièrement dénombré ni détaillé. Celui qui sera touché par l’un d’entre eux qu’il patiente et qu’il redouble de patience afin d’avaler son amertume par petite gorgée, car ce n’est que pour cela que les serviteurs ont été placés en cette demeure. Quant à celui qui craint de ne pouvoir supporter sa charge, de ne pouvoir résister à ce qui surgit comme fardeaux, alors qu’il s’astreigne à accomplir l’une de ces deux choses ou les deux ensemble et dans ce cas c’est meilleur.
Il s’agit :
- Premièrement de réciter constamment 1000 fois « YA LATIF » après chaque prière si c’est possible, sinon les réciter 1000 fois le matin et 1000 fois le soir, par cela il précipitera sa délivrance de ladite affliction.
- La seconde c’est la récitation de 100 prières sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avec Salat Fatihi en offrant la récompense au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), s’il le peut il fait 100 prières après chaque prière, sinon 100 le matin et 100 le soir.
Pour chacune d’entre elle (c'est-à-dire «Ya Latif » et la prière sur le Prophète en offrant la récompense au Prophète -que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) il place l’intention qu’Allah – Exalté – le délivre de tous ses malheurs, et qu’Il en fasse la sauvegarde contre ses afflictions. Cela lui précipitera l’assistance très rapidement, il en est de même pour celui qui a des dettes et se trouve dans l’impossibilité de les honorer ou celui qui a une famille nombreuse et dont la pauvreté s’est intensifiée et ne trouve aucune porte d’accès dans les causes de subsistance. Qu’il accomplisse l’une des deux affaires que nous avons évoquées ou les deux ensembles, car il s’apercevra très vite de la délivrance d’Allah.
De même pour celui qui craint une perdition probable comme la crainte d’un créancier qui n’accepte aucune excuse et aucun délai de retard tout en ne possédant pas l’argent réclamé ou encore ces deux situations réunies ou tout autre forme de crainte. Là aussi on s’astreint à accomplir l’une des deux situations ou les deux ensembles, cela les dissipera rapidement et encore plus précipitamment si on fait une aumône que ce soit dans le peu ou le beaucoup avec l’intention de repousser les craintes qui peuvent survenir, ou par l’intention de précipiter la délivrance de ce qui l’afflige et le tourmente, cela est encore plus à même de précipiter la délivrance et le soulagement.
Ensuite, recommandez-vous mutuellement la patience et recommandez-vous mutuellement la miséricorde et prenez extrêmement garde à négliger les droits de vos frères dans ce qui permet d’attirer l’affection ou de repousser une nuisance ou dans l’aide apportée devant une difficulté, car celui qui sera éprouvé par la négligence des droits des frères, il sera alors éprouvé par la négligence des Droits Divins. Et certainement Allah viendra en aide à son serviteur dans la mesure où celui-ci viendra en aide à son frère. Préservez votre cœur de détester ou de mépriser quelqu’un qui a agi dans la vérité, mais contrairement à vos désirs passionnels ou qui a supprimé une chose vaine contrairement à vos désirs passionnels, car cela est considéré comme de l’association auprès d’Allah (Chirk). C’est dans ce sens que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « L’association dans ma communauté est moindre que les traces de mouvement de la fourmi sur la roche et le moindre de tous c’est d’aimer à cause du faux et de détester à cause du vrai. » ou comme il a dit.
De même, préservez vos cœurs d’aimer ou d’apprécier celui qui accomplit ce qui est vain ou détruit ce qui est vrai conformément à vos désirs passionnels, car cela aussi fait partie de l’association (Chirk) auprès d’Allah – Exalté. Le croyant aime le vrai et aime ses gens, il aime qu’on lui dise la vérité et qu’on agisse avec. Il désapprouve le vain et il désapprouve ses gens, il déteste qu’on accomplisse le vain et qu’on agisse avec. Et que la Paix soit sur vous.
Remarque : Il est à noter en ce qui concerne nos propos sur la préservation des droits des frères que cela soit sans difficulté, ni contrainte, ni surcharge, mais selon la capacité et la possibilité sauf en certains cas lorsque l’on craint de la part du frère une hostilité, une coupure (des liens de fraternité) ou une corruption du cœur. Qu’il s’empresse alors à assainir son cœur, car cela entraîne l’Agrément d’Allah – qu’Il soit Exalté. Il est à noter aussi sur la désapprobation des gens du vain que cela ne s’accomplisse que par le cœur, car si cela s’extériorise sur l’un de nos membres cela peut provoquer un mal plus grave. Par conséquent, il est préférable de ne pas l’extérioriser en dehors du cœur. Et que la Paix soit sur vous. »
Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

jeudi 31 août 2017

Les zikrs quotidien et obligatoire de la tarikh tidjania

Les oraisons essentielles de la voie sont aux nombres de trois :

- Le Lazim (Dhikr quotidien effectué matin et soir, solitairement à voix basse)

- Le Wadhifa (Dhikr effectué une à deux fois par jour, en groupe, à haute voix)

- Le Heïlala ou Hadrat (Dhikr effectué seulement le vendredi entre la prière du 'Asr et le coucher du soleil, en groupe et à haute voix)

Ces trois oraisons correspondent aux trois degrés de la religion qui ont été enseignés par la tradition prophétique :

- LAZIM / "ISLAM" / CHARI'A
- WADHIFA / "IMAN" / TARIQA
- HEILALA / "IHSAN" / HAQIQA


Chacune de ces oraisons a ses particularités, mais toutes sont axées sur les formules qui tirent leurs sources fondamentales dans le Coran et la Sunna. Leur évocation est une source de bienfait intarissable tel le Kaouthar (bassin du prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)) et leur négligence ou abandon est la porte ouverte à tous les malheurs.
Ces trois formules sont :

1 - La demande de pardon avec le repentir auprès d'Allah :

Allah (Glorifié et Exalté) dit :
« […] qui disent : notre Seigneur ! Nous avons cru. Fais-nous rémission de nos pêchés et préserve-nous des tourments du feu ! Les patients, les sincères, les dévots, les généreux et ceux qui implorent le pardon de Dieu dans les dernières heures de la nuit… » (Sourate 03 Imran, versets 16 et 17).
« Nous n'avons envoyé des messagers que pour qu'ils soient obéis avec la permission d'Allah. Si, lorsqu'ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon d'Allah et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, Très Accueillant au repentir, Miséricordieux » (Sourate 04 Les Femmes, verset 64).
« Celui qui fait une mauvaise chose ou se montre injuste envers lui-même, puis demande à Allah de l'absoudre, trouvera Allah Absoluteur et Miséricordieux. » (Sourate 04 Les Femmes, verset 110).
« Allah n'est pas de nature à les soumettre au supplice alors que tu te trouves parmi eux et il n'est pas disposé à les y soumettre alors qu'ils implorent pardon » (Sourate 08 Le butin, verset 33).
« J'ai donc dit : " Implorez le pardon de votre Seigneur, car il est grand Pardonneur, pour qu'Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes, et qu'Il vous accorde beaucoup de biens et d'enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières […]" » (Sourate 71 Noé, versets 10-11-12).
« Ceux qui, lorsqu'ils ont fait une action immorale ou commis une injustice envers eux-mêmes se rappellent Allah et demandent l'absolution de leurs pêchés, qui donc absous les péchés si ce n'est Allah ? Et qui ne persistent pas dans ce qu'ils ont fait en connaissance de cause » (Sourate 03 Imran, verset 135).

- Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :

« Ô ! Hommes soumettez-vous à Allah et implorez son pardon, car moi-même j'implore Son pardon 100 fois dans la journée » (Muslim)
- Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il n'y a pas un serviteur ou une servante qui implore le pardon d'Allah 70 fois dans la journée sans qu'Allah ne lui pardonne 700 péchés. Malheur au serviteur ou à la servante qui commet plus de 700 péchés en un seul jour » (Baïhaqi et ibn Abi Dounia)
- Selon Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Allah dit : Ô fils d'Adam ! Tant que tu M'appelles et que tu espères en Moi Je te pardonne tes mauvaises actions, et ne M'en soucie guère. Ô fils d'Adam ! Même si tes péchés touchent le ciel et que tu implores Mon Pardon, Je te pardonne et Je ne M'en soucie guère. Ô fils d'Adam ! Si même tu viens avec l'équivalent de la terre en péchés et que tu Me rencontres sans que tu ne M'associes rien, Je viendrais à toi avec son équivalent en pardon » (Tirmidhi)
- D'après Abou Sa'id el Khoudri (qu’Allah l’agrée) le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Satan a déclaré : " Ô mon Dieu ! Je jure au nom de Votre Majesté ! J'induirais vos serviteurs dans l'erreur tant que leur âme n'a pas quitté leur corps" Il dit : " Je jure par Ma Puissance et Ma Majesté ! Je ne cesserais de leur pardonner tant qu'ils implorent Mon Pardon » (Ahmed et El Hakem)
- Dans « Targhib el Taleb », il est rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Excédez dans la demande de pardon, car la demande de pardon dévore les péchés comme le feu dévore le bois et comme la brebis dévore l'herbe, si le livre d'une personne monte au ciel et qu'il ne contient pas de demande de pardon alors il n'aura pas de lumière, mais s'il monte en contenant la demande de pardon il aura une lumière éclatante, il n'y a pas un groupe qui s'assoit dans une assemblée de distraction et qui clôture avec la demande de pardon sans que cette assemblée ne soit comptée entièrement comme une assemblée de demandes de pardon »
- Il est rapporté, dans le « Kanz », d'après Ibn Chaïba, qu'Abou Darda (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Bienheureux celui qui trouvera dans son livret un peu de demandes de pardon »
- Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Je n'ai pas vu après le Messager d'Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) quelqu'un dire autant que lui : Je demande pardon à Allah et je me repens à Lui » (Ibn 'Asaker et Abou Ya'la)
- Yahya ibn Mou'adh a dit :
« Il n'est pas un connaissant celui qui n'a pas pour objectif le pardon d'Allah »
- Ibn Wahaba a dit :
« Celui à qui ses péchés sont immenses ne recherche pas à atteindre l'agrément, mais il recherche le pardon, or celui qui a parfait sa connaissance se trouve certainement dans cette station ».

2 - La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :

Allah (Glorifié et Exalté) dit :
« Certes, Allah et ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations » (Sourate 33 Ahzab, verset 56).
- Selon Ibn Mas'oud (qu’Allah l’agrée), le Messager d'Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Les gens qui seront les plus dignes de ma sollicitude et de mon amour, le jour de la résurrection, seront ceux qui me bénissaient le plus dans ce bas monde » (Tirmidhi)
- Abou Talha Al Ançari (qu’Allah l’agrée) rapporte :
« Un matin, le Messager d'Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut de bonne humeur et la joie se voyait sur son visage. Ils dirent : " Ô Messager d'Allah ! Ce matin tu es de bonne humeur et la joie se lit sur ton visage". Il dit : " Effectivement un envoyé est venu vers moi de la part de mon Seigneur, Puissant et Glorieux, et a dit : Toute personne de ta communauté qui prie une prière sur toi, Allah lui écrira dix bonnes œuvres, lui effacera dix péchés, l'élèvera de dix degrés et fera de même" » (Ahmed et Nissa-i)
- Il est rapporté, dans le « Kanz », par El Khatib, qu'Abou Bakr Siddiq (qu’Allah l’agrée) a dit :
« La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) détruit les péchés plus que l'eau détruit le feu. Le salut sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est meilleur qu'affranchir les esclaves, et l'amour du Messager d'Allah est meilleur que d'affranchir les âmes ou de frapper avec le sabre dans la voie d'Allah »
- L'Imam 'Ali (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Quiconque prie sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) cent fois le vendredi, viendra le jour de la résurrection avec sur son visage une lumière tellement grande que les gens diront : Quelle action faisait celui-là ? » (Baïhaqi)

3 - La bonne parole : " Il n'y a de Dieu qu'Allah "

Allah (Glorifié et Exalté) dit :
« Sache donc qu'en vérité, il n'y a point de divinité à part Allah [...] » (Sourate 47 Muhammad, verset 19).
« Quand on leur disait : " Point de divinité à part Allah", ils se gonflaient d'orgueil » (Sourate 37 Les rangés, verset 35).
- Selon Abou Sa'id el Khoudri (qu’Allah l’agrée), il a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit que le Prophète Moussa (paix sur lui) a demandé à son Seigneur :
« - Seigneur ! Enseigne-moi une chose pour t'évoquer et t'invoquer
- Dis : Il n'y a de Dieu qu'Allah.
- Seigneur ! Tous tes serviteurs disent cela
- Dis : Il n'y a de Dieu qu'Allah
- Je veux que tu m'accordes une chose personnelle
- Moussa ! Si les sept cieux et les sept terres étaient sur le plateau d'une balance et " Il n'y a de Dieu qu'Allah" était sur l'autre plateau, "Il n'y a de Dieu qu'Allah" l'emporterait sur eux ». (Nissa-i, Ibn Hibban et El Hakem)
- Selon Anas ibn Malek (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Celui qui dit : " Il n'y a de Dieu qu'Allah" et qu'il la prolonge, cela lui détruit quatre milles de ses grands péchés » (Daïlami)
- Selon Talha ibn 'Oubeïdallah, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« La meilleure chose que nous avons dites moi et les prophètes qui étaient avant moi c'est la parole : " Il n'y a de Dieu qu'Allah" » (Malek)
- Qourtoubi a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« L'ange de la mort (paix sur lui) est venu auprès d'un homme, il a regardé chacun de ses membres et n'a trouvé aucune bonne action, ensuite il a fendu son cœur et il n'a rien trouvé, ensuite il lui a ouvert sa bouche et a trouvé sa langue collée à son palais disant : " Il n'y a de Dieu qu'Allah" ; il a alors dit : " Le Paradis t'es devenu obligatoire par la parole de la sincérité (c'est-à-dire Il n'y a de Dieu qu'Allah)" »
- Sahl Toustari (qu’Allah l’agrée) a dit :
« La parole "Il n'y a de Dieu qu'Allah" n'a d'autres récompenses que la contemplation du noble Visage d'Allah, tandis que le Paradis est la récompense des œuvres »
Il a dit :
« Si la parole de l'unicité est dite par un mécréant alors les ténèbres de la mécréance s'effacent et la lumière de l'unicité s'affermit dans son cœur et si un croyant l'a dit chaque jour mille fois, à chaque fois qu'il l'a dit, elle lui efface quelque chose, c'est le meilleur Dhikr comme l'a dit le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), c'est la bonne conduite des adorateurs et le pilier du cheminant, c'est la provision des voyageurs et l'excellence des devanciers ».
Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

vendredi 18 août 2017

L'évocation en groupe et à voix haute zikr tiiania

L'évocation en groupe et à voix haute

 

 

 

Sache que le Dhikr en groupe est recommandé par la Loi, encouragé par le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et les œuvres des imams de la voie s’y sont conformées, parmi les gens de Dieu, qu’ils soient de l’orient ou de l’occident.
Il est rapporté par Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassa-i, Ibn Majah et d’autres, qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit :
« Je suis conforme à la bonne opinion que se fait de Moi mon serviteur et Je suis avec lui s’il M’évoque, s’il M’évoque en lui-même Je l’évoquerai en Moi-même, et s’il M’évoque en assemblée, Je l’évoquerai dans une bien meilleure assemblée ».
Il est rapporté par Tabarani avec une chaîne bonne (Hassan) qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit :
« Tant que le serviteur M’évoque en lui-même, Je l’évoquerai dans l’assemblée des anges et tant qu’il M’évoque en assemblée, Je l’évoquerai dans le plus haut des degrés ».
L’imam Ahmed a rapporté d’Abou Saïd el Khoudri (qu’Allah l’agrée) que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il n’y a pas un peuple qui se réunit pour évoquer Allah, ne désirant de cela que sa noble Face, sans qu’un héraut appelle à partir du ciel disant : “Levez-vous, vous avez été pardonnés, et vos fautes ont été changées en bonnes actions” »
Il est rapporté par Abou Ya’la et Bazzar, Tabarani, Baïhaqi selon Abdallah ibn Maghfal et Sahl ibn Handhala (qu’Allah les agrée) que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il n’y a pas un peuple qui s’est assis dans une assemblée pour évoquer Allah et qui ensuite se lève, sans qu’il leur soit dit : “Levez-vous ! Allah vous a pardonné et Il a changé vos fautes en bonnes actions” »
Selon Abdallah ibn Omar (qu’Allah l’agrée) il a dit :
« J’ai demandé : “Ô messager d’Allah ! Quel est le butin des assemblées de Dhikr ? ” Il a dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui): “Le butin des assemblées de Dhikr est le paradis” » (Rapporté par Ahmed avec une chaîne bonne).
Selon Jaber (qu’Allah l’agrée) il a dit :
« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est sorti vers nous et nous a dit : " Ô vous les gens ! Il y a des escadrons d’anges qui descendent et s’arrêtent aux assemblées de Dhikr sur terre, empressez-vous vers les jardins du paradis” ils dirent : “Et où sont les jardins du paradis ?” Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : “Ce sont les assemblées de Dhikr, allez-y matin et soir et rappelez-vous à vous-même, celui qui veut savoir son degré auprès d’Allah, qu’il regarde quel est le degré d’Allah auprès de lui, le serviteur s’éloigne de Lui autant qu’il s’en éloigne en lui-même (en oubliant de le mentionner) " » (Rapporté par Ibn Abi Dounia, Abou Ya’la, Bazzar, Tabarani, El Hakem et Baïhaqi, El Hakem déclare que la chaine est authentique).
Selon Abou Darda (qu’Allah l’agrée) il a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Allah ressuscitera des peuples le jour du Jugement avec une lumière sur le visage et qui seront sur des chaires en perle, les gens les envieront, ils ne sont ni des prophètes, ni des martyrs » un bédouin s’agenouilla alors et dit : « Ô messager d’Allah ! Décris-les pour nous les faire connaître » il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Ce sont ceux, qui de diverses tribus et de divers pays s’aiment mutuellement pour Allah et se rassemblent pour évoquer Allah et ils l’évoquent » (Rapporté par Tabarani avec une chaîne bonne).
Selon ‘Amrou ibn Anabissa (qu’Allah l’agrée) il a dit :
« J’ai entendu le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire : ‘Il y aura à la droite du Tout-Miséricordieux – et ses deux mains sont droites – des hommes qui ne sont ni des prophètes, ni des martyrs. Leurs visages sont envahis de clarté pour ceux qui les regarderont, les prophètes et les martyrs les envieront en raison de leur place et de leur degré de proximité auprès d’Allah’ il lui fut demandé :   ‘Ô messager d’Allah ! Mais qui sont-ils ? ’ Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : ‘Ce sont des groupes de différentes tribus qui se rassemblent pour l’évocation d’Allah et qui prononcent les meilleurs propos comme on choisit les meilleures dattes’ »(Rapporté par Tabarani).
Selon Anas ibn Malik (qu’Allah l’agrée) le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :
« Si vous passez près d’un jardin du paradis, cueillez-en leurs fruits », ils demandèrent : « Et quels sont les jardins du paradis ? » Il répondit : « Les assemblées de Dhikr »(Rapporté par Tirmidhi).
Il est rapporté ceci d’Hassan Basri (qu’Allah l’agrée):
« Le Dhikr est un bien sans aucun doute, il efface les péchés et n’en contient aucun ».
Selon Abdrahman Djili, un parmi les suivants (Tabi’ine), il dit :
« Lorsqu’un groupe se rassemble pour évoquer Allah, chaïtan et ses partisans sortent par la porte de la mosquée leur disant : « Regardez ! Se sont-ils levés ? » Ils dirent : « Non » il se frappe alors avec sa main, ils lui demandent : « Mais qu’as-tu donc ? » Il répond : « Je crains que la miséricorde ne descende sur eux et alors ils ne seront jamais châtiés ».
Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) a dit :
« Je ne connaissais pas de gens à l’époque du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui partaient après les prières sans faire le Dhikr » (Rapporté par Boukhari).
Dans le Qawa’id de Cheikh Zarrouq (qu’Allah l’agrée) il est dit :
« Donner une règle à caractère général n’entraîne pas sa validité pour les cas particuliers, c’est pourquoi cela nécessite une preuve de la particularité et parmi ceux-là se trouve le cas de faire le Dhikr ou dou’a à haute voix et le fait de se regrouper pour le faire. Quant au Dhikr, sa preuve est le hadith qui dit : « Celui qui m’évoque dans une assemblée, Je l’évoquerai dans une assemblée meilleure qu’elle ».
Parmi les preuves il y a le verset qui dit : « Mentionnez Allah comme vous mentionnez vos parents ou plus intensément » (Sourate 02 La vache, verset 200).
Boukhari (qu’Allah l’agrée) a rapporté aussi des cas pour faire le Dhikr à voix haute tel que durant le ‘Aïd après les prières, pendant la guerre, et durant les voyages.
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a mentionné à voix haute plusieurs évocations et invocations, dans diverses situations et divers lieux. De même pour les pieux ancêtres.
Parmi ceux-là, il y a le hadith authentique qui est une réponse pour les gens de Khandaq lorsqu’il a dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :
« Ô mon Seigneur ! Il n’y a de bien qu’en l’au-delà, pardonne aux Ansars et aux Exilés ».
Tous ces arguments concernent la possibilité d’élever la voix pendant l’évocation, l’invocation ou la lecture.
Quant à ce qui concerne la possibilité de se rassembler pour évoquer Allah, il y a le hadith unanime rapporté par Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée):
« Allah a des anges qui circulent à la recherche des assemblées de Dhikr » jusqu’à la fin du hadith « Allah demande aux anges : "qu‘est-ce que disent mes serviteurs ?" » Ils répondent : « Ils Te glorifient, Te louangent, Te magnifient et attestent de Ton unicité ».
Ce hadith incite clairement aux bienfaits de se rassembler pour le Dhikr et la preuve est le fait qu’à la fin les anges disent à Allah qu’Il soit Glorifié et Exalté) qu’il y a parmi eux des gens qui ne font pas partie d’eux. Alors, Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) leur répond :
« Ce sont des gens que lorsqu’une personne s’assoit en leur compagnie, elle ne sera pas lésée ».
Ce hadith affirme aussi clairement que le Dhikr peut se faire en groupe et à voix haute, un autre hadith dit :
« Il n’y a pas de musulmans qui s’assoient dans une assemblée où ils évoquent Allah sans que les anges les entourent, que la sérénité descende sur eux, que la miséricorde les couvre, et qu’Allah les mentionne auprès de Lui ».
Il a été interprété selon deux avis : il y a des gens qui disent qu’il s’agit là des assemblées de science ; et d’autres qui disent que c’est le fait de mentionner Allah et ses bienfaits.
Si on suit le premier point de vue alors on est obligé d’affirmer que cette assemblée de science se fait obligatoirement à voix haute sinon ça ne servirait à rien.
Si on suit le second point de vue alors pour mentionner Allah et ses bienfaits on commence par l’évoquer par la parole pour aboutir à la mention par les pensées.
Dans le livre Miftah el falah  de Ibn ‘Ata Allah, il est mentionné dans le chapitre concernant les bienfaits du Dhikr et les assemblées de Dhikr, parmi les hadiths évoqués dans la porte du Dhikr à haute voix il y a celui-ci :
Il est rapporté qu’Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) faisait sa prière nocturne à voix basse sans l’élever et ‘Omar la faisait quant à lui à haute voix. Le Prophète >(que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) demanda alors à Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) la cause, il a répondu : « Celui avec qui je dialogue entend mes propos ». Puis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) demanda aussi à ‘Omar (qu’Allah l’agrée) qui a répondu : « Moi je réveille celui qui dort, je chasse chaïtan et je contente le Miséricordieux ». 
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ordonna à Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) d’élever sa voix et il ordonna à ‘Omar (qu’Allah l’agrée) de baisser légèrement la voix, mais pas de le faire à voix basse. Tout cela concerne la récitation du Qoran or il s’agit là du meilleur Dhikr, ainsi tout cela reste valable pour toutes les autres formes de Dhikr.
Quant à ce qui concerne la parole d’Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a rencontré des gens s’étant réuni pour faire du Dhikr et à qui il a dit :
« Vous avez fait une innovation injuste ou vous avez dépassé les compagnons du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dans le domaine de la science ».
La réponse est que, soit, Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) n’était pas au courant des hadiths qui incitent à se réunir pour le Dhikr, soit, il était au courant et il a alors critiqué leur attitude sans viser pour cela le fait qu’ils se soient réunis pour le Dhikr, car il ne peut pas nier la possibilité de se réunir pour le Dhikr en tenant compte de l’authenticité du hadith incitant justement à cela.
Selon Taj Din ibn ‘Ata Allah il a dit :
« Celui qui mentionne Allah alors qu’il est seul, s’il fait partie des élites qu’il baisse la voix, mais s’il fait partie du commun des gens il se doit d’élever la voix ». Il dit : « Si c’est un groupe, il est préférable pour eux d’élever la voix harmonieusement de façon à n’entendre qu’une seule voix ».
Le Dhikr en groupe est plus efficace et plus puissant pour enlever les voiles du cœur par rapport au Dhikr fait seul, ainsi chacun d’entre eux recevra sa récompense et la récompense de l’écoute du Dhikr d’autrui.
Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dans le Qoran compare les cœurs durs à des pierres : « Puis vos cœurs, après cela, se sont endurcis. Ils sont comme de la pierre ou plus dur encore » (Sourate 02 La Vache, verset 74). Et les pierres ne se cassent qu’avec force, ainsi de même pour la dureté du cœur elle ne s’enlève que par le Dhikr fait fortement.
En ce qui concerne la situation où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a vu un groupe de ses compagnons (qu’Allah les agrée) en train de faire du Dhikr à voix haute, mais avec excès, il leur a dit : « Cessez pour vous-même parce que Celui que vous invoquez n’est ni sourd, ni absent ».
Dans cette parole, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) n’a pas interdit d’invoquer Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté), ni le fait de le faire à voix haute parce que s’il avait voulu interdire l’invocation à voix haute il aurait dû dire alors : « Retenez votre voix et faites-le secrètement, ne le faites pas à voix haute ».
S’il avait voulu interdire l’invocation d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) il aurait dû dire alors : « Taisez-vous », mais il les a orienté et incité à se traiter eux-mêmes avec douceur, en élevant la voix mais sans qu’ils ne se fassent du mal, car il est le maître des médecins, le plus raisonnable des savants et plus miséricordieux envers les membres de sa communauté que ne le seraient leurs pères et mères, comme Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) l’a décrit dans le Qoran : « Voilà qu’il vous est venu un messager de votre race. Il lui coûte de vous voir peiner, il veille jalousement à votre sauvegarde et il est plein de compassion et de miséricorde pour les croyants » (Sourate 09 Tawbah, verset 128).
Dans le livre Kachf el Qina’, on a demandé à El Hafidh Jalaldin Souyouti (qu’Allah l’agrée) à propos des habitudes des soufis qui se réunissent dans une mosquée pour faire le Dhikr à voix haute, est-ce blâmable (makrouh) ou non ?
Il a répondu qu’il n’y a rien de blâmable en cela, il y a beaucoup de hadiths qui affirment la préférence pour hausser la voix durant le Dhikr et d’autres hadiths pour le faire à voix basse. La conclusion des deux est que cela dépend en fait des situations et des personnes comme l’a fait Nawawi (qu’Allah l’agrée) en réunissant les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à voix haute et les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à voix basse.
L’Imam Souyouti (qu’Allah l’agrée) a dit, après avoir mentionné de nombreux hadiths qui sont pour le fait d’élever la voix :
« Si on observe bien tout ce qu’on a ramené comme hadiths, tu reconnaîtras qu’il n’y a rien de blâmable dans le fait de faire le Dhikr à voix haute, et pour répondre à l’opposition du hadith qui dit : " Le meilleur Dhikr est celui qui est fait à voix basse" c’est la même réponse que l’opposition entre les hadiths qui sont pour la lecture du Qoran à voix haute et les hadiths qui disent : " Celui qui est discret dans sa lecture du Qoran est comme celui qui est discret dans l’aumône"».
Nawawi (qu’Allah l’agrée) a conclu que le fait de le faire à voix basse est meilleur pour éviter l’ostentation ou pour éviter de nuire aux gens qui prient ou qui dorment, mais le fait de le faire à voix haute est préférable dans toutes les autres situations parce qu’il demande plus d’effort et le profit atteint même les gens qui écoutent, ça éveille le cœur et aide à la concentration, il attire l’ouïe, il repousse le sommeil et renforce la vitalité.
Il a dit encore que certains disent qu’il est préférable que la lecture d’une partie du Qoran se fasse à haute voix et qu’une partie se fasse à voix basse parce que celui qui lit à voix basse peut s’ennuyer et se lasser alors il reprend à voix haute, et celui qui commence à voix haute lorsqu’il se fatigue il continue à voix basse pour se reposer, cela est pareille pour le Dhikr et de cette façon tous les hadiths sont valables.
Si tu dis qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Et évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix le matin et le soir » (Sourate 07 Al A’raf, verset 205).
Sache qu’il y a trois aspects concernant la signification de ce verset :
Le premier aspect est que ce verset date de la période Mecquoise tout comme le verset de la Sourate L’Ascension qui dit : « N’élève pas la voix dans ta prière et ne l’y abaisse pas trop… » (Sourate 17 Le voyage nocturne, verset 110).
Ce verset a été révélé parce que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) récitait le Qoran à voix haute et les associateurs l’entendaient et insultaient le Qoran et Celui qui le révélait.
De ce fait, Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) ordonna de ne pas réciter à voix haute afin de ne pas leur fournir de prétexte tout comme Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) avait interdit d’insulter leurs idoles pour la même raison comme l’indique le verset qui dit : « N’insultez pas ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah sinon ils insulteraient Allah par transgression et manque de savoir » (Sourate 06 Al Anam, verset 108).
Ainsi, le sens de ce verset n’est plus en vigueur comme l’a stipulé Ibn Kathir dans son exégèse.
Le second aspect est, que certains commentateurs, parmi eux Abdrahman ibn Zayd ibn Aslam, le Cheikh de l’imam Malik, ainsi qu’Ibn Jarir, ont soutenu que ce verset ne concerne que le cas où le Dhikr est effectué en présence de la récitation du Qoran. Alors, on se doit de l’accomplir comme il est mentionné dans le verset par respect envers la récitation du Qoran, devant lequel il ne faut pas élever la voix. Cet aspect est renforcé par le verset qui le précède : « Quand on lit le Qoran écoutez-le et taisez-vous, peut-être serez-vous touchés de la grâce » (Sourate 07 Al A’raf, verset 204).
Du fait qu’il est ordonné de se taire, il est craint que l’on ne soit plus attentif et pour cela même si on est ordonné de se taire par la langue, on se doit d’évoquer par le cœur afin de ne pas faire partie des insouciants par rapport à l’évocation d’Allah, c’est pour cela que le verset en question se termine par : « […] et ne sois pas parmi les insouciants » (Sourate 07 Al A’raf, verset 205).
Quant au troisième aspect, c’est ce qui a été expliqué par les soufis : que le premier verset cité est descendu spécifiquement pour le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), qui est parfait et complet, mais quant aux autres personnes elles sont le siège des mauvaises pensées et des insufflations sataniques, il leur est ordonné de le faire à voix haute, car plus efficace pour repousser ces symptômes-là.
Et si tu dis qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs » (Sourate 07 Al A’raf, verset 55) et que le commentaire sur le terme « transgression » signifie le fait de faire les supplications (Dou’a) à voix haute, sache alors que la réponse a deux aspects :>
La première explication du terme « transgression » signifie qu’il transgresse la Loi en faisant des invocations contraires à la Loi.
La deuxième explication tend sur le fait que le verset parle de supplication (Dou’a) et non d’évocation (Dhikr). Or il est préférable que la supplication se fasse en secret puisque cela est plus proche de l’acceptation. C’est le même cas pour le fait de prononcer la formule de protection contre le démon dans la prière, les savants sont unanimes pour qu’elle se fasse de préférence à voix basse du fait qu’il s’agit d’une invocation ».
Si tu dis qu’il a été rapporté d’Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qu’il a vu des gens évoquer avec la parole Lê ilêha ila Allah en élevant la voix dans la mosquée et qu’il leur a dit : « Je vois en vous des innovateurs » puis il les a sortis de la mosquée, sache alors que cela est un Athar (parole ou fait attribué à un compagnon du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)) remontant à Ibn Mess’oud qui a besoin d’être clarifié au niveau de sa chaîne de transmission.
Et que, même s’il a été rapporté par des Imams (Hafidh), dans leurs livres en évoquant l’éventualité de son acceptation, d’autres hadiths nombreux et sûrs s’opposent à cet Athar et ils sont prioritaires. De plus, certains dénient le fait que cela soit attribué à Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée).
Il a été rapporté de l’Imam Ahmed (qu’Allah l’agrée), dans le livre Zouhd selon Housseïne ibn Mohamed, selon El Mass’oudi, selon ‘Amer ibn Chaqiq, selon Abi Wa-il qu’il a dit : « Que ceux qui prétendent qu’Abdallah (ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée)) blâmait le Dhikr sachez que chaque fois qu’Abdallah s’est assis dans une assemblée, il y évoquait Allah ».
Fin de citation de l’Imam Souyouti.
Sidi Mohamed El Hafidh Tidjani (qu’Allah l’agrée) a dit :
« On se doit de mentionner l’erreur de ceux qui rapportent comme argument la parole attribuée à Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qu’il aurait dit à un groupe évoquant Allah ensemble et à voix haute dans la mosquée : « Vous accomplissez là une obscure innovation ou alors c’est que vous avez dépassé les compagnons de Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en science » comme mentionné par Darami, Tabarani et Abou Nou’aïm.
En effet, il n’est pas authentifié que cette parole provienne d’Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) car il comporte dans sa chaîne de transmission Moujaled ibn Sa’id, qui est contesté comme garant, Ibn ‘Adi a dit à son sujet : « La majorité de ce qu’il a rapporté n’est pas fiable » et l’imam Ahmed a dit : « Moujaled ibn Sa’id n’est rien ».
Et c’est à travers une telle parole que certains veulent contester les hadiths sûrs provenant du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) comme celui-ci :
Il y a ce que l'imam Ahmed a rapporté dans son Mousnad ainsi que Tabarani et Nassa-i et autres, selon Ya'la Ibn Chaddad Ibn Aous (qu’Allah l’agrée) qui a dit :
Il m'a été dit par Abi Chaddad Ibn Aous (qu’Allah l’agrée) et Oubada Ibn Samat (qu’Allah l’agrée) qu’ils dirent :
« Nous étions auprès du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lorsqu'il nous dit : " Y a-t-il des étrangers parmi vous ? " C'est à dire des gens du livre, nous avons répondu : " Non ! Ô Messager d'Allah ! "  Et il ordonna de fermer la porte puis il dit : « Levez vos mains et dîtes Lê ilêha ila llah » nous levâmes nos mains un moment ensuite le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a baissé ses mains puis a dit : « Louange à Allah ; Ô Mon Seigneur ! Tu m'as envoyé avec cette parole et tu me l'as ordonné et tu m'as promis par elle le paradis et certes Tu ne manques pas à Ta promesse » puis il nous dit : « Recevez la bonne nouvelle qu'Allah vous a pardonné » (Rapporté par Ahmed, Tabarani, Nassa-i et autres).
Dans une autre version que cite Ibn Hajr El ‘Asqalani, rapporté par Ahmed selon une chaîne bonne (Hassan) et Tabarani, il est ajouté:
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a levé ses mains et nous avons levé nos mains ensuite il a dit : « Baissez vos mains et recevez la bonne nouvelle que vous avez été pardonné ».
Parmi les paroles d’‘Ali Khawwas (qu’Allah l’agrée) il y a :
« Le disciple se doit d’évoquer de toutes ses forces à voix haute, car cela a plus d’effet pour orienter le cœur, il se doit aussi d’évoquer en groupe parce que le Dhikr en groupe est plus efficace pour ôter les voiles.
Allah a comparé le cœur à des pierres et on sait que les pierres ne peuvent se casser qu’avec la force du groupe. Et bien c’est le même cas pour la dureté du cœur, elle ne s’enlève qu’avec le Dhikr en groupe en s’unissant comme un seul cœur, la force du groupe est plus intense que la force d’une seule personne.
En ce qui concerne le mérite de la récompense, chaque personne reçoit sa propre récompense plus la récompense de l’écoute d’autrui ».
L’honorable Cheikh Youssuf El ‘Ammyi a dit, dans sa lettre sur le chapitre des convenances du Dhikr :
« Certaines personnes méritantes sont contre le fait d’élever la voix et ils apportent comme justification la parole d’Allah qui dit :« Et évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix, le matin et le soir, et ne sois pas du nombre des insouciants » (Sourate 07 Al A’raf, verset 205).
Et ainsi que la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)> qui dit : « Le meilleur Dhikr est celui qui est fait en secret ».
La réponse est qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté), lorsqu’il s’adresse au commun des gens, Il leur parle comme suit : « Ne considèrent-ils pas les chameaux, comment ils ont été crées » (Sourate 88 Al Ghachiya, verset 17).
Et lorsqu’il s’adresse à l’élite, Il leur parle comme suit : « Ne méditent-ils pas sur le Qoran » (Sourate 04 Les femmes, verset 82).
Ainsi, lorsqu’Il s’adresse au maître de l’existence (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) après qu’il ait connu son Seigneur et sa propre personne en lui montrant comment Il a étendu l’ombre, Il lui parle comme suit : « Et invoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix » (Sourate 07 Al A’raf, verset 205). Et : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur étend l’ombre »(Sourate 25 Le discernement, verset 45).
De ce fait, celui qui ne connaît pas son Seigneur ni sa propre personne et qui n’a pas vu comment on étend l’ombre, comment celui-là pourrait-il évoquer Allah en secret ? Ceux-là sont plutôt concernés par le message qui suit : « Ô vous qui croyez ! Évoquez Allah d’une façon abondante » (Sourate 33 Les coalisés, verset 41).
En ce qui concerne le Dhikr en secret c’est qu’il est caché par rapport aux anges scribes et cette forme de Dhikr est réservée au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et à l’élite.
De là, on peut donc conclure que les évocateurs lorsqu’ils sont réunis en groupe, il est préférable pour eux d’élever la voix et d’évoquer avec force, mais si l’évocateur est seul et qu’il fait partie des élites alors il est préférable qu’il le fasse en secret, par contre s’il fait partie du commun il est préférable pour lui d’élever la voix.
L’imam Ghazzali (qu’Allah l’agrée) a comparé l’évocateur seul et ceux qui se regroupent à celui qui appelle à la prière seul et ceux qui appellent à plusieurs. Il ne fait aucun doute que la voix du groupe parcourt une distance plus grande que celle de l’homme seul.
C’est pareil pour le Dhikr en groupe, son impact est plus efficace sur le cœur pour enlever les voiles par rapport à celui qui évoque seul. De plus, en ce qui concerne le mérite, chacun a le mérite de sa propre évocation plus le mérite de l’évocation des autres.
Le maître des Mohadith, le connaisseur Chihabdin Ahmed Ibn Hajr ‘Asqalani, qu’Allah sanctifie son secret, a été interrogé sur un groupe de musulmans qui se rassemblent à la mosquée pour faire la prière obligatoire, qui après évoquent Allah, le glorifient, le louangent, le magnifient selon ce qui a été enseigné par la Sunna et par les pieux ancêtres.
Par la suite, ils se rassemblent pour réciter ensemble la Fatiha et évoquer avec la parole : « Lê ilèha ila Allah » en groupe, ce qui engendre la tendresse de leur cœur et les pousse à l’extase, au désir ardent, à l’immersion dans l’unicité de leur Adoré.
Parmi eux on entend ceux qui ne disent que : « Allah ! Allah ! » et d’autres qui disent « Ah ! Ah ! ». Lorsqu’ils finissent, ils clôturent avec « Lê ilèha ila Allah Mohamadan rassouloullah » et, à la fin, avec la Fatiha. Ensuite, ils invoquent et se dispersent. Ainsi sont leurs états et leurs habitudes.
Certains disent que cette réunion ainsi que le fait d’élever la voix sont des innovations. Certains disent que ce ne sont que des chiens qui aboient et d’autres disent que le Dhikr à voix haute n’a aucun fondement conformément à la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Et évoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix » (Sourate 07 Al A’raf, verset 205), et la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui dit : « Le meilleur Dhikr est celui qui est fait en secret ».
Est-ce que tout ce qu’a fait ce groupe, de cette manière, et à haute voix est permis ou est-ce recommandé ou non ?
Ensuite, quelques-unes de ces personnes qui les critiquaient ont voulu aller auprès d’eux, pendant qu’ils évoquaient, afin de réciter le Qoran en disant que s’ils ne s’arrêtent pas d’évoquer pour écouter le Qoran alors ils vont à l’encontre de la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Et quand on récite le Qoran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence » (Sourate 07 Al A’raf, verset 204).
Et par conséquent, disent-ils, ils s’opposent à Allah. Je voudrais savoir si ce qu’ils disent est exact ou non. L’évocateur doit-il obligatoirement se taire et écouter lors de la récitation du Qoran et encourt-il de commettre un péché s’il ne le fait pas ? Veuillez nous faire profiter de votre science, qu’Allah vous récompense.
Sa réponse fut, qu’Allah lui fasse miséricorde :
« Oui, il est permis d’évoquer à voix haute même si le fait de le faire à voix basse est préférable et cette préférence ne se fonde pas sur la discrétion elle-même, mais afin d’éviter l’ostentation et si on s’assure d’être à l’abri de l’ostentation à ce moment-là le Dhikr à voix haute est bien meilleur, si on ajoute à cela le fait de réveiller l’endormi ou d’attirer l’attention de l’insouciant, le Dhikr à voix haute est largement recommandé.
Quant à ceux qui affirment que l’évocation à voix haute est une innovation, ils se sont trompés, car il a été certifié dans le Sahih selon le hadith rapporté par Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) que lever la voix en faisant le Dhikr existait à l’époque du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lorsque les gens finissaient la prière prescrite.
Quant à ceux qui traitent les gens qui élèvent la voix de chiens qui aboient, ceux-là se sont gravement trompés et par ces propos ils se sont approchés de la mécréance. D'ailleurs, ces mêmes propos leur conviennent plus particulièrement à eux. Pour celui qui affirme que le Dhikr à voix haute n’a aucun fondement, celui-là aussi s’est trompé, car au contraire il a des origines bien enracinées dans la Loi.
Quant à celui qui fait exprès d’aller lire le Qoran à voix haute à côté des assemblées de Dhikr afin de les inciter à interrompre leurs évocations, il s’est égaré par cette œuvre, car ceux qui font le Dhikr sont en adoration et la lecture du Qoran est aussi une adoration et on ne peut laisser l’une pour l’autre sauf si le Dhikr se prolonge jusqu’à l’heure de la prière et qu’il dérange les prieurs, dans cette situation il faut prendre en compte le droit des prieurs.
En ce qui concerne celui qui dit qu’en s’abstenant d’écouter le Qoran ils vont à l’encontre de la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit :« Et quand on récite le Qoran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence… » (Sourate 07 Al A’raf, verset 204).
Il faut savoir que les savants divergent dans le fait qu’il s’agisse d’un acte obligatoire ou recommandé pour tous les cas ou bien qu’il n’est obligatoire que dans certains cas de figure.
Par contre, ils sont unanimes pour le cas de la lecture du Qoran durant la prière et certains ajoutent aussi durant les sermons. Certains autres ont dit que ce n’était que pour le cas de la lecture du Qoran pendant les prières obligatoires comme l’ont rapporté Ibn Jarir et Tabarani selon les hommes de confiance.
Il a été rapporté par Talha ibn ‘Abdallah ibn Kouraïz qu’il a vu ‘Abdallah et ‘Ata-a discutant durant un discours, Talha leur dit : « Pourquoi n’écoutez-vous donc pas ? » Ils le regardèrent et ensuite retournèrent à leur discussion et la même scène se déroula trois fois. Ils finirent par lui expliquer que l’ordre incitant à se taire lors de la lecture du Qoran (sourate 07 Al A’raf, verset 204) n’est que pour le cas de la prière comme il a été rapporté par quelques personnes honorables.
Cependant, l’ordre d’écouter le Qoran lorsqu’il est lu était particulier au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) car il lui a été ordonné de bien écouter lors de la révélation conformément à la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation » (Sourate 75 La résurrection, verset 18).
Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) a dit qu’après la descente de ce verset chaque fois que la révélation descendait le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) écoutait attentivement. Dans tous les cas, pour celui qui a une bonne religion, il ne lui convient pas d’être la cause d’interruption de gens qui sont en adoration.
Les savants disent de celui qui prie dans un passage emprunté par des piétons alors qu’il avait la possibilité de prier ailleurs, que les piétons n’encourent aucun péché du fait de passer devant lui, car la faute incombe à celui qui a prié à cet endroit.
C’est le même cas pour celui qui fait exprès d’aller lire le Qoran à voix haute afin d’inciter les autres à interrompre leur Dhikr et à écouter le Qoran se disant qu’ils sont obligés de le faire alors que dans ce cas ils ne sont pas du tout obligés de le faire. Les savants ont dit que celui qui est en pleine invocation (Dou’a) il ne lui est pas permis de saluer et de rendre le salut et c’est de même pour celui qui fait le Dhikr ».
Lorsqu’Ibn Hajr (qu’Allah l’agrée) a répondu à ces différentes questions posées, de nombreux savants des quatre écoles ont attesté de la justesse et de la fiabilité de ces réponses et voici quelques-uns des témoignages :
Parmi ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et Cheikh El Islam Kameldin El Qadiri Chafi’i :
« Après la louange d’Allah et la prière sur le Prophète (paix sur lui), j’ai eu accès aux écrits de ‘Asqalani, lui qui est élevé dans son degré, qu’Allah multiplie la récompense des évocateurs et qu’il fasse perdurer le châtiment sur ceux qui s’opposent à eux, et comment peut-on s’opposer alors qu’Allah a mentionné les évocateurs dans le Qoran, mais seuls les gens doués de cerveau se rappellent.
Les savants ont répondu de façon cohérente et ils ont été guidé vers la vérité, celui qui aborde cet écrit et ce qu’il contient comme nobles hadiths et qui a compris les subtiles indications celui-là certainement connaîtra la vérité qui doit être
Parmi ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et Cheikh El Islam Nouredin Taraboulsi El Hanafy :
« Louange à Allah le Très-Haut, ma réponse face à ces questions est la même que le Cheikh Ibn Hajr El ‘Asqalani ».
Parmi ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et Cheikh El Islam Charafdin Adoumayri El Maliky :
« Louange à Allah qui connaît la réalité des choses telles qu’elles sont, ensuite j’ai eu accès à ces écrits et j’ai constaté ce qu’ils contiennent d’harmonieux et de cohérent, toutes ses bonnes expressions éloquentes et ses hadiths nobles et authentiques ainsi que les réponses de nos guides, savants de l’Islam. Tout ce qui a été rapporté et développé est sans aucun doute juste, on demande à Allah la meilleure fin et qu’Il nous traite par sa grâce
Parmi ce qu’a écrit notre maître, juge des juges et Cheikh El Islam Chamsoudin El Foutihi El Hanbaly :
« Louange à Allah, Lui qui a la grâce entre ses mains et qui la donne à qui Il veut. Ensuite, après avoir lu ce que contient cet écrit comme paroles de nos savants qui ont explicitement montré la vérité par leur plume, ma réponse est la même. Qu’Allah les récompense de notre part en bien dans la demeure du Paradis ».
Il a été rapporté dans le livre Lawaqih El Anwar Qoudsiya que l’imam Ibn Choureïh a dit une fois à Djuneïd :
- Le fait que vous éleviez la voix durant vos Dhikr nuit à notre assemblée
- Il répondit : il convient donc d’avoir de l’égard envers celle des deux voies qui est la plus proche d’Allah
- Ibn Choureïh lui dit alors : il convient donc d’avoir de l’égard envers nous, car notre assemblée est plus proche d’Allah que votre assemblée
- Djuneïd lui demanda : quel est donc le signe de la proximité ? 
- Ibn Choureïh lui dit : c’est que l’on soit dominé par la contemplation de la Vérité 
- Djuneïd lui répondit : ce que tu viens de dire est en votre défaveur et non pas en votre faveur, car ce qui vous domine ce sont les règles de la religion d’Allah et non pas Allah 
- Ibn Choureïh lui dit : je veux que l’on résolve cela à travers une épreuve 
- Djuneïd lui dit : prends ce caillou et jette-le dans cette assemblée de disciples. Il le fit et ils s’écrièrent : « Allah ! Allah ! »
- Ensuite Djuneïd lui dit : prends maintenant ce caillou et jette-le sur ces étudiants qui apprennent la science. Il le fit et ils s’écrièrent : « Cela est un acte illicite ! »
- Ibn Choureïh dit alors à Djuneïd : « La vérité est avec toi, ô Aboul Qacem ».
Recherche et Traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe

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