On n'échappe pas à la mort
La mort, surtout quand on est jeune, nous
vient rarement à l'esprit. Considérant la mort comme la fin, l'être
humain évite d'y penser. Mais, tout comme la fuite physique devant la
mort ne permet de lui échapper, il en est de même de la fuite par la
pensée. En outre, il est impossible d'ignorer la mort. Chaque jour, les
journaux font état de plusieurs décès, on croise fréquemment sur son
chemin des cortèges funèbres, on passe devant des cimetières, on perd
des amis et des membres de la famille. Les funérailles de nos proches
ou les condoléances qu'on présente à ceux qui ont perdu des proches
nous rappellent la mort. En étant témoin de la mort d'un être cher ou
simplement d'une autre personne, on ne peut s'empêcher de penser à sa
propre mort. Une telle pensée peut perturber profondément la personne
concernée et la rendre agitée.
Qu'importe la force de caractère de la personne, qu'importe
le lieu où elle se réfugie ou le moyen par lequel elle se protège, elle
peut rencontrer sa mort à n'importe quel moment. Elle n'a pas le
choix. Devant elle, il n'y a pas d'échappatoire. Le compte à rebours ne
s'arrête jamais, même pour un petit instant. Quelle que soit la
direction vers laquelle l'homme se tourne, la mort l'attend. Le cercle
l'entoure de façon constante et finit toujours par se resserer.
Dis: "La mort que vous
fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui
connaît parfaitement le monde invisible et le monde visible et qui
vous informera alors de ce que vous faisiez.” (Sourate al-Jumua: 8)
Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables… (Sourate an-Nisa: 78)
Pour ces raisons-là, nous devons arrêter de
tricher avec nous-mêmes ou de jouer les indifférents, et nous efforcer
de gagner la satisfaction de Dieu durant cette durée de vie qu'Il nous
accorde. Dont Lui Seul connaît le terme.
Notre prophète Mohammed (psl) nous a dit
que l'un des moyens de se prémunir contre le durcissement du cœur et
d'atteindre la piété est de se rappeler souvent de la mort.
Abdallah Ibn Umar rapporte que le Messager de Dieu (pbsl) a dit: "Vos
cœurs deviennent rouillés comme le fer touché par l'eau.” On lui
demanda comment les nettoyer. Il répondit: "En se rappelant souvent de
la mort et en récitant souvent le Coran.” (al-Tirmidhi, 673)
La mort de l'âme
Dieu, Celui qui offre la vie à l'homme puis
la reprend à l'échéance fixée, nous informe dans le Coran de la façon
dont la mort frappe les hommes. Ainsi, nous pouvons apprendre du Coran
comment la mort survient et ce que vit une personne agonisante.
Lorsque le
souffle de la vie remonte à la gorge (d'un moribond), et qu'à ce
moment-là vous regardez, et que Nous sommes plus proche de lui que vous
[qui l'entourez] mais vous ne [le] voyez point. (Sourate al-Waqi'a: 83-85)
Contrairement à la mort de mécréants, la mort des croyants est bienheureuse.
Les anges viennent réclamer l'âme du juste, en disant: "… Paix sur vous! Entrez au paradis, pour ce que vous faisiez.” (Sourate an-Nahl: 32)
Le Coran nous donne une description
détaillée des souffrances des mécréants quand leurs âmes sont
recueillies par les anges de la mort, car ces derniers les traitent avec
dureté:
Qu'adviendra-t-il
d'eux quand les anges les achèveront, frappant leurs faces et leurs
dos? Cela parce qu'ils ont suivi ce qui courrouce Allah, et qu'ils ont
de la répulsion pour [ce qui attire] Son agrément. Il a donc rendu
vaines leurs œuvres. (Sourate Muhammad: 27-28)
Dans le Coran, Dieu parle aussi "des affres de la mort”
qui sont en fait le résultat de l'annonce faite au mort par les anges
des tourments qui lui sont réservés:
... Si tu voyais
les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les
anges leur tendront les mains (disant): "Laissez sortir vos âmes.
Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de
l'humiliation pour ce que vous disiez sur Allah d'autre que la vérité
et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses
enseignements.” (Sourate al-Anam: 93)
Si tu voyais,
lorsque les anges arrachaient les âmes aux mécréants! Ils les frappaient
sur leurs visages et leurs derrières, (en disant): "Goûtez au
châtiment du feu. Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont
accompli.” Et Allah n'est point injuste envers les esclaves. (Sourate al-Anfal: 50-51)
Ces versets sont clairs, l'agonie du
mécréant est un moment de tourment. Alors que les gens autour de lui
pensent assister à une mort paisible, l'agonisant vit un tourment
spirituel et physique très douloureux. Les anges de la mort viennent
prendre son âme en lui infligeant souffrance et humiliation. Dans le
Coran, le détachement de l'âme du mécréant est décrit comme un
arrachement brutal :
Par ceux qui arrachent violemment! (Sourate an-Naziate: 1)
La phase finale du recueillement de l'âme est décrite ainsi :
Mais non! Quand
[l'âme] en arrive aux clavicules et qu'on dit: "Qui est exorciseur?” et
qu'il [l'agonisant] est convaincu que c'est la séparation (la mort)… (Sourate al-Qiyamah: 26-28)
La mort du croyant
Étant conscient du caractère inévitable de la mort, le croyant se
prépare à sa rencontre tout au long de sa vie et jusqu'au moment de son
heure. Les anges de la mort le saluent et lui annoncent la bonne
nouvelle de son entrée au paradis.
Les anges recueillent son âme avec
douceur. Le croyant ressent le besoin de communiquer la bonne nouvelle à
d'autres croyants encore vivants et de leur dire que la promesse de
Dieu est vraie et qu'ils n'ont rien à craindre. Mais, il lui est
interdit de faire cela.
La mort du mécréant
Il fait face à la mort qu'il a fuie tout au long de sa vie.
Il souffre des affres de la mort durant son agonie.
Les anges arrachent son âme en lui annonçant la triste
nouvelle du châtiment dégradant qu'il va subir dans l'enfer éternel.
Les anges de la mort lui fouettent le visage et le dos.
Son âme est arrachée dans la douleur.
Son âme est arrachée quand elle arrive à la gorge, et personne ne peut rien pour le mort.
L'âme est arrachée dans la souffrance alors que la personne continue à nier la vérité.
Au moment de la mort, aucune confession de foi ni manifestation de repentir n'est acceptée.
Il y a aussi des leçons à tirer de la mort
du corps que tout le monde peut constater. La façon dont la mort
clinique réduit l'être humain à l'état de cadavre inerte et
insignifiant, permet aux vivants de découvrir plusieurs vérités
importantes, d'où la nécessité de parler de la "mort clinique” et de la
tombe.
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